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Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:18

L'Amour
par Scarpia - Messe du 10 juin de l’an de grâce 1455 en la cathédrale Saint-Philadelphes




Scarpia arriva de bon matin dans la basilique, à l’heure de la rosée. Quelques perles glissaient sur sa houppelande lorsqu’il s’agenouilla devant l’autel. Des paniers emplis de bouteilles de vin et de madeleines furent déposés par les deux hommes qui accompagnaient souvent Monseigneur lorsqu’ils n’étaient pas sur les grands chemins à porter ses missives aux quatre coins de son diocèse.
Scarpia accueillit ensuite les premiers paroissiens qui entraient, et monta en chaire.

Lausannoises, Lausannois, hôtes de toutes contrées,

Evoquons donc aujourd’hui les passions des hommes ! l’amour ! toujours l’amour ! faut-il aimer avec mesure ou sans mesure ? Il faudrait savoir à la fin !

Et puis, s’il y a tant de manières d’aimer, il y a tant d’objets également. Le monde n’est pas aride. Il est si riche. Trop riche bougonneront certains ?

Il faudrait pouvoir faire le tri ! Aimer le lait bien chaud des vaches, aimer les couchers de soleil sur le lac la main glissée dans celle de sa dulcinée ou de son amant, aimer glisser tout la journée sur les eaux huileuses du lac Léman et se plaire à ce métier de marin d’eau douce, aimer le Très-Haut et ses deux prophètes !

Tant de possibilités sont là ! L’amour se décline à tous les modes !

Le Très-haut nous a gâté et nous offre tous les possibles. Le métier d’homme et de femme n’est pas une sinécure !

Remercions-en le Très-Haut qui n’a pas voulu que les hommes s’ennuient ! Il nous offre des jours éclatants mais aussi des jours plus noires que les nuits de la Créature Sans Nom pour ceux qui se fourvoient.

Vous connaissez tous l’histoire de la Marie-Madeleine, la mal aimée, rejetée du Couvent où elle était mystérieusement née, douée pour la cuisine, enfermée pendant trente ans par le Seigneur de Correns dans le Fort Gibron qui l’avait embauchait dans ses cuisines et qui s’enrichissait de la vente de son invention en forme de coquillage, la fameuse « madeleine ». Entendez la suite, et voyez si la Marie-Madeleine aimait-elle trop les autres ?

Ses prières adressées au Très Haut et à Aristote ne furent jamais entendues durant ces longues trente années. Son nom était connu de tous mais personne ne l’avait vu, et ceux qui avaient vu son visage quand elle était arrivée à Correns ne pouvaient donner de détails, tant cela faisait longtemps qu’elle avait paru au grand jour. (…)

Nombreux étaient ceux qui vinrent assister à la cérémonie de présentation de Marie-Madeleine le 12 décembre 1311: la cour du Fort Gibron était pleine à craquer et la foule débordait tout autour, envahissant chaque recoin de Correns. Marie-Madeleine avait beaucoup de mal à surmonter sa peur de rencontrer ses admirateurs et avait passé la nuit en prière pour y puiser sa force. Son maître avait senti sa peur, et ayant pensé à tout ce qui entourait ses propres intérêts avait posté des gardes devant la cuisine où elle avait sa couche pour l'empêcher de se dérober à la cérémonie. Sans doute aurait-il du la laisser fuir car le lendemain quand elle vit l’assistance lors de la cérémonie, elle fut submergée d’effroi : tous étaient obèses ! Du plus jeune au plus vieux, hommes et femmes, riches et pauvres, tous avaient un corps difforme et adipeux.

Marie-Madeleine comprit soudain que ce phénomène avait été causé par ses propres madeleines délicieusement composées de beurre bien gras. Mais il était beaucoup trop tard pour revenir en arrière, ces gens en avaient tellement mangé ! Elle prit conscience de la situation et parvint à s’enfuir de Correns en courant avec toute l’énergie dont elle disposait. Le ventre lourd de gâteaux, ses poursuivants abandonnèrent leur poursuite et on n’entendit plus jamais parler de Marie-Madeleine.

Nous voyons que l’amour de Marie-Madeleine pour les autres, pour immense qu’il fut, était Aristotélicien, alors que l’amour de l’argent et de la réputation du Seigneur de Correns, et l’amour des gâteaux des tous ces gens, ne l’étaient pas… Aimer avec démesure, certes, mais tout dépend donc des intentions et de l’objet de cet amour...

