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Message par Ellyrius Lun 4 Mai 2020 - 13:44


par Pouyss – 29 juillet 1454


La définition la plus simple et la plus exacte d'un Aristotélicien est: "celui (ou celle) qui aime Dieu". Donc, pour comprendre ce qu'est l'Aristotélisme, il faut comprendre ce qu'est Dieu.

Nous allons donc commencer les leçons par le cour le plus difficile, car Dieu dépasse la compréhension humaine. Il est impossible à un esprit humain de comprendre totalement Dieu. Je vais donc juste essayer de présenter ce qu'un peut arriver à comprendre de Lui.

Attention!
Détail important de rédaction: lorsque vous écrirez quoi que ce soit à propos de Dieu, les pronoms le remplaçant ("Il", "Lui"...) ou les possessifs qui Lui sont associés ("Son", "Sa", "Ses"...) doivent obligatoirement porter une majuscule. Ceci s'applique aussi lorsque vous transcrivez Ses paroles ("Mon", "Je"...) et au adjectifs qui le qualifient (“Infini”, “Parfait”...).

Définition de Dieu:

Imaginons une statue. Pour la construire, le sculpteur a besoin d’un matériau: bois, marbre... C’est ce qu’Aristote appelle sa “cause matérielle”. Avant de construire sa statue, le sculpteur en a conçu l’idée, le plan, dans son esprit. C’est ce qu’Aristote appelle sa “cause formelle”. Ensuite, l’artisan prend son marteau et son burin et sculpte le matériau pour en former la statue. C’est ce qu’Aristote appelle sa “cause efficiente”. Mais le plus important dans une statue est la raison pour laquelle le sculpteur la crée: le plaisir de la regarder. C’est ce qu’Aristote appelle sa “cause finale”.

Maintenant, remplaçons la statue par l’univers et ce qui le compose (le monde, la vie, les humains...). Dans ce cas, le sculpteur s’appelle Dieu. Les matériaux à partir desquels Il a conçu l’univers sont la matière, l’énergie et le mouvement. Mais ces trois éléments n’ont pas toujours existé. Dieu les a conçu à partir de Lui pour pouvoir ensuite créer l’univers. En d’autres termes, le matériau brut à partir duquel Il a indirectement conçu l’univers est Lui-même. Dieu est donc la cause matérielle de l’univers.

Mais, dans ce cas, quel matériau est Dieu? Tout ce qui existe est donc conçu à partir de Dieu Lui-même. Même nous, pauvres humains, ne sommes que d’infimes parties de Lui (ça donne le vertige, hein?). Nous faisons donc partie d’un tout (Dieu!: vous l’aurez compris). Le matériau-Dieu est l’esprit, que l’on ne peut ni toucher, ni sentir, ni voir, ni entendre, ni goûter, sinon de manière indirecte, par ses subdivisions: la matière, l’énergie et le mouvement.

Ensuite, Dieu, pour construire l’univers, a dû en concevoir préalablement le plan. Il est appelé “le Verbe”, car, comme le verbe est le mot qui donne tout son sens à une phrase, Il est Celui qui donne toute son sens à l’univers. Nous pouvons voir dans la Création qu’Il est partit du général (les étoiles, le monde...) pour arriver au particulier (les créatures, les humains...). Rien de ce qui existe n’a été prévu par Lui. Mais attention!: cela ne veut pas dire qu’Il veut le mal, par exemple, mais qu’Il a su dès le commencement que celui-ci existerait, et qu’il s’inscrirait dans Ses plans. Dieu est donc la cause formelle de l’univers.

Ensuite, Dieu créa l’univers. Pour ce faire, Il n’a pas eu besoin de marteau ni de burin, comme le sculpteur, ni même de main. Etant l’Esprit Pur et Parfait, et construisant l’univers à partir de Lui, Il n’a pas besoin d’agir pour construire Son œuvre. Etant la Pensée Absolue, il Lui suffit de vouloir que quelque chose soit pour que ce “quelque chose” existe.

De même, il lui suffit de penser que quelque chose n’existe plus pour que ce “quelque chose” disparaisse à jamais. Ainsi, rien ne Lui est impossible. Cela s’explique parce que rien ne peut s’opposer à Lui, car tout fait partie de Lui. En raisonnant par l’absurde, on peut dire que le seul et unique être capable de l’empêcher d’agir, c’est Lui-même. Dieu est donc la cause efficiente de l’univers.

Enfin, Dieu, en concevant l’univers lui a donné un but. Nous ne sommes que de pauvres humains et ne pouvons-nous permettre de dire quelles sont les intentions d’un être si supérieur à nous, d’autant que nous n’en sommes que des minuscules composants. Comment une goutte d’eau peut-elle comprendre ce qu’est la mer? Mais nous pouvons cependant affirmer ce qui suit:

Dieu est l’univers, mais l’univers n’est qu’une partie de Lui. Il peut exister sans l’univers, mais l’univers ne peut exister sans Lui. Ainsi, on peut définir Dieu, de manière simplifiée, comme étant “l’âme de l’univers”. Ainsi, avant l’univers, il y avait déjà Dieu. Après l’univers, il y aura encore Dieu. Donc, Dieu est le but et le sens profond de l’univers. Il est sa cause finale.

Dénominations de Dieu:

Dieu est qualifié d’une infinité de terme. Dans le texte précédent, vous avez pu lire les suivants: le Verbe, l’Esprit Pur et Parfait et la Pensée Absolue (notez les majuscules). D’autres dénominations sont possibles, telles que “le Créateur”, “le Commencement et la Fin de Tout”, “l’Être Suprême”... et bien d’autres encore. Chaque dénomination doit mettre en valeur un de Ses aspects. L’appeler “le Créateur” ou “la Pensée Absolue” ne Le décrit pas de la même manière. Prenez le temps de réfléchir aux dénominations que vous allez utiliser.

Pour plus de simplicité, une dénomination prime sur toutes les autres: le Très Haut. Utilisez-la pour nommer Dieu de manière générale, mais ne l’utilisez pas à tout bout de champ, la qualité littéraire de vos écrits s’en ressentirait.

