[RP] Toujours plus près de Toi...

par Constance Elyse DC Lun 20 Jan 2014 - 16:21

Maman avait échangé quelque courrier. Je ne me souvient pas du tout des noms qui ont été évoqué, mais ça n'a pas trop d'importance pour moi. Tout ce que je sais, c'est qu'un peu plus, je me rapproche de mon Amoureux. J'aide Maman à avancer en ouvrant les portes devant elle et Aubernard. Je me demande si c'est une nécessité que toutes les portes soit ci grosse et ci lourde!

Enfin, nous franchissons le dernier seuil et je sourit largement à Maman!

Tu pense qu'ils vont vraiment vouloir de moi Maman?

Je demande parce que je suis quand même un peu inquiète. Au yeux de tous, c'est évident, je ne suis qu'une gamine de tout juste 6 ans. C'est peut-être vrai, mais je ne suis pas qu'une gamine de tout juste 6 ans! Je suis Constance Elyse Del Casalièr et, je le souhaite de tout mon cœur, j'épouserai le Très-Haut! Pour ça, je doit me préparer et j'ai déjà pris un certain retard. J'ai juste 6 ans et déjà j'ai vécu plein d'aventure. J'ai été en Alençon, fuguée une académie pour aller prier, quittée l'académie pour me rendre en Bourgogne voir une amie de Papas et de là, plus rien. Ou plutôt je vie tranquillement sans avoir vraiment d'éducation ni de tout ce qui me sera utile pour être l'épouse du Très-Haut! J'ai appris a lire et écrire. Presque tout par moi-même. Mais je sais que j'ai besoin de beaucoup plus que ça. J'ai besoin de tellement plus que ça!

Je prend la main de Maman et j'attend de voir ce qui se passe. Malgré tout, je suis contente! C'est peut-être ma chance!

par Ariana Del Casalièr Lun 20 Jan 2014 - 20:13

La dernière fois qu'elle avait franchi le seuil de l'édifice, c'était il y a plus de deux années. Elle portait en elle son dernier né, voyageait afin d'aller rejoindre sa Suzeraine en peine, venait voir un ami aussi.

L'endroit n'a guère changé, pourtant elle sait que son ami n'est plus là. Cela ne l'attriste pas plus qu'il ne faut, c'est juste déroutant.

Elle se laisse guider par Aubernard, son garde, qui ne la quitte jamais ou presque, et regarde sa douce enfant qui lui facilite l'accès à l'auberge qui sert de lieu d'accueil. Oui, la dernière fois qu'elle est venue en ces lieux, elle pouvait marcher malgré son état avancé. Désormais, elle laisse glisser son fauteuil sur roues à travers les corridors. Ainsi l'a voulu le Très-Haut...

Lorsque toutes les portes sont passées, elle accueille la main de sa fille dans la sienne et l'avise avec tendresse. Sa fille s'inquiète, elle le sait, elle le sent et elle la comprend parfaitement.

J'ai échangé missive avec le Père Woland à qui je n'ai pas caché ton âge. C'est à sa demande que nous nous présentons ce jour.

Elle lui sourit puis serre sa main doucement.

Ne t'inquiètes pas, je suis avec toi.

par **Othilie** Dim 26 Jan 2014 - 23:09

Ni fioritures ni flonflons, Othilie se présenta à l'auberge sur la demande du Père Woland. La missive faisait état d'une jeune enfant et en effet elle était là.

Comme toujours dans l'auberge une bonne et généreuse chaudrée bouillottait au dessus du feu, embaumant la salle de saveurs épicées et aromatiques.

La jeune femme s'avança d'un pas alerte pour saluer les arrivants.

Bienvenue dans l'auberge de la Charité.

Je suis Othilie, Lectrice de l'Ordre, en charge des Noviciats.

Installons nous devant une écuelle , voulez vous? Nous y discuterons plus à notre aise

par Constance Elyse DC Lun 27 Jan 2014 - 11:54

Je sursaute. J'étais perdue dans mes pensées avec la main de Maman dans la mienne. Je n'ai pas vue arriver qui que ce soit tellement j'étais concentrée sur ce que Maman venait de me dire. Je ne m'inquiète plus, je suis avec Maman et elle me tient la main. Je prie doucement en entendant la voix. Manger? Je n'ai pas faim, ou, en fait, je suis affamée mais je n'ai pas la force de manger. Je suis tellement nerveuse, ça me fait comme un gros nœud. J'ai l'impression qu'il y a un petit bourdonnement dans mes oreilles.

Je regarde Maman, puis Aubernard, puis la dame, Othilie.

Je resserre un peu la main de Maman et j'essaie de sourire. Je suis tellement nerveuse. La question reste. Voudront-ils de moi malgré mon âge?

Je me souvient du titre que la dame s'est donnée. "Lectrice de l'Ordre". Est-ce que ça veux dire qu'elle a lu le Livre elle aussi? Est-ce que ça veux dire qu'elle connait les textes sacrées elle aussi? Avec elle je pourrai peut-être avoir accès à d'autre livres, à d'autres texte que je ne connais pas encore.

Mais je reste sur place. À la place, plutôt que de suivre, je fait la seule chose que je sais être capable de faire.

Je suis Constance, là c'est ma Maman. Et lui c'est Aubernard. Aubernard c'est notre garde du corps à Maman et moi.