Allons, un petit credo, et, pour accompagner notre vin helvète, d’irrésistibles madeleines nous attendent !

Je crois au Trés-Haut tout puissant, sans aucun doute,
Créateur du Ciel et de la Terre, du bon beurre et des madeleines,
De la lune infernale et du paradisiaque Soleil,
Juge de notre âme à l'heure de la dégringolade.

Et en Aristote, son prophète, qui le savait bien lui, le malin,
Car ses parents Nicomaque et de Phaetis, n’étaient pas des pécheurs de Correns,
Que la Créature Sans Nom ne faisait pas le poids devant la sagesse
Et les lois divines de l'Univers qu’il enseignait aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos, l’autre illuminé parachuté par le Très-Haut,
Né de Maria et de Giosep à la peau tellement burinée par le Soleil
Qu’il a voué sa vie à nous montrer le chemin du satané Soleil.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous les rayons à qui mieux mieux,
Il a quitté la terre le corps impeccablement bruni couleur de miel des acacias,
Et qu’il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote flanqué du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !





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3.3.3. Homélies Empty L'Amitié (Hludowic)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:26

L'Amitié
par le Père hludowic, curé de Sémur, duché de Bourgogne - Messe du 30 juillet 1454




Hludowic commençait à être plus à l’aise. Une fois que tous eurent fini de réciter le credo, il repris la parole.

Mes amis, je souhaite revenir sur les tensions qu’a connues notre si beau village ces derniers temps. Que chacun sache que notre Eglise, sur les traces d’Aristote et de Christos, prône l’Amitié aristotélicienne, seule capable de permettre à tout un chacun de suivre la voie qui lui est destinée. Je vous encourage donc tous à plus d’écoute envers autrui, plus de respect, plus de patience et surtout plus d’entraide et de soutien car finalement nous sommes tous frères car tous enfants du Créateur.

Faisons en sorte, tous ensemble, de tourner la page et de vivre ensemble malgré nos divergences. J’espère que notre nouveau bourgmestre, Bago, que je félicite au passage pour son élection, travaillera en ce sens.

Communions donc ensemble, mes enfants.

Le Père Hludowic alla alors se placer derrière l’autel, saisit la coupe de vin, puis la tendit vers les fidèles. Il la porta à sa bouche et en bu une gorgée.*Tiens ! C’est pas mal ça… C’est presque meilleur que la bière !*pensa-t-il, un sourire sur les lèvres.

Il distribua après l’hostie aux fidèles qui vinrent vers lui. Une fois la communion terminée, il revint devant l’autel pour reprendre la parole :

Je voudrais que nous ayons une pensée reconnaissante envers l’équipe de joute nautique qui a vaincu avec brio l’équipe de Nevers, de même envers le SWAT qui est vice-champion de Bourgogne de soule. Ces deux équipes participent au rayonnement de notre village, que Dieu en soit loué !

Je vous rappelle également que les élections ducales approche. Ne votez pas à la légère, mais en votre âme et conscience. Je souhaite bonne chance aux Sémurois qui participent à ses élections et qui là encore montre à la Bourgogne que Sémur n’est pas un village insignifiant. Qu’ils en soient remerciés !

Avant de clore cette messe, je vous invite à rejoindre la communauté des saints, c’est-à-dire notre Eglise, en vous inscrivant sur les registres du Vatican et en vous faisant baptiser par la suite.


Je vous bénis au nom du Très-Haut, d’Aristote et de Christos. Amen.

Allez dans l’Amitié Aristotélicienne !!!

Hludowic accompagna les fidèles sur le parvis de l’église avant de s’en retourner dans sa sacristie. Il était à la fois soulagé et heureux. Il espérait que son message serait entendu et que tous avaient apprécié son premier office





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3.3.3. Homélies Empty Jugement divin (Ingeburge)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:33

Jugement divin
par Ingeburge - Messe du 10 juin 1455




La chaleur était écrasante et c'est avec délices qu'Ingeburge savoura la fraîcheur qui régnait à l'intérieur de l'église de Brignoles.

Elle se changea rapidement et émergea de la pièce proche de l'autel vêtue de noir, la tête voilée, un chapelet autour de son poignet et le Livre des Vertus à la main.