HRP/ Le terme de “Seigneur” n’est pas interdit, mais est fortement déconseillé. En effet, le Dieu de l’Eglise Aristotélicienne de RR n’est pas le Dieu des religions chrétiennes du monde. Il vaut donc mieux éviter ce terme pour ne pas faire d’amalgame. /HRP

Caractéristiques de Dieu:

Dieu est caractérisé par cinq notions: Il est Infini, Eternel, Omniscient, Omniprésent et Omnipotent.

Il est infini car Il n’a pas de limite. Même si on sortait du monde, qu’on dépassait la lune, le soleil, et même les étoiles, on serait encore dans Dieu. Il est le seul être à ne pas avoir de limites, ce qui explique pourquoi il est si difficile de Le définir.

Il est éternel car Il est au-dessus du temps et n’y est pas soumis. Il ne peut mourir et n’est jamais né, car Il a toujours existé et Il existera toujours.

Il est omniscient, car Il sait tout. Rien n’échappe à Son savoir. Car la connaissance est la compréhension de l’univers et Il est l’univers. On peut donc dire qu’Il sait tout parce qu’Il se connaît Lui-même.

Conclusion:

Dieu a tout créé à partir de Lui. Tout fait partie de Lui et tout Lui doit son existence. Mais Dieu n’a pas besoin de Sa création pour exister. Il à toujours existé et existera toujours. Donc, il est absurde de penser que l’on peut vivre sans Lui, car on est tous d’infimes éléments de Dieu. Comment un foie, une jambe ou un cerveau pourraient-ils vivre sans être unis au sein d’un même corps?

L’athéisme est donc la négation de soi-même car il est la négation de Celui dont on fait partie.
Il est omniprésent, parce qu’Il est partout à la fois. Comme Il est infini et que tout fait partie de Lui, où que l’on aille, on se trouve dans Dieu. C’est aussi pour cela qu’Il est omniscient.

Enfin, Il est omnipotent, car Il peut agir sur tout et partout à la fois. Comme Il est infini, omniscient et omniprésent, il n’y a pas de limites à ce qu’Il peut faire. De plus, comme tout fait partie de Lui, Il agit sur Lui à chaque fois qu’il agit sur quelque chose.


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Message par Ellyrius Lun 4 Mai 2020 - 13:50


par Pouyss – 29 juillet 1454


Considérations générales

Dieu nous a créés à partir de Lui. Nous faisons donc partie intégrante de Lui et notre existence est vouée à le servir.

Ainsi, vivre dans la vertu consiste à vivre comme Dieu le veut. Vivre dans le péché consiste à nier la volonté divine et donc à nier notre Celui dont nous faisons partie.

De ce fait, les humains sont naturellement des êtres sociaux, car vivre en communauté, c’est vivre en accord avec notre statut de composants de Dieu. C’est dans cette logique que se traduit la communauté Aristotélicienne, permise par le sacrement du baptême.

Dieu est parfait. Il réunit donc en Lui toutes les vertus, en leur donnant tout leur sens. Etant à la fois faits d’esprits et de matière, nous autres humains pouvons tendre vers cette perfection, mais jamais l’atteindre. Un saint (ou une sainte) se définit donc comme une personne qui se rapproche de la perfection par la vertu, pas comme une personne qui l’a atteint, car nous ne sommes pas Dieu.

Le péché absolu serait la négation totale de la nature de Dieu. Comme tout fait partie de Dieu, cet état de péché absolu est impossible à atteindre, car ce serait la négation totale de ce que nous sommes. Personne, pas même Dieu, ne peut atteindre cet état, bien que notre nature d’être imparfait nous rende capables d’y tendre.

La vertu parfaite, de nature divine, est divisée en sept vertus, afin que nous puissions plus facilement nous en rapprocher: l’amitié, la conservation, le don de soi, la tempérance, la justice, la plaisir et la conviction. A chacune d’elles s’oppose un péché: (respectivement) l’avarice, la gourmandise, l’orgueil, la colère, l’envie, l’acédie et la luxure.

Tout être, excepté Dieu, se trouve donc entre chacun de ces extrêmes. Ainsi, tout être excepté Dieu se trouve entre l’amitié et l’avarice. Il ne peut jamais les atteindre. Seul Dieu est de parfaite vertu et personne n’est de pur péché.

Nous ne devons donc pas espérer atteindre la perfection dans une ou plusieurs vertus, car cela est impossible et donc péché d’orgueil. Nous devons plutôt rechercher le Juste Milieu entre chaque vertu et chaque péché.

Le Juste Milieu ne signifie pas un milieu mathématique, à égale distance de ces deux extrêmes, mais une tendance à se diriger vers la vertu en étant conscient de l’impossibilité de l’atteindre.
Dieu a tout créé à partir de Lui. Tout fait partie de Lui et tout Lui doit son existence. Mais Dieu n’a pas besoin de Sa création pour exister. Il à toujours existé et existera toujours. Donc, il est absurde de penser que l’on peut vivre sans Lui, car on est tous d’infimes éléments de Dieu. Comment un foie, une jambe ou un cerveau pourraient-ils vivre sans être unis au sein d’un même corps?

L’athéisme est donc la négation de soi-même car il est la négation de Celui dont on fait partie.
Il est omniprésent, parce qu’Il est partout à la fois. Comme Il est infini et que tout fait partie de Lui, où que l’on aille, on se trouve dans Dieu. C’est aussi pour cela qu’Il est omniscient.

Enfin, Il est omnipotent, car Il peut agir sur tout et partout à la fois. Comme Il est infini, omniscient et omniprésent, il n’y a pas de limites à ce qu’Il peut faire. De plus, comme tout fait partie de Lui, Il agit sur Lui à chaque fois qu’il agit sur quelque chose.

Des vertus et des vices correspondants

L’amitié est la faculté de se préoccuper du sort d’autrui. Elle est empathie, charité, entraide, réciprocité des rapports sociaux, amour du prochain… A l’amitié correspond l’avarice, qui est le vice de l’être dont l’égoïsme n’a d’égal que le mépris de l’autre.

La conservation est la faculté d’œuvrer à sa propre survie. Elle est la conscience de ses besoins premiers en nourriture, en eau, en sommeil. A la conservation correspond la gourmandise, qui est l’abus du plaisir des besoins premiers, vice de ceux qui n’ont pas la mesure des nécessités de leurs subsistance.

