Chambre Louis
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jenjitai- Lectrice
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Localisation IG : Rouen
Voie Lescurienne : séculière
Re: Chambre Louis
Valois suivit Carmen qui le guida jusqu'à la chambre. Quel ne fut pas son étonnement en découvrant le lieu. Il s'attendait à quelque chose de plus... austère. Après avoir déposé ses affaires, la première chose qu'il fit, fut de tester le couchage. Après plusieurs jours sur les routes, le confort d'une couche, aussi simple fut-elle, ne se refusait pas.
L'heure tardive s'y prêtait, mais pas les lieux. Valois prit néanmoins son paquetage, déroulant avec moult précaution une couverture et en sortit son luth. Il essaya quelques notes, s'appliquant à ne pas les laisser résonner. Peu satisfait du résultat, il entama, tout de même, une douce mélodie, chantant à voix basse.
A son bel amant la dame
A donné délai d'amour
En mandant le lieu et l'heure.
De l'aube impatient d'honneur
Au soir, tout pensif il va,
Et disait en soupirant:
Jour, bien croissez à mon dam,
Du soir
Me tuera le long espoir.
Tant était l'amant brûlé
Par la désirante ardeur
Des délices espérées
Qu'il en avait grand'terreur
De n'être au soir plus vivant,
Il disait en soupirant:
Jour, bien croissez à mon dam,
Du soir
Me tuera le long espoir.
Il ne s'approchait personne
Qui ne connût la douleur
De l'amant tant il était
En apparence de pleurs,
Et torturé par le jour,
Il disait en soupirant:
Jour, bien croissez à mon dam,
Du soir
Me tuera le long espoir.
Quels grands tourments sont promis
A celui que nul soutien
Ne peut aider. Voyez donc
Cet amant, quelle langueur
Le tient le jour accablé!
Il disait en soupirant:
Jour, bien croissez à mon dam,
Du soir
Me tuera le long espoir.
Quand il eut terminé, il se dévêtit et se coucha, ne tardant pas à sombrer dans un sommeil réparateur.
[Sérénade de Guiraut Riquier (v. 1250- v.1292), traduction: Georges Ribemont-Dessaignes]
L'heure tardive s'y prêtait, mais pas les lieux. Valois prit néanmoins son paquetage, déroulant avec moult précaution une couverture et en sortit son luth. Il essaya quelques notes, s'appliquant à ne pas les laisser résonner. Peu satisfait du résultat, il entama, tout de même, une douce mélodie, chantant à voix basse.
A son bel amant la dame
A donné délai d'amour
En mandant le lieu et l'heure.
De l'aube impatient d'honneur
Au soir, tout pensif il va,
Et disait en soupirant:
Jour, bien croissez à mon dam,
Du soir
Me tuera le long espoir.
Tant était l'amant brûlé
Par la désirante ardeur
Des délices espérées
Qu'il en avait grand'terreur
De n'être au soir plus vivant,
Il disait en soupirant:
Jour, bien croissez à mon dam,
Du soir
Me tuera le long espoir.
Il ne s'approchait personne
Qui ne connût la douleur
De l'amant tant il était
En apparence de pleurs,
Et torturé par le jour,
Il disait en soupirant:
Jour, bien croissez à mon dam,
Du soir
Me tuera le long espoir.
Quels grands tourments sont promis
A celui que nul soutien
Ne peut aider. Voyez donc
Cet amant, quelle langueur
Le tient le jour accablé!
Il disait en soupirant:
Jour, bien croissez à mon dam,
Du soir
Me tuera le long espoir.
Quand il eut terminé, il se dévêtit et se coucha, ne tardant pas à sombrer dans un sommeil réparateur.
[Sérénade de Guiraut Riquier (v. 1250- v.1292), traduction: Georges Ribemont-Dessaignes]
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