Les cloches se mirent alors à sonner et les lourdes portes de l'édifice furent ouvertes. Les premiers fidèlent pénétrèrent, souriants et bavards.
Ingeburge, devant l'autel, les regardaient progresser dans la nef, le sourire aux lèvres. Elle avait un mot pour chacun.


Le silence se fit enfin et la diaconesse de Brignoles prit la parole.
Mes très chères soeurs et mes très chers frères, c'est un plaisir que de vous retrouver en ces lieux. Je remercie l'abbesse Genireves pour sa confiance et pour l'honneur qu'elle me fait en m'autorisant à servir cette messe dominicale.

Elle sourit.
Mes très chères soeurs, mes très chres frères, je suis ravie de vous acueillir en l'église de Brignoles, en ce dimanche 10 juin de l'an de grâce 1455. Pensons à ceux qui, pour des raisons diverses, ne peuvent être en là ce soir.
Commençons par réciter le Credo, témoignage de notre attachement profond à la Vraie Foi.
Elle ferma ses yeux et les voix s'élevèrent alors, comme un seul homme.


Ingeburge ouvrit alors l'ouvrage qu'elle avait en mains.
Poursuivons cet office par une lecture du Livre des Vertus. Je vous invite à l'ouvrir au Livre I, Le mythe Aristotélicien, la Fin du Monde, Partie I, Le rêve. Il s'agit d'une révélation faite à Ysupsos, pieux croyant d'Egypte, par Dieu, par l'intermédiaire d'un songe. Dès son réveil, Ysupsos coucha par écrit cette révélation afin que chaque homme, chaque femme puisse profiter de cet inestimable témoignage.
Le doigt suivant les lignes, elle commença la lecture d'une voix claire:

" Moi, Ysupso d’Alexandrie, pieux croyant d’Egypte, vais vous décrire la révélation qui me fut faite en songe. Cela peut paraître étrange de considérer un rêve comme une véridique prémonition, mais la lecture de mes révélations vous montrera qu’il ne s’agit pas d’un rêve ordinaire. Je remercie d’ailleurs le Très Haut de m’avoir confié la divine mission de transmettre au monde Sa volonté.

Mon rêve commença par une douce lumière blanche. J’avais la sensation de me réveiller et, comme au petit matin, j’émergeais petit à petit de mon état léthargique. La lumière apporta, au fur et à mesure de mon réveil imaginaire, son lot de nuances. Je finis par voir un groupe d’être humains aux grandes ailes d’oiseaux, surmontés d’un anneau lumineux. Ils resplendissaient d’amour et de douceur. Leurs regards étaient pleins de bonté et de tendresse.

J’avais en face de moi tous les humains qui, par leur sainte vie vertueuse, avaient accédé au statut d’anges. Sept d’entre eux dépassaient leurs compagnons par la sensation de bien-être que je ressentais en leur présence. Je reconnus sans difficulté les sept archanges bénis de Dieu: Georges, patron de l’amitié, Miguaël, patron du don de soi, Raphaëlle, patronne de la conviction, Gabriel, patron de la tempérance, Michel, patron de la justice, Sylphaël, patron du plaisir, et Galadrielle, patronne de la conservation.

Derrière eux, je voyais de vastes paysages idylliques. Tout resplendissait la beauté et donnait envie d’y rester pour l’éternité. Mais cela semblait bien vide. Je pouvais admirer les innombrables élus, peuplant le Paradis, sur le visage desquels s’affichait la béatitude. Voyant un tel bonheur emplir ceux qui avait vécu dans la vertu, je me réjouissais pour eux et espérais pouvoir les rejoindre.

Alors, j’entendis une voix dure et sereine me dire: “Ceux que tu vois ici sont ceux qui ont su gagner le Paradis, suivant la parole que J’ai confiée à Aristote et à Christos. Mais sache que l’avenir ne sera pas aussi radieux pour tous”. Je compris que c’était Dieu Lui-même qui m’adressait ce divin message. Alors, les anges me laissèrent seul, en communion avec le Très Haut. “Regarde dans la flaque d’eau à tes pieds”, me dit-Il.

J’y vis alors un beau pays. La douce chaleur du soleil caressait les arbres des vergers, nourrissait les épis de blé, qui se dressaient, fiers, vers le ciel, et donnait tout son amour aux légumes, qui prospéraient. Plus loin, je pouvais voir les vaches paître placidement, accompagnées de moutons gardés par leur pâtre. L’agréable brise prêtait sa force au travail du meunier en faisant tourner les ailes du moulin.