Le don de soi, est la faculté de se sacrifier au profit de la communauté aristotélicienne et de la république, abstraction faite de sa propre individualité. Elle est la conscience de faire partie d’un tout. Au don de soi correspond le vice de l’orgueil, qui est le sentiment de pouvoir vivre hors de la communauté, ou d’être capable d’atteindre le statut de divin.

La tempérance est la faculté de se modérer, de suivre la voie du juste milieu qu’exige sa condition de croyant, de faire preuve de compréhension à l’égard de ses semblables. A la tempérance correspond la colère, qui est le vice de celui qui s’abandonne à sa haine de l’autre, ou qui de toutes ses forces tente de lutter contre sa condition.

La justice est la faculté de l’être à faire preuve de magnanimité, à reconnaître la valeur de l’autre, à identifier l’intérêt d’autrui. A la justice correspond l’envie, qui est le vice de celui qui désire bénéficier des justes récompenses attribuées à autrui, ou de celui qui convoite les biens ou le bonheur de son semblable.

Le plaisir est la faculté qu’a l’homme d’œuvrer à réunir les conditions de son propre bonheur. Elle est la conscience de soi, de son corps, de son âme, et des besoins de ceux-ci pour rendre son existence heureuse et facile. Au plaisir correspond l’acédie, qui est le vice de celui qui entre en dépression spirituelle, qui reste passif, qui n’a plus goût à la vie, et qui ignore sa propre satisfaction.

La conviction est l’espérance en un avenir plein de promesses. Elle est plus largement la conscience des besoins et des intérêts futurs de la communauté des croyants, des nécessités de la conservation de l’espèce (donc de la reproduction). A la foi correspond la luxure, qui est le vice de celui qui se complaît dans l’abus des choses de la chair et dans le nihilisme le plus total.


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Message par Ellyrius Lun 4 Mai 2020 - 13:56


par Pouyss – 29 juillet 1454


I La Création

Au commencement, il n'y avait que Dieu. Et Dieu était composé de Néant, c'est-à-dire de l'absence d'existence. Dieu pensa et un point minuscule apparut, que Dieu appela "Univers". A partir de ce moment-là, il n'y avait plus de Néant, mais le vide et le non-vide, car même le vide existe. Et ce point, Dieu le fit exploser en une myriade d'étoiles, qui vinrent peupler le vide. Ensuite, Dieu créa les deux mouvements: les choses lourdes iraient vers le bas et les choses légères vers le haut. Il disposa les quatre éléments suivant l'ordre de leur pesanteur: la terre au centre, recouverte de l'eau, elle-même recouverte par l'air, le tout recouvert par le feu. Dieu appela le tout "Monde".

Mais le monde était imparfait, car inconscient de sa propre existence. Alors, Dieu créa l'esprit, qu'Il dota des capacités de choisir et de ressentir, et le combina à la matière. Il appela le tout "Vie". Dieu voulait que la vie l'aime et qu'Il l'aime en retour. Pour cela, elle devait tendre vers Lui. Pour cela, Il créa le troisième mouvement: l'esprit tendrait vers Dieu. Et, pour aider la vie à se développer, Il la divisa en deux principes complémentaires: le masculin et le féminin. Ainsi, la vie se perpétuerait par la procréation. Et elle se créa de multiples formes.

Un groupe de créatures décida de parcourir le monde, afin de découvrir les multiples formes que prenait la vie, tant animale que végétale. Ainsi, ils virent que chacune avait un talent qui la rendait unique: la nombreuse progéniture de la vache, la laine du mouton, la longévité sans égal du chêne, la force du cochon... Et chacun se considérait comme le préféré de Dieu, car il se croyait avantagé par Lui. Et le petit groupe douta, car il était le seul à ne pas se trouver de talent.

Alors, Dieu convoqua l'ensemble des créatures composant la vie. Et Il leur posa une unique question: quel sens avait-Il donné à la vie? Seules deux créatures eurent une réponse à apporter. La première affirma que la vie était une lutte où le fort devait dominer le faible. La seconde était un membre du petit groupe qui doutait. C'était un homme. Il s'appelait Oane. Pour lui, le sens de la vie était l'amour que Dieu portait à Ses créatures et que celles-ci Lui devaient en retour. C'était ça le talent des humains: l'amour.

La première créature fut condamnée à ne jamais porter de nom, à prendre la forme d'une ombre, et à prouver ses dires en tentant de détourner les humains de l'amour. Ces derniers devinrent les enfants de Dieu. Leur esprit devint âme: dorénavant le seul esprit à tendre vers Lui. Il soumit les animaux au travail humain, pour que ces derniers se nourrissent d'eux. Il permit aux humains de partager entre eux l'amour qu'ils avaient. Enfin, il créa le soleil et la lune, qui se succèdent depuis afin de découper le temps en jours.

II La Pré-Histoire

Dieu laissa les humains vivre sans qu'Il n'intervienne. Il laissa aussi la créature sans nom les tenter, afin qu'elle prouve la véracité de sa réponse. Oane guida son peuple à travers le monde pour y trouver un lieu propice à l'installation de leur ville. Au bout de plusieurs années, il trouva enfin ce qu'il cherchait, mais mourut alors. En rendant son dernier souffle, il leur dit qu'il ne craignait pas la mort, car ce n'était qu'un trajet pour rejoindre Dieu. Mais les habitants ne le comprirent pas. Ils donnèrent cependant à leur ville le nom d'Oane: Oanylone.

Le travail les éloigna de l'acédie. Ils apprirent peu à peu à profiter des mille richesses de la nature pour améliorer leur quotidien. Ils cultivèrent le blé pour en faire du pain, cultivèrent le maïs et les légumes, récoltèrent les fruits, pêchèrent du poisson, élevèrent des vaches, des cochons et des moutons, prélevèrent du bois, de la pierre et du fer pour en faire des outils... Dieu les récompensait par de petits miracles quotidiens. Et, chaque dimanche, tous se réunissaient pour se recueillir sur la tombe d'Oane.

Leur vie se fit plus douce et facile. Ainsi, ils développèrent les alcools, les arts, les sciences et l'écriture. Mais la créature sans nom attendait patiemment l'heure de sa vengeance. Et les humains la lui donnèrent, car ils répugnèrent de plus en plus à travailler, s'abandonnèrent peu à peu à la paresse. Leur amour envers Dieu se remplaça par leur goût des choses matérielles. Ils négligèrent leur recueillement sur la tombe d'Oane. Et, comme ils n'avaient aucun clerc pour les guider, personne ne leur rappela leurs devoirs devant le Créateur.