Je suis toujours figée. J'attend le signal de Maman. Mes yeux vont vers les vapeurs qui s'échappe du chaudron un peu plus loin. Oui, j'ai faim! Mais je ne serai jamais capable d'avaler quoi que ce soit. Très-Haut, la tentation est forte, mais je ne peux pas accepter et je n'ai pas d'argent sur moi. Pas parce que je suis pauvre, mais parce que je suis sotte et que je n'ai pas pris d'argent avec moi. Maman en aura surement elle. Ou Aubernard. Pardonne moi Très-Haut de ne pas avoir pensée à ce détail.

En même temps, je suis tellement nerveuse. Ma main est toute moite dans celle de Maman.

par **Othilie** Sam 1 Fév 2014 - 11:26

Bonjour Constance, Bonjour Maman de Constance et bonjour Aubernard, dit Othilie avec un grand sourire.

Le frère cuisinier avait placé les écuelles fumantes sur la table la plus proche, un godet de clairet et une belle miche croustillante et dorée terminaient la mise en place du couvert.
le banc avait été décalé pour que la maman à roulettes puisse s'installer.

La gamine raide comme un torchon pendu un jour de grande gelée ne s'avançait pas, la Lectrice s'installa donc devant une écuelle.

Approchez! vous risquez de vexer le frère cuisinier si vous ne goûtez pas son ragoutoutou!

par Constance Elyse DC Dim 2 Fév 2014 - 8:51

Je regarde la table et je regarde Maman. Je regarde ensuite la femme qui s'installe, comme pour dire "Voyez, même moi j'ai faim." Mais ma nervosité, autant que mon appétit, sont contradictoire. Je regarde encore Maman et, lui tenant toujours la main, je lui sourit largement.

Faut pas qu'il soit vexé. Ça sent tout bon.

Je serre une dernière fois la main de Maman et je m'avance enfin. Je fini par prendre place devant une des écuelles et je respire le parfum qui s'en échappe. C'est comme ce que Thiberge fait quand il fait froid. Le genre de plat qui réchauffe autant le corps que le cœur. J'entend presque Thiberge me dire "Prend ton temps petite! Tu va te brûler la langue!" Je m'ennuie un peu de Thiberge. Elle est parfois dure avec nous, mais je sais que c'est parce qu'elle tient à nous qu'elle est comme ça. Pourtant, je peux pas manger sans dire merci. Doucement, je murmure pour dire merci au Très-Haut.

Mercé plan pour le plat. Remercie le frère cuisinier et Béni le pour tout ça.

Je ferme les yeux un petit instant. Juste le temps de visualisé Sa Lumière descendre sur le frère cuisinier et je sourit. Je prend enfin un bout de miche en déchirant la croûte et la mie avec plaisir. J'en oublie même la politesse qui veux qu'on ne mange pas avant notre hôte. Tant pis, j'ai faim. Je croque dans le morceau de pain et je sourit. Il est pas comme celui que Papas font, mais il est très bon, légèrement sucré.

Je relève la tête et sourit à Maman.

par Ariana Del Casalièr Dim 2 Fév 2014 - 11:32

Perdue dans le regard de sa fille, si semblable au sien, elle n'a guère prêté attention à ce qu'il pouvait se passer autour d'elles. Bien que ce ne soit sans doute pas le bon instant pour cela, elle se souvient...Elle se souvient de son enfant naissante, qu'elle n'avait pu voir que quelques jours après la délivrance. Elle se souvient de la douleur de l'enfantement, de la peur de l'avoir perdue, de la peine ressentie de ne pouvoir prendre soin d'elle et la tenir dans ses bras, comme n'importe quelle mère le ferait. Et puis, il y avait eu l'éloignement qui s'était installé, comme un poison distillé par petites touches et auquel on ne prend garde. Toutes ces années où elle avait inconsciemment, ou non, rejeté sa propre fille, sa propre enfant...

Elle esquisse le mouvement d'aller caresser la joue de la petite dans un geste qui se veut tendre, qu'elle entend qu'on s'adresse à elle. Quelque peu troublée, elle laisse Constance prendre l'initiative de les présenter puis sourit en l'entendant faire.
Elle s'amuse aussi du manège de l'enfant concernant la nourriture. Elle la laisse agir, elle doit montrer qu'elle n'est point une sotte enfant nécessitant la présence de sa mère ou sa nourrice à chaque instant.

Ainsi, une fois installée près de la table près de son Etoile, elle avise la jeune femme les ayant accueillies.

Grand mercè de votre accueil, ma sœur. Constance m'a déjà présentée à vous, mais je crois que si vous avez besoin de vous adresser directement à moi, le mieux serait que je vous donne mon nom complet.

Elle sourit, amusée et poursuit.

Je me nomme Ariana Del Casalièr et j'ai déjà eu le plaisir de franchir vos murs il y a quelques années de cela. Puis je supposer que le Père Woland vous a mise au courant de notre demande d'entretien ?

HRP : Désolée du retard, je n'avais pas reçu la notification de réponse...

par **Othilie** Dim 2 Fév 2014 - 18:41

Othilie sourit.
Elle remarquait une nouvelle fois que la fraîcheur d'une enfant avait tôt fait de briser la glace.

Vous supposez bien, Frère Woland m'a avertie de votre requête. Il me demande de la prendre en charge au cours du Noviciat.

par Ariana Del Casalièr Dim 2 Fév 2014 - 22:47

Elle renvoie son sourire à la sœur face à elles puis enchaine.