La mer fournissait aux pêcheurs moult poissons, afin de les nourrir, et exhalait ses senteurs rustiques mais si agréables à ceux qui savaient les apprécier. Au coeur de cette paisible vie, une ville, ceinte de murailles, fourmillait d’activité. Les artisans oeuvraient afin de fournir à la population tout ce dont elle avait besoin et les commerçants faisaient l’éloge de leur marchandises aux clients venant faire leur marché.

Les enfants jouaient, riant et courant le long des rues animées. Des tavernes sortaient des rires et des bruits de liquides que l’on versait dans les chopes. Un petit groupe était attroupé autour du maire, qui écoutait leurs interrogations et y répondait. Les cloches se mirent à sonner et nombre d’habitants sortirent de leurs maisons pour se rendre à la messe."

Ingeburge referma alors son livre et fit quelques pas. Elle se retourna vers les Brignolais et s'adressa à eux, passionnée:
Que nous apprend ce texte? Quel message a voulu délivrer le Très-Haut à Ysupsos? Quels enseignements devons-nous en tirer?
La révélation que Dieu fait à Ysupsos commence par la découverte du Paradis solaire et des êtres qui le peuplent: les Anges . Tout de suite, l'accent est mis sur la vertu: seuls ceux qui ne sont sont pas écartés du chemin de la vertu y séjournent. Et certains, les Archanges, en sont arrivés à un stade supérieur car ils ont de plus acquis la sérénité et la paix. C'est le premier enseignement que nous pouvons tirer: la vie vertueuse est toujours récompensée.
Elle sourit:
Ysupsos découvre le Paradis solaire et le bonheur que l'on peut y ressentir. Au-delà, il découvre autre chose qui est capitale pour chacun de nous: il découvre l'espoir. Ysupsos veut pouvoir rejoindre cet endroit et se met à espérer. Il se dit que lui aussi, il doit pouvoir le rejoindre, qu'il en est capable. C'est le deuxième enseignement: l'espoir de gagner le Paradis solaire.
Elle poursuivit:
C'est alors que le Très-Haut s'adresse directement à Ysupsos. Nous avons ici la confirmation du premier enseignement que nous avons tiré du début de la lecture: seul le chemin de la vertu permet de gagner le Pardais solaire. Et le Très-Haut précise ce qu'est ce chemin: c'est respecter ce qu'Il a transmis à Aristote et Christos.
Elle brandit son livre:
Et ce don de Dieu se trouve ici. Nous avons l'immense chance de pouvoir avoir accès à l'enseignement divin.
Mais le Très-Haut va plus loin et nous pouvons tirer un troisième enseignement: tout le monde n'aura pas sa place au Paradis solaire. Et afin de donner plus de poids à cette révélation, le Très-Haut montre quelquechose à Ysupsos: la Terre et ses habitants. Et à travers cette vision montrée à Ysupsos, nous pouvons tirer un dernier enseignement: le Très-Haut a créé un monde merveilleux où chaque homme et chaque femme peut vivre et se nourrir, assurer sa subsistance et travailler, se divertir et s'informer. Le Très-Haut nous a comblé de bienfaits.
Elle sourit, émue:
C'est pourquoi nous devons être reconnaissants,
C'est pourquoi nous devons exprimre notre gratitude à travers les gestes de la vie quotidienne,
C'est pourquoi nous devons savoir savourer Ses cadeaux,
C'est pourquoi nous devons ne pas oublier,
C'est pourquoi en témoignage de notre reconnaissance, nous devons rester sur le chemin de la vertu.

Ingeburge se tut, exaltée. Elle ferma un instant les yeux et apprécia le silence.
Elle le rompit enfin:
Et pour demeurer sur ce chemin, nous sommes là, nous, membres du clergé provençal, pour vous aider. L'abbesse Genireves et moi-mêmes nous tenons à votre disposition pour vous écouter, répondre à vos questions, vous aider à traverser vos périodes de doute. Nous sommes également à votre disposition pour vous renseigner sur les sacrements de la Sainte-Eglise: baptême et mariage. N'hésitez pas une seule seconde.