Inconsciemment, les humains s'étaient abandonnés au péché d'acédie. Et celui-ci amena aux autres. Certains péchèrent par gourmandise en mangeant plus que de raison. Cela engendra le péché d'avarice, car il n'y avait plus assez à partager et aucun ne voulait plus le faire. Ceux qui possédait devinrent orgueilleux et méprisèrent les autres, qui s'abandonnèrent à la colère et se lancèrent dans une orgie de destruction. Enfin, la violence s'accompagna de la luxure et la débauche compléta ce bien triste tableau. Et, à chaque fois, la créature sans nom les encourageait.

La foi ne régnait plus sur Oanylone. La créature sans nom, tentation du péché, avait pris sa place. Elle alla sur la tombe d'Oane, déterra son cadavre et dansa pour fêter sa victoire. Puis, elle récupéra tout ce qui se faisait de plus précieux et s'en forgea une couronne. Mais Dieu apparut aux humains. Il leur dit que, puisqu'ils s'étaient détournés de Lui, Il leur jugerait leur âme à leur mort. Les vertueux iraient dans le Paradis solaire et les pécheurs dans l'Enfer lunaire. Il ajouta qu'il détruirai Oanylone sept jours plus tard.

Alors, la population de la ville décida de fuir. Mais deux groupes restèrent. L'un était composé de sept vertueux qui, accompagnés de leurs fidèles, prêchèrent la repentance et la vertu. Sept autres, choisis par la créature sans nom et accompagnés de leurs propres serviteurs, incarnèrent les péchés et leur vouèrent le reste de leur vie. Lorsque la ville fut détruite par Dieu, Il éleva les premiers dans le Paradis solaire et en fit des archanges. Quant aux autres, Il les envoya dans l'Enfer lunaire, où ils furent changés en princes-démons.

Les fuyards n'eurent plus le coeur assez pur pour comprendre la décision divine de les punir. Ils s'éparpillèrent partout dans le monde et y créèrent des royaumes. Ils leur donnèrent des monnaies faites d'or, les dotèrent de lois et de règlements, se choisirent des chefs pour les diriger, commercèrent mais aussi guerroyèrent les uns contre les autres. Alors, Dieu leur fit un geste pour leur apprendre à s'apprécier mutuellement. Il divisa leur langage unique en plusieurs langues diverses. Ainsi, pour se comprendre, ils fallut apprennent à se connaître.

Parmi les humains, un groupe se forma, qui chercha à comprendre la vérité divine. Mais leur ignorance de Dieu fut telle qu'ils se créèrent de multiples divinités élémentales et naturelles, se voilant ainsi la face de la vérité divine. Ces prêtres païens se créèrent des temples, où ils sacrifièrent des animaux pour honorer leurs faux dieux. Mais il n'y eut pas d'amour envers ces dieux, juste de la peur. Et le vide au fond de leur âme restait béant. alors, Dieu choisit un jeune homme de Stagire, nommé Aristote, pour lui révéler Sa parole.

III L'Eclipse

Saint Sypous se baladait tranquillement avec son chien au milieux de champs lorsqu'il vit la lune se détacher clairement dans le ciel. Puis, l'astre de nuit vint se placer devant celui de jour et l'obscurité se fit en pleine journée. Alors, la lune se teinta de couleurs mouvantes. Une arche de lumière en partit pour venir s'abattre à ses pieds, formant un pont entre les Enfers et la terre. Ce chemin était constitué de six rayons de couleur accolés, fusionnant à chaque extrémité en une fontaine de lumière blanche. Le chien gronda, mais saint Sypous décida d'y monter.

Une fois arrivé à destination, après un chemin long et difficile, saint Sypous se retrouva au coeur d'une dense brume blanchâtre et étouffante. Il fut vite entouré de créatures immondes, aux formes androgynes. La plus grande d'entre elles lui déclara être Asmodée, prince de la Luxure. Puis, le saint homme poursuivit son chemin pour arriver dans une grotte titanesque. La pierre rouge était uniquement éclairée par la lumière se dégageant d'un lac turquoise. Les damnés qui s'y trouvaient peinant à se mouvoir et un monstre gigantesque lui apprit qu'il était Belial, le prince de l'Orgueil.

Sypous continua sa route et arriva dans un lieu où il pouvait voir mille richesses tentantes. Mais, à chaque fois qu'un damné tentait de s'en approprier une part, il éprouvait une douleur intense. Une créature ailée au teint d'améthyste lui expliqua qu'elle était Satan, le prince de l'Envie. La suite mena le saint dans une vaste plaine couleur de sang où des gens s'entre-tuaient. De la mêlée sortit un immense taureaux, qui lui expliqua qu'il se nommait Léviathan et qu'il était prince de la Colère.

Une ouverture dans le sol mena dans un réseau de grottes remplis de créatures visqueuses que des damnés bouffis dévoraient. Un long lombric sortit d'une des parois et se présenta sous le nom d'Azazel, prince de la Gourmandise. Un tunnel arriva au sommet d'une colonne de terre entourée d'un gouffre d'où sortaient des pylônes de bois, où étaient juchés des damnés luttant pour ne pas tomber, malgré les pièces d'or qui tombaient de leurs bras.. Une gigantesque araignée d'or du nom de Belzébuth affirma être le prince de l'Avarice.

Puis, saint Sypous arriva au pied d'un immense pic de pierre, qui menait jusqu'au soleil. Il escalada, accompagné de nombreux damnés. Ces derniers abandonnèrent tous plus ou moins haut, pour aller s'écraser en contrebas. Mais le saint atteignit une corniche où il rencontra un vieil homme squelettique à la barbe hirsute: il s'agissait de Lucifer, le prince de l'Acédie. Puis il arriva jusqu'au sommet grâce à une bien étrange machine, qui se déplaçait verticalement en appuyant sur des formes étranges où étaient écrits le nom de chaque étage.

