D'Alençon à Rouen, il n'y a que des Normands
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D'Alençon à Rouen, il n'y a que des Normands
Car oui, sans rentrer dans une longuette - et relativement ennuyeuse - leçon de géographie, les bocages alençonnais dans lesquels Maarten avait établi résidence faisaient bel et bien partie de la Normandie historique. Leur éloignement contribuait certes (tant mieux ?) à confondre leurs brumes avec celles des mémoires, mais cette réalité demeurait indiscutable.
Bref. Ceci expliquant cela, Maarten Leo de Leffe pointait déjà sa trombine au couvent lescurien. L'adolescent avait, en effet, l'heur de ne résider qu'à un jour en coche de la capitale normande. Chaudement vêtu, un pourpoint marquant discrètement les armoiries familiales, le beau brun avisa un page de ses yeux bruns, le saluant d'une perceptible inclinaison de ses longs cils. Doucement, il lui dit : Le bonjour. Pourriez-vous annoncer à qui de droit que Maarten Leo de Leffe est arrivé, s'il-vous-plaît ?
Bref. Ceci expliquant cela, Maarten Leo de Leffe pointait déjà sa trombine au couvent lescurien. L'adolescent avait, en effet, l'heur de ne résider qu'à un jour en coche de la capitale normande. Chaudement vêtu, un pourpoint marquant discrètement les armoiries familiales, le beau brun avisa un page de ses yeux bruns, le saluant d'une perceptible inclinaison de ses longs cils. Doucement, il lui dit : Le bonjour. Pourriez-vous annoncer à qui de droit que Maarten Leo de Leffe est arrivé, s'il-vous-plaît ?
Maarten Leo- Visiteur
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Re: D'Alençon à Rouen, il n'y a que des Normands
On fit prévenir le Recteur de l'arrivée du jeune homme. Onael, qui terminait un cours, demanda à ce qu'on conduise l'alençonnais à l'auberge, où elle le retrouverait.
On guida ainsi le coche dans la Cour de l'édifice, maculée d'une boue fraichement dégelée. On lui proposa une table et un tabouret et on lui apporta un bol de soupe et un godet de cidre.
Onael arriva dès qu'elle en eut fini avec son élève.
Adishatz mon fils. Bienvenue chez les Lescuriens.
Alors qu'elle inclinait la tête et s'installait, l'Ami aubergiste lui porta du cidre, et la femme y trempa ses lèvres, assoiffée après avoir tant échangé durant le cours.
J'espère que vous avez fait bon voyage?
On guida ainsi le coche dans la Cour de l'édifice, maculée d'une boue fraichement dégelée. On lui proposa une table et un tabouret et on lui apporta un bol de soupe et un godet de cidre.
Onael arriva dès qu'elle en eut fini avec son élève.
Adishatz mon fils. Bienvenue chez les Lescuriens.
Alors qu'elle inclinait la tête et s'installait, l'Ami aubergiste lui porta du cidre, et la femme y trempa ses lèvres, assoiffée après avoir tant échangé durant le cours.
J'espère que vous avez fait bon voyage?
onael- Doyen du Séminaire
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Voie Lescurienne : Théologie
Re: D'Alençon à Rouen, il n'y a que des Normands
Naturellement mélancolique, Maarten se laissa distancer par la personne qui le conduisait, perdant ses ébènes sur la sombre noblesse que dégageait le bâtiment. Tout en Normandie tirait vers le gris, et cette morne douceur qui animait l'ambiance ne pouvait que plonger, doucement, l'adolescent dans ses brumeux souvenirs. Cette quiétude n'était même pas interrompue par la fine pluie qui désormais se posait discrètement, comme si elle l'avait fait exprès, sur son imberbe visage. Entrant dans l'auberge, le Flamand remercia son guide d'un gentil sourire ; à peine avait-il eu le temps de plonger ses lèvres dans le godet qu'apparaissait une femme. Le beau brun, présumant à sa vesture et à son interpellation qu'il s'agissait d'Onael, la salua d'une légère inclinaison.
