L'été vient
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L'été vient
Libérée de la tâche qui l'avait ramenée dans ces murs, et après s'être rafraîchi rapidement à sa cellule, Onael gagna les jardins pour retrouver l'air normand et la quiétude des lieux, propres à eux.
Assise sur un bancde pierre bordé de rosiers, elle contemplait le cloitre, songeuse.
La dernière fois qu'elle était venue à cet endroit, les végétaux se préparaient à l'hiver... Était ce au dernier où celui d'avant ? Elle ne le savait plus tant le temps avait filé sans qu'elle n'en ai conscience. Ce jour là, elle était auprès de sa filleule. Sa seule pensée lui tira un long soupir mélancolique.
Elle s'était posée tant de questions au fil des saisons, tant de doutes l'avaient assaillis alors. Blessée par les attaques qui la laissaient sa's répit à l'époque, elle qui voyait en son cardinalat un aboutissement qui devait gonfler de fierté bienveillante son défunt mentor et oncle, et ses parents, s'était révélé être un véritable cauchemar. Pourtant, la champenoise avait hérité de la combativité de sa mère, mais sans doute hélas aussi de la faiblesse d'âme de son père. Et c'est ainsi qu'un jour, brisée, elle avait basculé dans l'acedie, noyée par la déception, et s'enfonçant plus chaque jour dans la mélancolie, elle avait tout lâché. Elle avait été lâche, aujourd'hui elle le savait... Pourquoi n'avait elle répondu à Aucunes missives ? Elle ne savait pas...
Sans s'en rendre compte, les yeux bleus de l'archevêque s'étaient embués de larme. Et alors qu'un clignement en fit chuter sur le tissu de sa tunique, sa main ecrasa d'un geste rageur celles qui s'apprêtaient à suivre. Relevant légèrement le buste, on semblait retrouvé la fille de Siva, tout en devinant la fragilité de Lo qui tentait d'être enfoui.
C'est ainsi qu'elle resta longtemps, à contempler la Création, tentant de retrouver les émerveillements qu'elle en avait dans cette jeunesse envolée.
Assise sur un bancde pierre bordé de rosiers, elle contemplait le cloitre, songeuse.
La dernière fois qu'elle était venue à cet endroit, les végétaux se préparaient à l'hiver... Était ce au dernier où celui d'avant ? Elle ne le savait plus tant le temps avait filé sans qu'elle n'en ai conscience. Ce jour là, elle était auprès de sa filleule. Sa seule pensée lui tira un long soupir mélancolique.
Elle s'était posée tant de questions au fil des saisons, tant de doutes l'avaient assaillis alors. Blessée par les attaques qui la laissaient sa's répit à l'époque, elle qui voyait en son cardinalat un aboutissement qui devait gonfler de fierté bienveillante son défunt mentor et oncle, et ses parents, s'était révélé être un véritable cauchemar. Pourtant, la champenoise avait hérité de la combativité de sa mère, mais sans doute hélas aussi de la faiblesse d'âme de son père. Et c'est ainsi qu'un jour, brisée, elle avait basculé dans l'acedie, noyée par la déception, et s'enfonçant plus chaque jour dans la mélancolie, elle avait tout lâché. Elle avait été lâche, aujourd'hui elle le savait... Pourquoi n'avait elle répondu à Aucunes missives ? Elle ne savait pas...
Sans s'en rendre compte, les yeux bleus de l'archevêque s'étaient embués de larme. Et alors qu'un clignement en fit chuter sur le tissu de sa tunique, sa main ecrasa d'un geste rageur celles qui s'apprêtaient à suivre. Relevant légèrement le buste, on semblait retrouvé la fille de Siva, tout en devinant la fragilité de Lo qui tentait d'être enfoui.
C'est ainsi qu'elle resta longtemps, à contempler la Création, tentant de retrouver les émerveillements qu'elle en avait dans cette jeunesse envolée.
onael- Doyen du Séminaire
- Nombre de messages : 1103
Voie Lescurienne : Théologie
Re: L'été vient
Carmen fut avertie de la présence de la Rectrice, elle l'avait tant attendu, qu'elle abandonna ses travaux d'enluminures et rejoignit sa sœur dans les jardins du couvent de Rouen. Elle respecta le silence que venait assurément chercher Onael, et s'approcha discrètement, se glissant à son côté avec un léger sourire.
"Alors c'est bien vrai, tu es de retour ?"
Elle clôt les yeux sous la brise, puis de nouveau, dans un chuchotis "Bonjour ma sœur."
"Alors c'est bien vrai, tu es de retour ?"
Elle clôt les yeux sous la brise, puis de nouveau, dans un chuchotis "Bonjour ma sœur."
Carmen_Esmée.- Lectrice
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