Celui qui conduisait cette machine était un ange qui se faisait appeler "le passeur". son rôle était d'accompagner ceux qui n'avaient pas encore fait "le choix". Interloqué, Sypous sortit de la machine pour se retrouver sur une autre corniche, où vinrent le rejoindre les sept archanges: Michel, saint patron de la Justice, Georges, de l'Amitié, Gabriel, de la Tempérance, Miguaël, du Don de soi, Galadrielle, de la Conservation, Sylphaël, du Plaisir, et Raphaëlle, de la Conviction. Et ils le menèrent jusqu'au Paradis solaire.

Juché sur le dos de saint Michel et entouré des six autres archanges, Sypous traversa le ciel jusqu'au soleil. Il se jura de toujours vivre dans la Vertu pour ne pas aller en Enfer et accéder au Paradis. De gigantesques flammes bondissaient tout autour d'eux, mais elles finirent par s'ouvrir pour les laisser accéder au Paradis. Les lieux étaient idylliques. Tout n'était que calme et rayonnait de joie. Les enfants jouaient innocemment, en riant. Autour d'une fontaine, il vit Christos et Aristote en train de discuter. Ceux-ci lui donnèrent le bonjour, mais furent interrompus par une voix.

C'était celle de Dieu Lui-même, qui demandait ce qu'il avait retenu de ses périples. Il répondit que chaque humain était jugé à sa mort, suivant les vertus et les péchés qu'il avait pratiqué au long de sa vie. Puis, Dieu lui posa la question: Sypous préférait-il être jugé tout de suite, et ainsi finir en Enfer ou au Paradis, ou avoir droit à la résurrection pour avoir une nouvelle chance de prouver sa foi? Il choisit la résurrection et se réveilla dans son lit, entouré de ses amis. Mais lui seul garderait la mémoire de ce périple.

IV La Fin des Temps

Saint Ysupso d'Alexandrie rêva qu'il arriva au Paradis et qu'il contempla de nombreux anges: tous les humains qui avaient atteint cet état par leur sainte vie. Il vit notamment les plus grands d'entre eux: les sept archanges. Alors, Dieu lui parla, et lui montra dans une flaque d'eau un beau pays. Les gens vivaient une vie paisible où les adultes travaillaient pour vivre, où les enfants jouaient, où les animaux paissaient. Le village était entouré de murailles, dans lesquelles les marchandises s'échangeaient, les tavernes s'animaient et les paroissiens allaient à la messe.

Mais le ciel se couvrit et la pluie tomba si drue pendant trois jours et trois nuits qu'elle en détruisit les récoltes. Elle se changea en neige puis en grêle, accompagnée de terribles bourrasques, sous un ciel d'encre. Alors, les gens se rendirent au château, où le duc s'efforça de les apaiser. Mais la terre trembla et la tour du château écrasa le seigneur temporel. Les maisons et les murailles s'écroulèrent à leur tour et tous les survivants se ruèrent vers l'église pour sauver leurs vies. Là, le curé les exhorta à se repentir de leurs péchés.

Mais il était trop tard pour cela. Une terrible tornade investit le saint bâtiment en brisant ses lourdes portes. Un enfant vit une gigantesque poutre lui tomber dessus. Le curé tenta de le sauver mais mourut écrasé à sa place. Alors, la terrible tempête vint à bout de l'église et la fit s'effondrer, les quelques survivants s'enfuyant en hurlant. Et c'est alors qu'arriva la dernière calamité. Le ciel s'embrasa en une gigantesque bourrasque de flammes et les dévora jusqu'au dernier en un choeur de souffrances.

Saint Ysupso était horrifié de voir le monde ainsi détruit par les quatre éléments qu'étaient l'eau, la terre, le vent et le feu. Alors, il vit une véritable marée d'humains s'envoler dans le ciel, alors que la terre conclut son existence en une gigantesque explosion. Les humains se placèrent ensuite en file le long des étoiles, attendant l'heure de leur jugement, pendant que les anges et les démons les attendaient. Alors, Dieu expliqua que, bien que nous soyons jugés à l'heure de notre mort, tout ce qui resterait de l'humanité pourrait subir ces événements si le péché l'emportait sur la vertu.

Et le Créateur expliqua au saint que la Fin des Temps pouvait être évitée. Il fallait pour cela que nous maintenions et développions la vertu, que nous ne nous abandonnions pas au péché. La Fin des Temps ne serait que l'accomplissement de la victoire de la créature sans nom et la défaite de l'humanité. Ainsi, nous sommes jugés à la fois collectivement et individuellement. L'Enfer est la condamnation individuelle et la Fin des Temps la condamnation collective. A nous de vivre dans la vertu et de combattre le péché pour remporter ces deux victoires.


Dernière édition par Ellyrius le Mar 19 Mai 2020 - 9:26, édité 1 fois
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Message par Ellyrius Lun 4 Mai 2020 - 14:02


par Jerem51– date inconnue


Vie de Christos

Christos, né sous le nom de Jeshua, est le fils de pauvres vagabonds vivant dans la vertu et purs de toute luxure, Giosep et Maria.
Il vit le jour à Bethléem, en Judée, dans une bicoque délabrée, où les habitants apportèrent de quoi améliorer l'ordinaire et rénover la bâtisse, tant la grâce de l'enfant les avait touchés.
En effet, il avait été choisi par Dieu, avant même sa naissance, et alors que ses parents n'étaient pas encore mariés, pour être le Messie, celui qui porterait la parole de Dieu partout et sauverait le peuple de ses péchés en leur enseignant la sagesse d'Aristote.
Mais un jour, Maria se prit de querelle avec la favorite du roi Mistral IV et lui révéla le secret de la naissance de Jeshua. Alors, prévenu par un envoyé de Dieu, ils durent fuir à Chypre pour échapper au massacre des enfants ordonné par le roi qui avait peur pour son trône. Ils ne rentrèrent qu'à la mort de ce dernier et s'installèrent à Nazareth où désormais l'enfant prit le nom de Christos pour n'être pas reconnu.
Parvenu à l'âge d'homme, il quitta ses parents pour parcourir le monde et se mit à prêcher.
Il repoussa toutes les tentations que la Créature sans Nom lui proposa dans le Désert (luxure, orgueil, ...) et bientôt fut accompagné par 12 disciples auxquels il demanda d'abandonner tous leurs biens pour le suivre. Sa sagesse et les miracles qu’il fit attirèrent à lui nombre de gens qui se convertirent.
Parvenu à Jérusalem, il révéla au peuple qu’il était le Messie de la prophétie.
Cependant, trahi par l’apôtre Daju et accusé d’être un élément de désordre dans la cité, il fut traduit devant le procurateur romain, Pierre Ponce, qui, excédé, le condamna à la crucifixion.
Christos conduit sur le lieu du supplice fut insulté, frappé, fouetté, écartelé puis cloué à une croix où il agonisa et rendit l’âme.
Alors les cieux se déchaînèrent, faisant fuir la foule et des anges descendirent des cieux pour emporter le corps de Christos aux yeux de ses disciples.