Bonjour votre Eminence, lança-t-il de sa douce voix. Mon voyage s'est déroulé au mieux, je vous remercie de votre sollicitude.
Ce disant, le visage de Maarten s'éclairait d'un mince, bien que tout à fait franc, sourire. Immédiatement, il s'enquit :
L'on m'a fait savoir - fort aimablement du reste - que vous donniez un cours : j'espère ne pas l'avoir interrompu ?
Bonjour votre Eminence, lança-t-il de sa douce voix. Mon voyage s'est déroulé au mieux, je vous remercie de votre sollicitude.
Ce disant, le visage de Maarten s'éclairait d'un mince, bien que tout à fait franc, sourire. Immédiatement, il s'enquit :
L'on m'a fait savoir - fort aimablement du reste - que vous donniez un cours : j'espère ne pas l'avoir interrompu ?
Maarten Leo- Visiteur
- Nombre de messages : 3
Re: D'Alençon à Rouen, il n'y a que des Normands
Elle invita le jeune homme à s'asseoir et poussa devant lui un des godets de cidre
Nenni, au contraire, il vaut mieux pour bien comprendre une leçon, que l'élève puisse y réfléchir sereinement, sans que je ne sois avec lui, parfois. Une petite pause ne fait jamais de mal.
Elle sourit plus franchement en le disant et repris
Bien, redites moi de vive voix quels sont vos projets exactement, et en quoi l'Ordre peut vous y aider?
Nenni, au contraire, il vaut mieux pour bien comprendre une leçon, que l'élève puisse y réfléchir sereinement, sans que je ne sois avec lui, parfois. Une petite pause ne fait jamais de mal.
Elle sourit plus franchement en le disant et repris
Bien, redites moi de vive voix quels sont vos projets exactement, et en quoi l'Ordre peut vous y aider?
onael- Doyen du Séminaire
- Nombre de messages : 1103
Voie Lescurienne : Théologie
Re: D'Alençon à Rouen, il n'y a que des Normands
Donner du temps au temps... se hâter tranquillement : voilà quelques maximes qui ne déplaisaient guère au garçon, lui qui tenait en horreur - sainte pour l'occasion - les divers agités du bocal. Aussi répondit-il à Onael tout aussi calmement.
Eh bien... Il se trouve que j'ai vécu durant plusieurs années auprès d'une communauté monacale après que mon père me confia à mon oncle Wayllander. J'en ai tiré quelques enseignements spécifiques, certes, mais surtout des façons de vivre, sereinement & humblement, qui me semblent en accord avec les valeurs de l'Ordre. C'est pourquoi il m'a semblé naturel de venir vers vous, votre Eminence, dès lors que j'ai voulu intégrer un, ou plusieurs, séminaire.s.
Et de clore un instant ses paupières.
Au vrai, je ne sais pas s'il s'agit là d'un véritable projet à vos yeux... et, du reste, je suis bien incapable de prétendre vouloir une carrière, quelle qu'elle soit, aujourd'hui.
Eh bien... Il se trouve que j'ai vécu durant plusieurs années auprès d'une communauté monacale après que mon père me confia à mon oncle Wayllander. J'en ai tiré quelques enseignements spécifiques, certes, mais surtout des façons de vivre, sereinement & humblement, qui me semblent en accord avec les valeurs de l'Ordre. C'est pourquoi il m'a semblé naturel de venir vers vous, votre Eminence, dès lors que j'ai voulu intégrer un, ou plusieurs, séminaire.s.
Et de clore un instant ses paupières.
Au vrai, je ne sais pas s'il s'agit là d'un véritable projet à vos yeux... et, du reste, je suis bien incapable de prétendre vouloir une carrière, quelle qu'elle soit, aujourd'hui.
Maarten Leo- Visiteur
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