Ingeburge se saisit d'une coupelle et d'un verre disposés sur l'autel. Elle les leva, les présentant aux fidèles:
Il est temps à présent de partager le pain et le vin.
Elle récita:
Venez célébrer l'amitié comme Christos nous a appris à le faire,
Venez en toute simplicité partager le pain qui réconforte,
Le partage est le symbole de l'amitié,
Amitié qui réconcilie et qui donne sens à la vie,
Amen.


Mes très chères soeurs, mes très chers frères, je vous souhaite une agréable fin de soirée et un bon début de semaine.
Allez en paix et qu'Aristote vous garde! Soyez bénis.

Les cloches retentirent alors et la foule des croyants se dirigea vers la sortie.
Ingeburge s'assit enfin, exténuée mais heureuse.





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3.3.3. Homélies Empty Tolérance? (Zaïm)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:47

Tolérance?
par l'archidiacre Zaïm -28 juin 1454




Chers fidèles !

Une fois n’est pas coutume, la cathédrale résonnera ce soir sous les coups répétés de mon verbe pieux.

Il s’arrêta un instant après cette introduction digne des plus grands prétentieux de l’Eglise Aristotélicienne.

Aujourd’hui, mon sermon portera sur la tolérance. On en parle beaucoup en Languedoc pour dire tout et n’importe quoi… Il est temps de jeter la lumière sur le sens profond de cette tolérance !

Puisqu’on est entre nous, parlons un peu de la tolérance religieuse ! Vous le savez, il n’est pas rare que des hérétiques divers et variés viennent rompre nos très dignes organes procréateurs en geignant qu’il faut les respecter, accepter leur croyance et blablabla…

Pourtant, une chose est sure, ils iront pourrir en Enfer avec leurs dogmes à 2 écus. J’invente rien, c’est Aristote lui-même qui l’a dit.
Mais je sais déjà ce que vous allez m’objecter…

La salle resta muette, plongée dans une torpeur post-apéritive, manifestant ici et là au mieux l’incompréhension, au pire l’indifférence.

Hum… Vous allez m’objecter : « Mais pourquoi donc tolère-t-on cette graine de bûché ? ». La réponse est simple : parce que l’on ne va pas perdre du temps à se taper sur la ganache, au risque de mettre le Comté à feu et à sang pour quelques illuminés ! S’il faut tolérer une poignée de rigolos aux croyances imbéciles pour ne pas se fritter à tout bout de chant, n’hésitons pas. Après, s’ils passent leur mort à bouillir dans une marmite de soupe aux choux à la droite du Malin, ça les regarde !

Or, et c’est là que je veux en venir, il apparaît aujourd’hui que la tolérance religieuse dans le Royaume conduit à de plus en plus de débordements coupables qui mettent les fidèles en péril. On poignarde par-ci, on canarde par-là et nous devrions afficher un grand souvenir benêt en sacrifiant nos frères sur l’autel de la sacro-sainte tolérance religieuse ?

Non, mes frères, je souhaite de tout cœur que le temps du laxisme religieux prenne fin. Nous avons eu la naïveté de croire que les hérétiques comprendraient l’importance du cadeau que leur offrait l’Eglise Aristotélicienne en leur laissant pratiquer leurs cultes crétins. Mais non, force est de constater que leur hérésie détruit le peu de raison qu’il leur reste...

Vous savez, les phookaïstes, par exemple… Ce sont de grands comiques ! Phooka, c’était un grand bête de Normand – le style mégalo qui provoque une guerre civile juste pour qu’on se souvienne de son nom. Aristote, ça a plus de gueule quand même, hein ? Et depuis, ils refusent de reconnaître qu’ils ne sont rien de plus qu’une secte de bouseux, c’est un monde quand même !

Les cathares, c’est pas beaucoup mieux ! 2-3 pelés qui la ramènent, encore et encore, qui refusent de se faire brûler (chochottes !). Alors, on en a connu des sympatoches, voire même des brillants mais faut-il pour autant les laisser nous défier ? Ça, ça m’f’rait mal !





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3.3.3. Homélies Empty Tolérance? (Scarpia)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:51

Tolérance?
par Scarpia - Messe du 17 juin de l’an de grâce 1455 en la Cathédrale Saint-Philadelphes




Comme tout lui semblait plus grand encore aujourd’hui. Le Soleil, les montagnes, le lac où se miraient en apesanteur les nobles et vastes hérons cendrés, et la Cathédrale, tendue vers le ciel, exquise et droite, éternelle…

Devant le portail il salua ses deux coursiers chargés des corbeilles habituelles débordant de bouteilles et de madeleines, et il entra le premier dans le temple du Verbe christosien et de la Raison aristotélicienne.
Rapidement grimpé sur la chaire, il lança une harangue vive qui augurait d’une messe bousculée.