Je suis reconnaissante au Père Woland de vous avoir prévenue. Puis je me permettre de vous demander s'il vous a fait part du pli que je lui avais envoyé ? En fait, je lui parlais du fait que Constance est déjà bien avancée dans ses connaissances concernant notre religion et qu'elle, comme moi, aimerions qu'elle puisse entamer des études plus poussées.

Elle s'arrête un instant, souhaitant reprendre son souffle puis continue.

Je connaissais la qualité de votre enseignement, et aussi la possibilité de suivre une licence théologique pourtant, le Père Woland semblait penser que le niveau de celle-ci était trop élevé pour une enfant, aussi douée fut-elle...

Elle coule un regard aimant vers sa fille puis avise de nouveau la sœur.

Ainsi, pourriez-vous nous parler un peu plus du noviciat ? Est-ce que cela implique obligatoirement pour ma fille de devenir Lescurien ? Et que deviendra-t-elle à la fin de celui-ci ?

par Constance Elyse DC Lun 3 Fév 2014 - 8:17

J'ai ma bouché de pain dans la bouche. J'écoute ce que Maman et la dame disent en trempant mon bout de pain dans mon écuelle. En les écoutants, je me dit qu'il n'y a rien de trop difficile si le Très-Haut est là pour nous aider. Et Il l'est! Il a toujours été là et Il sera toujours là. Et quand j'irai le rejoindre sur le Soleil, je pourrai l'aider dans sa tâche. En attendant, je doit apprendre tout.

Je mange maintenant le bout humide de mon pain et je sourit. C'est encore meilleur ainsi. Plus je mange, plus j'ai faim. C'est que c'est bon aussi, ça aide à ouvrir l'appétit. C'est même meilleur que ce que Thiberge fait. Mais ça, faudra pas lui dire, ça pourrait lui faire de la peine. Surtout que ça veux pas dire que ce qu'elle fait n'est pas bon.

Je regarde enfin la dame et je lui sourit en attendant la réponse aux questions que Maman a posée.

par **Othilie** Mer 5 Fév 2014 - 20:52

Othilie sourit à l'enfant qui mangeait à présent de bon appétit puis répondit:

Le Noviciat est la formation des futurs Lescuriens, alors oui, de cette initiation découle l'intégration à notre Ordre.

Par la suite, votre fille, lorsqu'elle sera plus âgée , pourra étudier au Séminaire.

Pourriez vous me fournir son acte de Baptême , je vous prie?

par Constance Elyse DC Jeu 6 Fév 2014 - 18:21

Je regarde la dame puis Maman. Je termine ma bouché et je me lance. En fait, j'ai envie de répondre, ou plutôt, de savoir. J'ai tout un tas de question dans ma tête. Des questions sur mon avenir, sur mon parcours pour rejoindre le Très-Haut dans Son Amour et pouvoir espérer apprendre tout ce qu'il me reste à apprendre. Il doit rester tellement de chose! Je souris!

Ma sœur? J'me d'mande plein... Je me demande plein de chose. Est-ce qu'entrer dans l'Ordre veux dire que je vais devoir être comme Frère Henriques? Parce que moi je veux pouvoir me marier un jour avec le Très-Haut et que si je fait vœux d'ab-sti-nance, bah j'vais pas pouvoir!

Je suis sincère! C'est mon plus grand objectif, épouser le Très-Haut. Et tout ce que je fait, c'est pour Lui, par Lui!

Et... est-ce qu'il y a un âge minimum pour le Séminaire? Si je me débrouille bien avec le Noviciat, est-ce que je pourrai faire ma licence en théologie? Je veux tout tout tout apprendre! Parce que le Très-Haut, il est très important et je ne veux pas lui faire honte, alors je doit tout apprendre pour pouvoir l'aider et être une bonne épouse pour Lui.

Ça c'est pour ce que j'aimerais. Maintenant, allons-y pour ce que je sais.

J'ai déjà lu le Livre des Vertus en entier. Je l'ai même avec moi! Et j'ai aussi lu quelques ha-gio-graphies. Dont Saint-Valentin, saint patron des amoureux. J'ai une médaille de lui!

Et je la sort de mon corsage rembourré pour la montrer à la dame.

La légende dit qu'il mariait les jeunes gens en secret malgré l'ordre de l'empereur de n'en rien faire pour pas que les soldats soit déconcentrés dans leur travail. Saint-Valentin préconisait un amour pur et sincère. C'est aussi le saint de la Chapelle nobiliaire de Papas! Avec des vitraux tout partout relatant la vie de Saint-Valentin.

Je m'arrête et je sourit. Ça fait du bien de dire ce genre de chose. Je sais que la dame pourra comprendre et Maman connait déjà tout ça. Elle a enseignée au séminaire de Narbonne. Moi j'étais trop jeune, mais plus maintenant. De toute façon, Maman, c'est ma Maman, pas mon professeure. Maman je l'aime et j'aurais trop envie de lui parler d'autre truc (comme la couleur de ma prochaine robe. Je sais qu'elle n'y connait pas grand chose, mais je sais aussi qu'elle à beaucoup de goût!). Reste la question du certificat...

Oh! Maman! On a oublié le certificat! Il doit être à la Chapelle! Maman, si Sœur Othilie dit que j'ai pas besoin d'être ab-sti-nante, y faudra aller le chercher!!