Ses idées:

- Christos nuança la vision d'Aristote sur le retrait du monde, en ce sens qu'il affirma que l'homme a besoin de temps de repos, d'isolement et de quiétude afin de réfléchir pour mieux apprécier ce qu'apporte la Cité aux humains.
Cependant, le désert reste un lieu dangereux puisque c'est là que la Créature sans Nom essaya de tenter Christos.

- il prêcha l'amour de Dieu, appelant les hommes à la vertu, la justice et la tempérance afin de se protéger de la tentation du péché.

- il enseigna la vertu de la simplicité, appelant ses disciples à négliger les richesses et les ornements de ce monde

- il appela les hommes à la solidarité, non seulement entre eux, mais aussi entre les peuples (« vous devez savoir que toutes les nations ont droit au respect et leur peuple à la liberté et à notre amitié, disait-il »)

- il prêcha pour l’égalité entre les hommes et les femmes (« les hommes comme les femmes sont les enfants de Dieu et en cela, ils sont égaux »)

- il condamna l’esclavage et les salaires de misère (« faire travailler un vagabond à la mine pour moins de dix-sept écus est une honte, même s’il vient d’une autre Cité. Et le faire suer pour moins de dix-huit écus, en le faisant tuer veau, vache, cochon, couvée, est un scandale ! »)

- il invita les hommes à confesser leurs péchés afin de recevoir le pardon et l’amour de Dieu

- il dénonça les mauvais prêtres qui par leur incurie laissaient le peuple sans guide, car c’est par leur faute que prospèrent les cultes païens


La fondation de l'Église :

A Jérusalem, il invita tous ceux qui voulaient suivre le chemin tracé par Aristote et par lui-même à former une communauté et fit de l’apôtre Titus son second à la tête de celle-ci.
Il nomma les 11 autres apôtres évêques et leur donna comme mission d’aider Titus à fonder l’Eglise et à diffuser le message de Dieu à travers le monde.

Il institua le baptême, geste qui symboliquement lave le nouveau converti de tous ses péchés, comme signe d’entrée dans l'Église.

Il institua aussi la confession, moyen par lequel l'Église pardonne ses péchés à celui qui se repend avec sincérité, contre quelque pénitence.

Il fit du mariage un sacrement dispensé pour la vie, avec interdiction de le rompre et interdit aux évêques de pouvoir se marier ni commettre l’acte de chair car il doivent aimer l’Humain et non un humain et se consacrer totalement à Dieu.

Il recommanda aux apôtres de commémorer son sacrifice par le pain et le vin (« Consacrez le pain et le vin de l'amitié, symboles de ma chair et de mon sang »)

Il défendit aux prêtres de l'Église d’exercer le métier des armes (« Gracius, si tu veux aussi devenir un de ces bergers qui guidera le troupeau, tu devras laisser choir ton glaive, car les armes sont sources de violence alors que tu auras mission d’enseigner l’amitié et l’amour de Dieu").


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Message par Ellyrius Lun 4 Mai 2020 - 14:12


par Jerem51– date inconnue


Sa vie :

Aristote naquit à Stagire, cité de Grèce, fils du médecin Nicomaque, qui fut, plus tard, le médecin du roi de Macédoine, et de Phaetis.

A cinq ans, il reçut une révélation divine, alors qu'il visitait le Temple d'Appolon. Il jura, dès lors, de se consacrer à la recherche de la Vérité.

Sa famille s'étant installée à Pélas, capitale de la Macédoine, il y suivit les cours d'Epimanos jusqu'à l'âge de quinze ans, époque à laquelle ses parents moururent. Il est alors confié à un de ses parents, Proxène, qui le fait travailler aux champs ; mais, très vite, ce dernier, pour s'en débarrasser, l'envoie à Athènes.

C'est ainsi qu'à 18 ans, il se retrouve à suivre les cours du philosophe Platon avant de se séparer de lui, suite à une controverse sur la nature des idées.

Aristote s'installe alors à Axos, où il fonde une Académie qu'il léguera, à la fin de sa vie à un de ses disciples. Entre temps, il était devenu précepteur et protégé d’Alexandre le Grand et s’installa à Athènes, qu’il dut fuir à la mort de ce dernier, persécuté par ceux qui lui reprochaient sa croyance en un Dieu unique. Il se réfugia alors à Chalcis où il mourut, empoisonné par un esclave originaire d’Athènes.

Ses idées :

1) L'unicité de Dieu :

Très vite, Aristote fut convaincu de l'existence d'un Dieu unique et s'attacha toute sa vie à prouver la véracité de son affirmation en montrant, par exemple, qu'il n'existe qu'une seule cause finale, donc que Dieu est unique ou affirmant que : " Le divin est un tout unique et le divin est perfection, donc la perfection est unité. L'unité est la forme idéale des choses".

2) La recherche de la perfection :

Il montra aussi que le monde est symbole de perfection, car organisé selon la forme parfaite des sphères, la Terre étant elle-même ronde, et que cette perfection était le reflet de la perfection de Dieu. Dès lors, il fut convaincu que, pour trouver le chemin du bien, il fallait étudier le divin car il est le seul chemin qui mène à la perfection.

3) Le chemin de la Vertu :

Aristote distingua sept vertus, issues de la Vertu divine (l’amitié, la conservation, le don de soi, la tempérance, la justice, la plaisir et la conviction) et le péché absolu, négation de Dieu, composé de sept péchés qui étaient leur opposé (l’avarice, la gourmandise, l’orgueil, la colère, l’envie, l’acédie et la luxure). Or, du fait de son imperfection, l’Homme se trouve toujours entre les deux, ne pouvant ni tendre à la Vertu divine, ni au pur péché.