Chères Lausannoises, chers Lausannois, chers hôtes fatalement ravis de tant de beauté en ces lieux,

Scarpia commença son homélie en chantonnant un air familier…

Je pourrais vous parler de ses yeux de ses mains,
Je voudrais vous parler de lui jusqu’à la Saint-Glinglin,
Mais à quoi bon parler, mais à quoi bon prêcher,
L’illusion de la parole n’est pas la Parole retrouvée…

Et pourtant, cet homme si simple qui vous fait son grand jeu chaque dimanche sans espérer jamais, ô non, atteindre le talon d’Achille de notre Maître à tous, de notre Maître de Vérité, d’Aristote, cet homme si simple donc que vous avez, certains d’entre vous en tout cas, si souvent suivi dans ses élucubrations qui se voulaient la transmission de la saine Parole qui vous élève dans votre dignité d’hommes et de femmes, créés par le Très-Haut, et destinés à de grandes œuvres, cet homme-là poursuit sa mission malgré l’humble conscience qu’il a de sa nature finie.

Sa mission l’élève. Comme toutes les missions, elle lui dessine un destin d’homme. Elle le grandit. Elle le projète dans l’Infini de la Création. Elle le rapproche du Très-Haut. Comme sa mission, plus prosaïque, grandit aussi le pêcheur qui nourrit sa famille, qui enrichit les étals de sa ville, qui aide son prochain à pêcher, qui entoure le lac de sa plus grande attention, qui exige de lui-même tout ce qu’il peut donner aux autres, et qui s’accorde la bienveillance naturelle que le Très-Haut recommande pour soi-même.
Le métier d’homme est exigeant. L’homme est libre. Et c’est là la grandeur que le Très-Haut lui a accordée. La Créature Sans-Nom est en lui, pour qu’il soit à la hauteur.

L’homme n’est pas un Bisounours, une créature falote et béate, une grenouille Aristotélicienne de bénitier qui se livre pieds et neurones liés aux messages des Prophètes et de son curé qu’elle croit avoir happés et digérés mollement.

Ce n’est pas non plus un adepte d’une religion hétérodoxe ou païenne, ou encore un athée, qui réclament la tolérance religieuse les larmes aux yeux et la bouche en cœur, et dont certains vont jusqu’à prétendre, les plus Bisounours d’entre eux, que tout est relatif, que toutes les religions parlent du même Très-Haut et honorent toutes, également, sa Parole.

Ah les fameux Bisounours ! cette tribu du temps de la cité d’Onalyone qui se croyait un peuple pieux, fidèle au Très-Haut tandis que la cité sombrait dans les tentations de la Créature Sans-Nom. Ils sont la négation de l’humanité. Ils sont des anti-Aristotéliciens. Ils resurgissent sans cesse comme de la mauvaise herbe.

Rappelons donc qui ils furent…

Les Bisounours vivaient à l’écart des autres (…). Pour eux, le Très-Haut vivait tout là haut, au pays des arcs-en-ciel et des nuages douillets, dans un royaume merveilleux où à leur mort, ils serraient reçu sans être jugé, puisqu’ils vivaient sans malice d’amour et de fêtes.

(…) (A leurs yeux ou à leurs oreilles, en tout pas à leurs cerveaux qu’ils avaient largement atrophiés, en sus de leurs consciences…)la seule chose demandée par le Créateur était de s’aimer et de l’aimer, chacun sa place et la leur était clairement de faire la fête.

(…) Ils avaient fait bien entendu des concours de celle qui avait la plus belle coiffure, celui qui avait les plus beaux pectoraux, les plus jolis mollets et même organisaient des courses d’escargots. Ils aimaient tant les fêtes, qu’ils se mariaient juste pour en avoir une et demandaient l’annulation du mariage en inventant des vices de procédures lors de grand concours... on dit même qu’ils avaient organisé des concours sur les plus belles raisons d’obtenir le divorce (…).

Les Bisounours désignèrent leur Miss et Mister sourire comme chef, et celui-ci vint chaque soir trouver Mhour pour lui demander (…) qu’ils aient leur propre oasis puisqu’ils n’étaient plus les bienvenus... ce à quoi Mhour finit par répondre : « aide-toi et le Ciel t’aidera ».