Une touche de panique dans ma voix! C'est loin Counozouls d'ici et ça va prendre une éternité avant d'être revenue!

par **Othilie** Dim 9 Fév 2014 - 0:17

Épouser le Très Haut? Quelle idée!!
Nous sommes ses enfants!
Vous voyez vous épouser votre Père?
Dieu est la Matière Première à partir de laquelle tout est créé. Une chose est certaine vous n'épouserez pas Dieu.
Toutefois quand vos hormones vous travailleront et que vous serez attirée par le sexe opposé, vous pourrez choisir votre voie: abstinence ou pas.

Le Noviciat est simplement une formation permettant d'intégrer les valeurs Lescuriennes,il n'y a ni réussite ni échec.
Le Séminaire est ouvert à tous Fidèles désirant mieux comprendre la Foi Aristotélicienne, sous réserve que les professeurs acceptent le candidat.
Donc vous verrez cela en temps voulu.
Une part de tarte pour terminer ce repas?

par Constance Elyse DC Dim 9 Fév 2014 - 7:21

Je regarde la dame. Je cligne des yeux un instant. Elle se moque de moi surement. Elle ne vient pas de me dire qu'il est certain que je n'épouserai pas mon Amoureux? C'est faux! Je l'épouserai et je lui montrerai qu'on peu l'épouser! Il suffit d'être parfaitement préparée et moi j'ai bien l'intention de lui montrer que s'en est ainsi parce que j'en ai décidé ainsi. Quant à être attirée par le sexe opposé. Je passe sur le fait que je n'ai que 6 ans hein. Et même si ça devait arrive, ce qui me surprendrais vraiment beaucoup, ce ne serait qu'envers mon Amoureux que j'aurais de l'attirance. D'ailleurs, je sais même pas ce que c'est que des hormones. Probablement que Papas vont pouvoir m'expliquer, mais voilà.

Je considère la fille devant moi. Fille oui! Tout professeur qu'elle est, elle n'a pas compris l'Amour et elle n'a pas compris, non plus, qu'on ne démolie pas les rêves d'une jeune fille comme moi en ci peu de temps et de phrase!

Ma sœur. Vot' raison'ment est faux! J'vais pas plus épouser mon frère et pourtant, Maman à épousé Papas. Si le Très-Haut est not' père à tous, ça veux dire qu'Maman pis Papas sont frère et sœur! Moi j'vais pas épouser mon frère Solé... c'est répugnant!!

Je la regarde encore avec, dans les yeux, quelque chose. De la colère? Non, pas précisément. Du Dégoût? Plus proche de la vérité ça!

Maman? Est-ce que t'est la sœur d'Papas? Papas ont t'jours dit qu'le sang est c'qui fait qu'j'suis sa fille!. T'pense qu'j'ai l'sang du Très-Haut dans mes veines? Pis toi aussi? Pis? J'suis ta sœur autant qu't'a fille? C'que dit la dame c'est pas correcte. J'suis pas plus ta sœur qu'elle ton enfant.

Je reste convaincue que la fille se trompe. Au point même de ne plus surveiller comment je parle.

par Ariana Del Casalièr Dim 9 Fév 2014 - 10:20

Elle n'avait pas réagi assez vite et c'est sa fille qui prit la parole avant elle. Pour tout dire, si elle n'avait pas répondu à sœur Othilie c'est qu'elle restait un peu stupéfaite de la façon dont la jeune Lescurienne répondait à leurs demandes. Était-ce si étonnant qu'une mère s'inquiète du devenir de sa fille et demande plus amples informations ?

Elle attendit donc que Constance en termine, sourit en l'entendant parler de celui qu'elle nommait : Mon Amoureux, puis, afin de rassurer sa fille, entreprit de sortir de son aumônière le certificat de baptême demandé avec tant de grâce qu'elle aurait eu peur de se retrouver dehors si elle n'avait pu le fournir en l'instant.

Mais elle se fige, le parchemin dans la main et elle regarde la sœur, ouvrant grands les yeux...Elle rougit aussi...

Cette femme, car s'en est une, parle d'intimité avec sa fille ?? Avec sa fille de 6 ans à peine ! Comment peut-on dire à une enfant que dans quelques années elle ne pensera qu'à se complaire dans le vice avec un homme ??!!

Elle regarde tour à tour sa fille puis la sœur, se demandant comment elle va expliquer à sa fille que l'Amour ce n'est pas ça ! Certainement pas, même ! Ceux qui le pensent n'ont rien compris aux préceptes de la religion...et puis, de quel droit peut-on briser ainsi les rêves d'une enfant ?

Elle ouvre la bouche, enfin, mais n'a pas le temps de dire quoi que ce soit...Constance est déjà montée au créneau, défendant sa conception de la vie et de l'Amour tel qu'Aristote et Christos le décrivent.

Sans s'en rendre compte, elle sourit, fière de son enfant si jeune mais si proche de la réalité du Très-Haut.

Finalement, c'est à elle qu'on s'adresse, alors prenant doucement la main de sa fille dans la sienne...

Tu as tout à fait raison, ma toute belle. Papa et moi ne sommes pas frère et sœur, tout comme tu n'es pas ma sœur par le sang, ni cette dame d'ailleurs. Tu es mon enfant, ma toute belle, mon étoile !

Elle ignore totalement la Lescurienne, prise dans l'élan de partager sa Foi, une fois de plus avec sa fille.