Le chemin de la Vertu consiste donc, pour lui, en une « une tendance à se diriger vers la vertu en étant conscient de l’impossibilité de l’atteindre. » en cherchant la voie médiane, le Juste milieu entre les deux (« Nous ne devons donc pas espérer atteindre la perfection dans une ou plusieurs vertus, car cela est impossible et donc péché d’orgueil. Nous devons plutôt rechercher le Juste Milieu entre chaque vertu et chaque péché »).

4) Une vie après la mort :

En outre, convaincu de l'existence de l'âme humaine (" La curiosité de l'homme nous garantit son esprit"), il affirma l'immortalité de cette âme, et par conséquent, l'existence d'une vie après la mort. C'est pourquoi, conclut-il, les hommes doivent consacrer leur vie terrestre à préparer cette vie après la mort.

5) Les idées sont liées aux choses :

Enfin, contrairement à son maître Platon, qui pensait que les idées sont indépendantes des choses, Aristote pencha pour l'idée selon laquelle: "L'idée ne vient à l'esprit que tant qu'il existe la chose. Nous sommes partie d'un tout, et si un élément devient intelligible, c'est bien parce qu'il existe".

6) La Cité idéale :

Il consacra la dernière partie de sa vie à réfléchir à la Cité idéale.

Pour lui, celle-ci est organisée en trois cercles, chacun ayant une fonction précise: ceux qui travaillent, ceux qui combattent et ceux qui prient et fournissent la classe des dirigeants politiques et religieux, afin d'assurer l'harmonie du monde.

Il ne croyait pas en l'égalité des hommes, car, disait-il, "Il n'y a pas d'amitié possible entre personnes par trop inégales. Un roi ne peut rien attendre d'un mendiant; ce dernier est incapable de l'aider en cas de besoin, or l'entraide est à la base de l'amitié".

Il était convaincu que la nature de l'homme est de vivre en collectivité, dont la Cité est le mode d'organisation, et que chaque homme devait se consacrer à assurer les conditions de l'harmonie au sein de celle-ci. De là sa condamnation des ermites, accusés d'être les ennemis du genre humain, fondamentalement égoïstes et indifférents à leurs frères.

7) L’annonce de la venue de Christos :

Au soir de sa vie, Aristote appris que Séleucos, ancien compagnon d’Alexandre et fidèle aux principes qu’il avait enseigné toute sa vie, venait d’avoir un fils prénommé Antiochos. Il voulut alors voir cet enfant et prophétisa ce qui suit : « Jeune Antiochos, ton destin sera inspiré par Dieu. Par toi, des milliers d'hommes de peuples différents se convertiront à la parole du vrai Dieu. Et parmi ces peuples s'en trouvera un dans lequel naîtra celui qui finira ce que j'ai commencé» et, sur son lit de mort, il révéla que celui-là porterait le nom de Christos.


Dernière édition par Ellyrius le Mar 19 Mai 2020 - 9:27, édité 1 fois
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Message par Ellyrius Lun 4 Mai 2020 - 14:18


par Pouyss – 29 juillet 1454


I Introduction:

Comme vous le savez, nous sommes les enfants du Dieu, car Il nous a fait le plus beau des cadeaux: une âme. De ce fait, il nous encourage à vivre dans la vertu afin d'accéder au Paradis solaire. Mais les humains seuls ne parviennent pas à vivre ainsi, tant ils sont tentés par le péché. Il leur faut donc s'unir dans l'amitié Aristotélicienne et apprendre la Parole de Dieu. C'est pour cela qu'il y a un clergé, non pas pour imposer la Vérité Divine, mais pour la transmettre. Ne dit-on pas que la plume est plus forte que l'épée?

Et lorsque l'un d'entre nous suit ce chemin de vertu et décide d'aimer à la fois ses semblables et Dieu, ce dernier en bénit chaque étape. C'est le principe même des sacrements: la bénédiction de Dieu lors du passage d'une étape à une autre du chemin de la foi. Et les clercs ne sont là que pour assurer que la nouvelle étape est correctement atteinte par le fidèle. C'est donc Dieu qui donne aux gens les sacrements, mais ce sont les clercs qui les administrent, qui les gèrent, qui font le lien entre Dieu et les fidèles.

II Les cinq sacrements:

Ainsi, nous avons cinq sacrements: La confession, le baptême, le mariage, l'ordination et les funérailles.

Lorsqu'on demande à Dieu de lui pardonner ses péchés, le sacrement de la confession nous est administré. La confession se fait en trois étapes. Tout d'abord, il doit faire preuve de contrition. Bref, le simple fait d'aller avouer ses fautes demande qu'on ait honte de ses mauvais actes ou de ses mauvaises pensées. Ensuite, il y a la confession elle-même. Le confessé (le fidèle qui se confesse) avoue les fautes qu'il a commises ou pensé au confesseur (le clerc). Si le clerc juge honnête la contrition du confessé, il lui donne l'absolution: il lui pardonne ses fautes. Mais cette absolution ne sera valable que si le confessé fait pénitence: il applique la "punition" choisie par le clerc. Si tout cela n'est pas bien fait, Dieu ne pardonne pas les fautes du confessé, même si le clerc lui a donné l'absolution.

Tout seul, il est toujours plus difficile de vivre dans la vertu, car on est facilement tenté par le péché. Mais ensemble, on se soutient mutuellement. On appelle ça la communion: on se purifie par le côtoiement de ses semblables. Afin d'entrer dans la communauté Aristotélicienne et ainsi débuter son parcours vertueux vers le Paradis, on reçoit le sacrement du baptême. C'est dans cet esprit de communion qu'il est conseillé, mais pas obligatoire, d'avoir un parrain et une marraine (qui doivent être baptisés) lors de la cérémonie. Le baptême est le fondement de l'amitié Aristotélicienne et son plus important sacrement.

On peut bien sûr s'arrêter au baptême, mais on peut aussi continuer sur la voie de la vertu en choisissant un des deux sacrements suivants: le mariage ou l'ordination. On ne peut pas se voir administrer les deux: il faudra faire un choix.