Les Bisounours firent un concours pour trouver la meilleure explication et décidèrent de suivre l’explication gagnante «si on se tire, le Très-Haut que nous aimons ne nous abandonnera pas et on aura notre oasis »

Ils firent donc une grande fête d’adieu et partirent avec un minimum de bagage, histoire de ne pas se charger puisque le Très-Haut viendrait satisfaire à leur besoin le moment voulu.

Malgré tout, les sages des autres tribus tentèrent de les dissuader de partir, mais ils dirent que rien ne pouvait leur arriver, car ils aimaient le Très-Haut et attendaient que Lui à son tour les sauve par amour.
Mhour eut beau les sermonner et leur dire que chaque action que nous faisons détermine ce que nous devenons, et que le Créateur attend de nous que notre amour soit sans condition. Ils n’écoutèrent qu'eux même et prirent la route vers le levant, sans même admettre qu’ils retournaient en fait vers le lac salé qui recouvre les ruines de la cité maudite.

On n’entendit plus parler d’eux en dehors de contes pour enfants où on parle de gens qui pensent que tout est amour gloire et beauté...

C’est pas tout ça, mais l’heure avance, et il fait faim et soif !
Je vous ai concocté, avant de nous faire péter la sous-ventrière, un credo édifiant, un credo de combat, une fois n’est pas coutume, pour contrer la bande abêtissante des guimauves dégoulinantes de « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » et de sentiments anachroniques.

Je crois au Très-Haut qui réside en toute chose et en toute vie,
Créateur des mondes et des idées pérennes ou fugitives,
De la Lune putride et mortifère, et du Soleil radieux et ami,
Juge de notre âme et de nos siestes à l’heure des digestions lascives.

Et en Aristote, son premier et subtile prophète,
Enfant de Nicomaque et de Phaetis, et non d’une arbalète,
Bardé d’une vive sagesse sur tout et surtout sur les lois divines,
D’une sagesse à faire pâlir les nuits et enseignée sans combine.

Je crois encore au second et enthousiaste prophète Christos,
Surgi dans le foyer de Maria et de Giosep dans la plus ample allégresse,
Ardent illuminé braquant sur le chemin du Soleil sa torche sans cesse,
Et qui pour ce dévouement à sa mission, connut le fer sous Ponce,
Mourut en homme accompli et infini sans céder aux idées absconses,
Rejoignant le Soleil aux côté d’Aristote qui lui donna du « frère Christos » !

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !





Ce document a été fait par JandeBohem et Pouyss.
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3.3.3. Homélies Empty Pardon (Zaïm)

Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 20:56

Pardon
par Zaïm - 1454 -




Ce soir, à Verneuil, c'est soirée Aristo! Zaïm, revêtu de sa soutane de compétition s'échauffait la voix en attendant que l'heure sonne.

Verneuil, vous êtes chauds ce soir? Je veux voir tout le monde la main en l'air!

Hum... Six saucisses en sus, c'est suspect...

LAAAAAAAAAAAA!

Fin prêt, il regarda entrer la masse des fidèles, venus pour l'occasion assister à sa très pieuse pige.

Chers amis, je suis ravi d'être parmi vous. L'Eglise Aristotélicienne ne laisse jamais les siens au bord de la route. Un curé qui défaille et c'est l'archidiacre en personne qui vient passer les plats!

N'en voulez pas au Père Machin, qui administre la Paroisse de Verneuil. Il a beaucoup trop à faire à compter ses radis, il n'a pas toujours le temps de s'occuper de vous. Il faut pardonner, ce sera le mot d'ordre de ce soir!

L'Aristo modèle sait pardonner car c'est le Patron Céleste qui le lui ordonne. Non content de pardonner, l'Aristo le fait de bonne grâce. Il oublie les offenses et ne tient pas grief aux sots qui lui ont marché sur les pantoufles.

L'actualité est riche et Aristote, Unique, Omnipotent, Omniscient et Bonne Pâte, vous montre la marche à suivre sans ambigüité!

Charles de Bourbon est mort... Il avait du coeur, une crise cardiaque l'a terrassé. Il serait mort d'une tumeur au cerveau, cela aurait été surprenant.