Je crois que sœur Othilie voulait parler du fait qu'une fois baptisés nous sommes tous frères et sœurs devant le Très-Haut. Si Lui est notre créateur, notre père donc, nous ne sommes frères et sœurs que par l'esprit. C'est là que sœur Othilie t'as trompée. Je suis sœur de ton oncle Arthur par l'esprit et le cœur aussi, pourtant nous n'avons aucun lien de parenté. Comprends-tu la différence ?

D'ailleurs, si nous suivions l'idée de soeur Othilie, cela voudrait dire que notre espèce aurait déjà disparue et bien pire, que nous aurions dérogé aux enseignements du Livre des Vertus. Te souviens-tu de ce passage de la Création, le chapitre sur la Vie ? Il dit ceci :

Mais Dieu n'avait pas conçu le mouvement de la vie comme une force infinie et, pour qu'il se perpétue, il fallait que l'animal broute le végétal, que le prédateur dévore la proie, et que les cadavres d'animaux pourrissent pour nourrir les végétaux. Ainsi, la mort faisait partie intégrante de la vie. Mais, pour que cela ne détruise pas Ses créatures, Dieu partagea chaque espèce en deux principes complémentaires, qu'Il appela "masculin" et "féminin". Tous deux étaient égaux et devaient se rechercher pour s'unifier, et ainsi perpétuer la vie.

L'homme et la femme, créatures du Très-Haut leur père, se doivent de se trouver et de s'unir tant par la chair que par l'esprit, alors seulement se révélera l'amitié parfaite, celle à laquelle aspire tout croyant.

Elle sourit et ajoute plus bas...

Quant à te rassurer, il est dit dans le droit canon que les mariages avec jusqu'à quatre degré de consanguinité sont interdits. En clair, si les deux promis sont parents par le sang, les mariages ne sont pas tolérés et encore moins s'il s'agit de frère et sœur.

Puis reprenant un air sérieux, et tourne la tête vers la sœur...

Je vous prie de me pardonner, ma sœur, mais est-ce l'usage ici que les professeurs instruisent leurs élèves sur l'intimité et les relations charnelles qu'il pourrait connaitre ?

par **Othilie** Dim 9 Fév 2014 - 11:39

(post croisé, pff!)

Othilie était mariée et n'avait pas d'enfants.
Elle comprenait pourquoi, Dieu lui avait épargné ce genre de tracas et de questions que seul un enfant pouvait poser.

l’Eglise est une famille , en entrant dans la Communauté Aristotélicienne, nous entrons dans la famille de Dieu.
Nous entretenons un rapport de Fraternité puisque nous n'avons qu'un seul Père, le Très Haut.

Voyez plutôt, vous venez de dire: "Est-ce qu'entrer dans l'Ordre veux dire que je vais devoir être comme Frère Henriques?"
Henriques est-il votre frère?
Dieu est notre Père mais aussi notre Mère.
En effet, par le Baptême nous démarrons une nouvelle vie, faite de Foy et de Raison, au cours de ce Sacrement, le Prêtre parle bien souvent de renaissance.
Les Prêtres sont aussi nos Pères ou Mères car ils nous guident sur le Chemin des Vertus comme le font votre Père et Mère sur le chemin de la vie.
Vous n'épouserez pas Dieu dans le sens littéral du mot car il est tout et partout, mais vous l'aimerez et consacrerez peut être votre vie à Le représenter sur terre.

Regardant la mère qui n'était pas loin de faire la morale.

Il n'est pas dans mes habitudes , en effet. Et si vous ne m'aviez laisser la parole j'aurais pu préciser ma pensée.
Votre fille m'a posé la question de l'abstinence, probablement un mot utilisé pour sa sonorité et non pour son sens d'après ce que j'entends.

Nous ne sommes pas au pays des rêves et notre Communauté peut débattre aussi bien de faits de guerre que de faits d'amour ou bien de politique.

Je vous vois rougir au mot abstinence. Parler de sexualité n'est pas tabou, un chapitre du Dogme y est consacré.

Notre communauté se veut égalitaire et je ne suis pas nourrice , si votre fille désire partager nos valeurs, je ne ferai aucune différence de vocabulaire.

par Constance Elyse DC Dim 9 Fév 2014 - 12:42

Je sourit à Maman. Je suis un peu soulagée de l'entendre parler. Puis, c'est au tour de la dame. Elle semble presque fâchée. Je me calme quand même parce que je me rappel ce que Maman vient de dire. Nous sommes frère et sœur par l'esprit! C'est aussi ainsi que Lola, la promise de Solé, n'est pas plus sa cousine. Ça me soulage un peu d'entendre ça. En fait, là j'ai l'impression que la dame ne comprend pas trop ce que je veux dire. Tout bonnement je demande:

Ma Sœur? Est-ce que vous aimez le Très-Haut?

C'est une question simple. Souvent certain croie aimer, mais ne font rien pour le démontrer. Au contraire, ils se refuse à tout, sauf au plaisir charnel évoqué. Je suis peut-être une enfant et Maman s'inquiète que je vieillisse trop vite, mais je sais faire la différence entre l'Amour et le désir. J'Aime! Je ne désir pas! Ou plutôt, je n'ai qu'un désir, c'est d'aimer le Très-Haut et me dévouer à Lui en accomplissant tout ce qu'on doit accomplir pour répandre Sa parole. Oane disait que le secret de la Vie c'est qu'on est Amour! Moi j'ai choisie de L'Aimer, Lui!