Si on choisit le mariage, c'est pour vivre l'amour que l'on appelle "charnel" avec un de ses semblables. Ainsi, on partage tout et on fait des enfants. C'est le sacrement préféré de la plupart des gens, mais nombre d'entre eux oublie qu'il suppose de grosses responsabilités. Ainsi, cet amour est exclusif envers l'être épousé, et trompé son mari ou sa femme peut amener à dissoudre ce lien bénit. De plus, il faut apprendre à vivre ensemble, ce qui est parfois difficile. C'est pour cela qu'on demande un délai de fiançailles d'un mois dans la province de Rouen, afin que les deux futurs mariés se marient en connaissance de cause et non sur un coup de tête. Un bon mariage est un mariage qui résiste aux aléas de la vie, et même qui se renforce avec le temps.

Si on choisit l'ordination, c'est pour entrer dans le groupe restreint de ceux qui consacrent leur vie à Dieu. Ceux-là, tout comme Christos et ses apôtres, abandonnent la possibilité de pouvoir vivre l'amour charnel pour avoir celle de se donner totalement à l'amour divin. Ainsi, ils ne peuvent pas se marier, mais peuvent devenir curés, voire évêques. Cela ne veut pas dire pour autant qu'ils n'aiment pas leur semblables, mais ils préfèrent ne pas se consacrer à aimer une seule personne pour pouvoir aimer tous leurs semblables et leur transmettre l'amour de Dieu. Pour recevoir ce sacrement dans la province de Rouen, il faut au moins avoir la Licence.

Enfin, lorsque nous mourrons, nous traversons l'Enfer lunaire puis le Paradis solaire. A la fin de ce périple, Dieu nous demande si nous choisissons d'accepter d'être jugés ou si nous voulons ressusciter pour corriger nos erreurs. Si nous choisissons le jugement, nos amis vivants témoignent de leur amitié avec nous par le biais des funérailles. Celles-ci célèbrent le retour du corps à la terre. Afin de ne pas enterrer une personne qui ressusciterait, les théologiens ont choisi un délai de dix jours entre la mort et ce que l'on appelle l'éradication, avant la fin duquel on ne peut enterrer le mort. Enfin, même si on peut enterrer tout le monde, seuls ceux qui ont été baptisés peuvent recevoir le sacrement des funérailles, car ce témoignage d'amitié n'a de valeur qu'au sein de la communauté de foi Aristotélicienne.

III La chaîne des sacrements:

Voici un schéma de la chaîne des sacrements:


3.1.2. Les indispensables Sacrem10



Le principe est simple:

Tout le monde peut se faire confesser:
Vu que tout le monde pèche, mais que Dieu ne restreint Sa divine compassion à personne, même un infidèle peut demander à Dieu de le pardonner de ses péchés. Bien entendu, la confession n'a de valeur que si elle est sincère de la part du confessé.

Tout le monde peut se faire baptiser:
Le baptême est même le moyen privilégié pour un infidèle de prouver qu'il revient dans la foi Aristotélicienne. Cependant, dans la province de Rouen, il est exigé d'avoir le diplôme du Catéchisme (que vous êtes en train de passer) pour pouvoir se faire baptiser.

Seuls les baptisés peuvent se marier:
Le mariage est la bénédiction divine de l'union de deux humains. De ce fait, il faut être au coeur de l'amitié Aristotélicienne pour développer des liens si forts. Le Catéchisme est donc le diplôme exigé dans la province de Rouen. De plus, il faut avoir passé un délai d'un mois de fiançailles avant de pouvoir se marier. Enfin, il n'est pas possible de se marier si on est ordonné.

Seuls les baptisés peuvent se faire ordonner:
L'ordination est l'entrée au sein de la communauté restreinte de ceux qui vouent leur vie à Dieu. De ce fait, faire partie de la communauté Aristotélicienne par le biais du baptême est une exigence naturelle. De plus, on ne peut être ordonné si on est marié. Enfin, dans la province de Rouen est exigé le fait d'avoir sa Licence pour se faire ordonner.

Enfin, seuls les baptisés peuvent avoir des funérailles:
Ce sacrement bénissant le retour du corps à la terre, il faut que le défunt soit membre de la communauté Aristotélicienne pour l'obtenir. Les fidèles non baptisés et les infidèles peuvent être enterrés, mais sans avoir droit à ce sacrement. Les théologiens ont estimé que le délai séparant la mort et la décision de se faire juger ou non par Dieu est de dix jours. Pour éviter qu'un défunt ne ressuscite dans sa tombe, une personne ne peut pas être enterrée avant le terme de ce délai.

IV Le contrat sacramentel:

Se faire administrer un sacrement est un droit, mais qui amène des devoirs.

Jamais vous ne serez obligé de recevoir un sacrement. C'est un choix qui doit venir de vous et non de n'importe qui d'autre. Ainsi, un sacrement qui aurait été administré sous la contrainte ou en l'absence du bénéficiaire n'aurait aucune valeur. De plus, pour faire ce choix, vous devez être conscient des conséquences de ce choix, d'où la formation que vous suivez. Cela explique aussi pourquoi il est interdit d'administrer un sacrement à une personne qui ne serait pas consciente des conséquences de ses actes, comme pour un fou, et que l'administration de sacrements à des enfants est strictement limité.

Chaque sacrement exige que vous fassiez des vœux. Ce sont les conditions obligatoires pour que le sacrement ait une valeur. Par exemple, pour une confession, le simple fait de vous confesser suppose que vous fassiez vœux de contrition (de volonté de se faire pardonner vos fautes) et de pénitence (de réparer vos fautes). Vous pouvez très bien refuser de faire ces vœux, mais cela annule le sacrement. Si vous les faites, vous vous devez de les respecter à la lettre toute votre vie durant. Rompre un serment devant Dieu est un acte très grave devant Dieu et les humains, et vous devrez en assumer les conséquences si vous le faites.

Enfin, les sacrements sont des bénédictions divines. En cela, elles sont les plus belles récompenses qu'un Aristotélicien peut recevoir. Apprenez à les apprécier à leur juste valeur et votre vie s'en trouvera illuminée. Chaque sacrement reçu est un grand pas en avant sur le chemin du Paradis solaire. Vous pouvez très bien y arriver sans jamais recevoir un sacrement, mais vous devrez fournir d'autant plus d'efforts pour atteindre cet objectif. Car les sacrements sont des aides inégalables dans la recherche de la vertu.

Que Dieu soit remercié pour Ses bénédictions, car elles nous soutiennent sur la route difficile du bonheur éternel.
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