Eh bien, en ce triste jour, Aristote vous défend d'insinuer que Charles était une grosse buse, un arriviste péteux. Il vous punira sans doute si vous rappelez à quel point sa clique de tanchoïde, Bourbonnifiants repus, nous les a hâché menu. Entre ici Charles de Bourbon, avec ton pénible cortège!

Le Comte de Mes Joyeuses n'est plus, paix à son âme...

Ayons une pensée pour sa mémoire, pour le grand homme qu'il fut, pour ses réalisations illustres! Et que ceux qui s'en souviennent passent le mot aux collègues qui n'auraient souvenance que de sa grande bouche et de ses pieds plats.

Pardonnez, Aristotéliciens, pardonnez! Ne consacrez pas votre vie aux aigreurs, aux rancœurs, aux petites lâchetés et aux grandes âneries.

La vie est bien courte pour se préoccuper des querelles futiles de nos petits quotidiens. Pardonnez aux branquignoles, aux fourbes, aux ignobles, aux faibles, aux caprins, aux idiots, aux baveux et aux rustres.

Ils ne méritent pas que vous vous fabriquiez un bel ulcère pour la gloire de leur ganache.

Amen!





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Message par Pouyss Dim 2 Nov 2008 - 21:03

Mariage
par Gédéon - 10 mars 1454




Nous voici réunis en cette église pour célébrer l'Amour. L'Amour qui lie Djemilee et Lefrancomtois dans leurs coeurs, va grandir encore pour les lier dans la chair avec la bénédiction du Seigneur. Je me suis demandé ce que j'allais pouvoir écrire comme homélie pour le mariage de ces deux jeunes gens ici présents et puis je me suis souvenu que tous deux aimaient les histoires et les contes... J'ai donc choisi de vous raconter deux histoires qui à mon sens traduisent ce qu'est l'amour.

Gedeon garda quelques secondes de silence avant de commencer son récit :

Il y avait une fois, en quelque lieu du monde, deux époux dont l’amour n’avait cessé de grandir au creux de leur chaumière, depuis le jour de leur mariage. Ils étaient très pauvres et chacun d’eux savait que l’autre portait en son coeur un désir inassouvi ; lui avait une montre en or pour laquelle il ambitionnait secrètement d’acheter un jour une chaîne du même métal précieux. Elle avait de grands et beaux cheveux, et rêvait d’un peigne de nacre pour les serrer sur sa nuque.
Avec les années qui passaient, lui en était venu à penser au peigne plus qu’à la chaîne de montre, cependant qu’elle oubliait la nacre en cherchant comment acheter la chaîne rutilante. Depuis longtemps ils n’en parlaient plus, mais leur esprit secrètement nourrissait le projet impossible. Au matin de leurs noces d’or, le mari eut la stupeur de voir son épouse avancer vers lui les cheveux coupés !
"- Qu’as-tu fait mon amie ?"
Elle ouvrit alors ses mains dans lesquelles brillait la chaîne d’or :
"- Je les ai vendus pour acheter la chaîne qui accompagnerait ta montre.
"-Ma pauvre amie, s’écria-t-il en ouvrant ses propres mains dans lesquelles resplendissait la nacre, j’ai vendu la montre pour t’acheter le peigne !"
Et de tomber dans les bras l’un de l’autre, dépouillés de tout, riches de leur seul amour...

Voici ma seconde histoire :

Il y avait une fois une jeune femme.
Elle se trouvait près de sa mère la veille de son mariage et regardait le soleil qui au-delà de la plage se couchait dans l’immensité de la mer. Elle s’adressa à sa mère et l’interrogea :
- Maman, papa t’aime beaucoup et t’est toujours resté fidèle. Que dois-je faire pour que mon mari continue à m’aimer de plus en plus ?
La mère se tut et réfléchit un instant puis elle s’agenouilla et remplit de sable chacune de ses mains. Elle avança ainsi vers sa fille. Sans dire un seul mot elle serra les doigts d’une main de plus en plus fort sur le sable qu’elle contenait. Le sable s’en échappa. Plus elle serrait le poing, plus le sable s’écoulait, et quand elle ouvrit finalement sa main seuls quelques grains de sable mouillés collaient encore à sa paume.
Mais la mère avait gardé son autre main ouverte comme une petite écuelle. Les grains de sables y restaient bien blottis,et scintillaient toujours plus fort sous les rayons du soleil couchant.
- Voici ma réponse, dit la mère doucement.





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