De tout mon cœur j'aime le Très-Haut! Et ce qu'Il demandera de moi, je le ferai avec plaisir.

Dans mes yeux est présent la flamme de celui qui est illuminé par la parole du Très-Haut.

Dans ma vie charnel, je ne suis qu'une humble humaine, comme vous et comme Maman, mais j'aspire à m'élever et rejoindre le Très-Haut. C'est ce que chacun devrait espérer!

Mes souvenir d'avant ma naissance me revienne, toujours voilé par le secret. Je ne peux pas le dire, mais je sais que j'y suis déjà allée et que j'ai choisie de revenir. J'avais le choix entre accepter le jugement du Très-Haut, ou revenir pour parfaire ma vie et être ainsi assurée de Le rejoindre et de devenir une Sainte parmi les Saints. Je sais que j'ai fait le choix de revenir. Je connais déjà tellement de chose. Je me suis souvenue de comment on écrit. Je me suis souvenue du Livre des Vertus, Christos m'a parlé et Aristote m'a sourit, mais tout ça m'est interdit de le dévoiler. J'aurais beau essayer de le crier, la seule personne à qui j'ai pus en glisser un mot fût Maman et encore, je n'ai pus que lui laisser la chance de deviner sans pouvoir lui confirmer. On m'interdit de parler, mais je n'en suis pas moins convaincue et consciente.

Mon regard se pose à nouveau sur la dame un petit instant et je regarde Maman qui tient ma main.

Maman? Ça veut dire que j'ai le droit d'aimer le Très-Haut de tout mon cœur? Et si un jour je doit m'unir à un homme pour célébrer Son œuvre, ça veux aussi dire qu'Il ne sera pas jaloux et qu'Il m'aimera quand même?

Je demande parce que là je suis un peu mélangée. En fait, rien ne se contredit dans ce que Maman et dame Othilie disent. Ce n'est seulement qu'une façon différente de l'interpréter. Pour faire plus simple, si la dame avait simplement dit que, non, l’abstinence n'est pas obligatoire, sans remettre en cause mon seul et unique désir, tout ceci ne serait pas survenu et nous aurions probablement déjà fait les échanges de documents. Comme quoi, une simple parole déplacée...

par Ariana Del Casalièr Dim 9 Fév 2014 - 14:21

Contre toute attente, elle se met à pouffer de rire. Un rire sain et sincère, amusé surtout.

Je vous demande excuse ma sœur...

Se reprenant...

Ma sœur... Je suis l'épouse d'un homme de quarante ans mon aîné, et nos noces remontent à près de 9 années désormais. J'ai eu le bonheur de porter 4 enfants, même si le Très-Haut ne m'a pas permis de voir naître l'un d'entre eux.

Un voile de tristesse traverse son regard un bref instant en repensant à son pauvre fils...puis elle poursuit...

Pensez vous réellement que je puisse rougir à la simple évocation du mot abstinence ? Croyez vous sincèrement que je sois encore une oie blanche pour qui l'acte charnel est une obligation de l'épouse envers son époux ?

Elle sourit, n'ayant jamais cru qu'une simple visite pour sa fille dans un ordre religieux l'aurait amené à parler ainsi de son intimité.

J'ai rougi, ma sœur, en raison de la façon avec laquelle vous avez évoqué le sujet. Cela semblait tellement dépourvu de tout sentiment, de toute chaleur. Laisser à penser à une enfant que l'amour ce n'est que l'assouvissement d'un désir bestial, je suis navrée mais oui, cela me choque. L'union des corps est aussi une union des cœurs. Lorsque vous vous donnez à l'autre et que pour quelques instants vous ne faites plus qu'un, ce n'est pas un simple élan de votre corps, c'est avant tout un élan du cœur, de tout votre être, la façon ultime de dire à cet autre combien vous l'aimez au point de lui confier votre âme.

Elle s'est laissée emporter, et secoue la tête doucement. Puis, se souvenant que Constance lui a posé une question, elle lui sourit.

Ma toute belle, crois-tu que le Très-Haut soit jaloux de l'amour que je porte à papa ? Crois-tu qu'Il m'en veuille de vous aimer, Solé, Suau et toi ? S'il est bien une chose que le Très-Haut attend de nous, ce que nous aimions. Garde ton amour pour Lui tout au fond de ton cœur, mais comme je te l'ai déjà dit, ne t'empêche pas de vivre et d'éprouver sentiments sincères pour ceux qui t'entourent. C'est le meilleur moyen pour toi de montrer au Très-Haut que tu l'aimes.

Soudain, une autre chose lui revient en mémoire. Aussi, avise-t-elle sœur Othilie et demande-t-elle.

Ma sœur, vous venez de dire qu'ici vous croyez à l'égalité et qu'il était hors de question pour vous de faire exception pour ma fille, que vous ne seriez pas une nourrice. Mais alors, pourquoi sembliez vous dire qu'il lui faudrait attendre d'avoir grandi pour débuter un éventuel séminaire ? Si ma fille de 6 ans peut entendre le chapitre du dogme sur la sexualité, alors elle est tout aussi capable de suivre le cours de séminaire. Enfin, si j'ai bien saisi votre idée...

par **Othilie** Dim 9 Fév 2014 - 16:26

Répondant à la mioche:

Oui, j'aime le Très Haut., Je tâche chaque jour de transmettre cet amour par le biais d'actes simples dans ma vie de chaque jour.

Je tâche, je ne suis pas parfaite et ne le serai jamais.
Parfois je l'aime bien et parfois maladroitement.

Répondant à la mère:

J'ai évoqué le sujet simplement, j'appelle un chat... Un chat.Je n'ai rien dit de vulgaire ou de choquant, dire que l'on peut choisir sa voie avec ce qui en découle n'a rien de déplacé, à savoir vivre une vie de chaste célibat ou non.
Par ailleurs, vous avez interprété mes paroles de manières bien noire car Il me semble qu'à cet âge, 6 ans, l'innocence est de rigueur et que la bestialité et l'assouvissement sont loin d'être des pensées d'enfants mais celles d'adultes. De là à laisser penser à une enfant si jeune, de telles choses... Vous ne manquez pas d'imagination.
Vous me voyez par la même choquée des propos que vous tenez.

La Mère se permettait de mettre dans la bouche d'Othilie des mots qu'elle ne se serait jamais permis de prononcer l'agaçant quelque peu , pour terminer sur une leçon au sujet de l'amour.
Dieu du Ciel! Encore une minute et la Mère proposerait un questionnaire et attribuerait une note.

En ce qui concerne le Séminaire, je ne fais que transmettre les paroles de Frère Woland.
A ce sujet, voyez plutôt avec lui.
Comme je vous l'ai dit, il est ouvert aux Fidèles sur acceptation du corps Professoral dont je ne fais pas partie.

par Constance Elyse DC Dim 9 Fév 2014 - 17:07

Le ton est sec, froid et bien loin de laisser croire qu'en ce moment, elle fait l'un de ses actes simple pour démontrer son amour pour le Très-Haut. Et dire que je ne venais que pour avoir des gens avec qui partager mes connaissances et en acquérir d'autre. Je n'ai que 6 ans et j'ai déjà étonnée un Évêque, froissée un noble Impérial et voilà que maintenant, j'ai l'impression d'être passé du statut de futur membre de l'Ordre à "une mioche" pas plus intéressante qu'une porte ou une table.

Je regarde Maman et je lui demande, du regard, ce qu'on doit faire. Parce que là, si encore une fois je doit quitter un lieu d'apprentissage, un autre, je risque de trouver la vie bien longue. Il ne me restera plus beaucoup d'opportunité. Et je n'ai que 6 ans!

Plus j'y pense et plus ça me fâche! Et plus je sens les larmes monter... J'éclate!

Mais moi j'en ai rien à faire des garçons! Ils sont par trop dégoûtant et en plus, ça pue! Moi tout c'que j'veux, c'est apprendre! Pourquoi j'veux apprendre, ça m'regarde moi pis l'Très-Haut! Pis personne d'autre! Est-ce qu'y-a moyen d'parler du noviciat? J'ai pus d'question là! Pis si j'en ai...

J'inspire et j'expire. Je me suis laissé emporté encore. Il faudra que j'aille me confesser pour m'être laissée emporter par la colère. Je baisse la tête et je murmure.

Pardonne moi, Très-Haut, parce que j'ai péché. J'ai laissée la colère m'emporter et j'ai pensée du mal de Sœur Othilie. Pardonne moi Très-Haut!

Je relève la tête et, malgré l'humidité dans mes yeux, je sourit.

Mestra, je vous demande pardon pour mes pensées que j'ai eu vous concernant.

par Ariana Del Casalièr Dim 9 Fév 2014 - 17:39

Et ce qui devait arriver, arriva...

La jeune sœur s'était visiblement vexée parce qu'elle avait osé dire le fond de sa pensée, c'est à dire qu'elle croyait malgré les épreuves qu'elle avait traversées, oui elle avait une Foi inébranlable en le Très-Haut. L'Amour pour elle n'était pas un vain mot qu'on dit parfois à tort et à travers parce qu'on a trouvé un homme qui vous semble attirant. Le désir vous prend, vous vous abandonnez puis vous vous rendez compte que ce n'était qu'un leurre. Combien de fois avait-elle vu cela avec ses élèves de pastorale ? Combien étaient venus afin de pouvoir convoler, pour demander une annulation quelques mois plus tard ?

Elle qui s'était toujours cru dédiée au Très-Haut et à lui seul, n'avait donc jamais connu ces désillusions. Elle se destinait à Lui...jusqu'à ce qu'Il lui fasse connaitre ses desseins pour elle...épouser celui qui était son époux depuis près de 9 années. Jamais elle n'avait posé les yeux sur un autre homme, jamais elle n'avait désiré un autre que lui...Elle avait déjà été confrontée à l'étonnement voire l'incompréhension des autres sur ce point...mais était-ce une raison pour la traiter en paria ? Après tout, elle ne faisait que suivre l'enseignement premier de l’Église...Aimer...

Plus surprenant, fut l'accès de colère de son Étoile. Elle d'ordinaire si calme et posée, elle s'était laissée mener par la colère.

La pauvre mère soupire, serrant cette fois la main de son enfant dans la sienne. Elle s'apprête même à la serrer contre elle, mais n'en a pas le temps. Constance a beau être une enfant, elle est forte et pleine de bon sens.

Elle l'entend demander pardon, et elle hésite...Pourquoi demanderait-elle pardon à sœur Othilie ? Elle ne pense pas l'avoir insultée ou lui avoir manqué de respect. Pourtant, pour sa fille, elle prend sur elle et regardant la jeune femme.

Je suis navrée, ma sœur si j'ai pu vous choquer. Je n'ai fait que dire ce que je pensais de tout cela. Je crois que dès le départ nous ne nous sommes pas comprises, croyez bien que je le regrette.

Elle n'en dit pas plus, elle soutient le regard de la jeune femme et attend...

par **Othilie** Mer 12 Fév 2014 - 19:16

A 6 ans , quoiqu'on en dise, on perd patience comme on perd ses dents de lait.

Othilie ne releva pas les propos de la gamine au sujet des garçons , il n'est pas rare que les moutards de prime jeunesse affirment également que les vieux puent la pisse. Mais là n'est pas le sujet.

Elle s'adressa tout d'abord à la mère:

J'ai cette même impression, en effet.

S'étendre ne servirait pas à grand chose, les deux femmes n'étaient pas sur la même longueur d'ondes et il n'était pas l'heure de fixer le vide en s'interrogeant sur son vécu.

Puis à la mioche:

Si vous avez d'autre questions je vous écoute.
Une chose est certaine, si vous désirez entreprendre le Noviciat , vous dites au revoir à votre mère et je vous conduis dans votre salle d'études.

Et pour vous rassurer au sujet de votre Intégration, les décisions se prennent de manière collégiale . Je ne peux vous refuser, seule , votre statut d'Amie Lescurienne.

La Lectrice n'aimait guère les fioritures, ce que d'aucuns pensaient être de la sècheresse et n'agrémentait jamais voire peu ses propos avec du miel.

par Constance Elyse DC Jeu 13 Fév 2014 - 2:55

De la façon que la dame parle, c'est presque comme si elle disait: "Si ce n'était que de moi, je vous mettrais à la porte." Et pour le coup, une question, qui décidera de mon avenir dans les murs de l'Ordre, me vient en tête. Une simple question.

Qu'est-ce, pour vous, ma Sœur, que signifie l'Amitié?

Ou plutôt, deux!

Est-ce que ce serait vous qui m'enseigneriez pendant le Noviciat?

Les deux question veulent tout dire. L'Amitié, à mes yeux, signifie "chaleur", "compréhension", "pardon", "don de soi", etc. La sécheresse apparente et son manque total d'un minimum de douceur et de chaleur dans sa voix n'est pas très invitante et si je doit être avec cette dame pendant un temps, je risque bien de m'ennuyer de Maman très vite. Ce qui aura pour résultat que je n'aurai pas envie d'être amie avec quelqu'un d'aussi froid et distant que Sœur Othilie. Dommage, mais tout dépendra des réponses donnés aux deux questions.

par **Othilie** Ven 14 Fév 2014 - 23:56

Othilie n'avait pour habitude de palabrer afin de convaincre.

Excellente question jeune demoiselle ! Je vous suggère de répondre vous même à cette question lorsque vous choisirez un thème de réflexion.

L''attitude était puérile et correspondait à la jeunesse de la mioche. Dans le genre : tu réponds à côté et je tourne les talons.
Othilie n'était là que pour accueillir, ni pour accepter ou refuser un futur Novice.
Chacun était libre de ses propres choix.

Ce sera moi en effet qui vous accompagnerai durant le Noviciat, y voyez vous un inconvénient?

Le ton de la Lectrice était celui de la conversation, sans miel et sans cajoleries, n'en déplaise à la gamine qui se fiait aux apparences.

par Constance Elyse DC Sam 15 Fév 2014 - 15:07

Je cligne des yeux en l'écoutant et je fini par sourire doucement. Décidément, certain ont encore plus que moi à apprendre, dont comme parler aux gens et se montrer sympathique, même si la personne en face de soit n'est pas forcément appréciée. Maman qui m'a apprise ça! Je la remercie du regard et je me tourne franchement vers la... vers elle!

Je pense, ma Sœur, que vous devriez vous même y réfléchir un peu plus longuement.

Je la regarde toujours. Je suis peut-être qu'une enfant, mais mon regard est, quant à lui, beaucoup plus âgé que moi. Il est le résultat d'une vie porté jusqu'à son terme, d'une courte visite sur le Soleil, avant de choisir de revenir pour parfaire mon éducation. J'ai encore les souvenir de tout ça, qui revienne par vague, rarement bien claire, mais généralement dans les moments les plus difficiles. Là s'en est un et je sais que mon choix est fait. Ce n'est pas la facilité que je choisie, mais plutôt la volonté d'éviter une difficulté inutile. Je suis encore trop fragile pour affronter ce genre de malin. Je reviendrai quand j'aurai acquise les outils nécessaire.

J'avais deux choix, ma Sœur. Les Lescuriens ou les Cisterciens. Je viens de faire mon choix...

Je regarde Maman et je lui sourit avant de revenir à la...

L’accueil est le premier pas à faire. Vous êtes partie du mauvais.

Le tout est dit sur un ton compréhensif, presque comme pour plaindre Sœur Othilie pour la froideur de son accueil, son attitude détachée et le manque d'enthousiasme évident. L'Ordre n'est pas un endroit pour les enfants et on me l'a bien fait comprendre. Reste plus qu'à prier pour que les mentalités changent.

Je prierai pour que le Très-Haut vous pardonne, ma Sœur. Je prierai aussi pour que la Joie et l'Enthousiasme de Christos et Aristote vous accompagne.

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