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1.4.4. Les Saints anciens

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Message par Ellyrius Ven 5 Juin 2020 - 9:27


I - Une terrible jeunesse

Guilberte était une jeune femme incroyablement laide. Le peuple ignorant vit dans cet état l'intervention du Sans Nom, tant elle n'était point le reflet de sa mère ou de son père. D'ailleurs, sa laideur était telle, qu'on la parquait dans une tour du château familial.

Mais la jeunesse de Guilberte la poussait à l'aventure, à la découverte et aux amours. Elle tenta, par maintes fois, de s'échapper de sa tour, mais chaque fois elle fut ramenée manu militari chez ses parents. Sa frustration Guilberte la comblait par la lecture du Livre des Vertus, de la Vita de Christos et de celle d'Aristote. Tant et si bien qu'à la parfin, elle devint érudite en la chose religieuse, et ses parents, bien embêtés d'avoir une fille si laide qu'ils ne pouvaient la marier, songèrent à l'offrir à l'Eglise en tant que religieuse.

II - Une très mauvaise épidémie

Mais survint un événement qui bouleversa la vie de la région d'Evreux. La peste, noire et mauvaise, frappa les habitants. Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés. Et chaque jour apportait son lot de morts et de désolation. Des familles entières qui périssaient du jour au lendemain. En moins d'une semaine, la ville avait fermé ses portes, s'était coupée du monde et vivait dans la peur. Guilberte vit ainsi son père dépérir et sa mère le suivre. Peu à peu, le château se vida de ses servants. La jeune femme priait toute la journée, implorant la clémence du Très Haut. La tristesse lui brûlait le cœur, la colère aussi, car elle ignorait pourquoi le Très Haut agissait ainsi, avec tant de fureur contre ses enfants.

Mais la foi est un long chemin, qu'il faut parcourir pieds nus, parfois sur des cailloux coupants. Guilberte le savait et elle savait aussi que le doute était un des passages vers une Foi plus grande. Dans sa tristesse et sa colère, elle puisa la force pour aimer le Très Haut à nouveau. Il lui fallut du temps, mais qu'est-ce que le temps pour une œuvre telle ? Que sont les jours et les mois, si on cherche à atteindre la grâce ?

Un matin, convaincue de ne point être détestée par le Très Haut et que la peste n'était point de Sa main, mais bien une épidémie inhérente aux choses de l'époque. Guilberte se vêtit alors pauvrement, quitta ses chausses (laissant apparaître son pied étrange, car elle en possédait un avec un sixième doigt de pied) et se rendit dans la ville, pour enterrer les morts et apaiser les mourants.

La ville semblait vide, mais derrière chaque volet, on pouvait entendre un souffle, ou apercevoir un regard apeuré. Inlassablement, la jeune Guilberte de Walburghe, portant un voile sur son visage pour se protéger de l'odeur, traînait seule les morts et les enterrait. Jours après jours. Sans jamais tomber malade. Sans jamais ne faiblir. Et priant en pleine rue, chaque jour.

Alors, la rumeur se répandit: une jeune femme combattait seule la peste. La fille du seigneur, qui de ses frêles bras assistait les mourants et apaisait leurs âmes. Très vite, chacun souhaita la voir, la toucher, prier avec elle. Et ils se jetaient à ses pieds si étranges pour les embrasser et les baiser. Inlassable, imperturbable, Guilberte, poursuivait son œuvre. Et ceux qui avaient eu la chance de toucher ses pieds, ceux-là étaient sauvés. La peste les ignorait.

III - Le miracle du pied laid

Guilberte eut alors une vision, d'un grand nuage blanc entourant le soleil en une couronne moelleuse: qu'elle trempe ses pieds dans l'eau d'un puit, et que chaque hère en boive une gorgée. Et ils seraient sauvés.

La jeune Walburghe prit donc soin de plonger ses pieds, et proposa aux gens de boire l'eau. L'épidémie stoppa. On ne mourrait plus, on ne souffrait plus, Guilberte par son sixième doigt de pied avait sauvé la population.

Quand enfin les miasmes eurent disparus, elle retira son voile. Mais loin de s'effrayer, les gens venaient encore la remercier, l'embrasser sur ses deux joues poilues, caresser ses cheveux presque soyeux. Ils se moquaient bien de l'apparence, car Guilberte, par la pureté de son âme, et par son épreuve, leur avait sauvé la vie.

Très vite, on présenta à la jeune femme un jeune homme fort beau. Loin d'être dégoûté, ce dernier avoua son amour à Guilberte. Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.

IV - La mort de la Moche et ses reliques

A sa mort, on préleva le pied droit de Guilberte, celui avec le sixième doigt de pied, que l'on mit dans une châsse en or et qui devint objet de vénération. Elle est en effet invoquée pour une très vite guérison de toutes les maladies et on dit que celui qui touche ses reliques, qu'il soit atteint de la peste ou aussi de la lèpre, et prie le Très-Haut par l'intercession de la sainte, il sera immédiatement guéri.

Sa fête est célébrée le 27 février.

Rédigé par [illisible] moine en l'Abbaye de Saint Taurin sis près d’Évreux en [illisible]

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Message par Ellyrius Ven 5 Juin 2020 - 9:44


Guillaume Pinchon fut évêque de Saint-Brieuc, il est célèbre pour avoir contribué à la sauvegarde de l'Eglise Bretonne ainsi que pour ses actions en faveur des pauvres.

Naissance, début de sacerdoce, opposition Duc de Bretagne et exil

Guillaume Pinchon est né à Fleur d’Aulne, un domaine situé sur la rivière de la Flora dans la paroisse de Saint–Alban dépendant du comté de Penthièvre, en 1184. Sa grande piété le désigne très vite pour les Ordres et il rejoindra le séminaire de Saint-Brieuc ou il sera remarqué par l'Evêque Josselin. Après avoir été ordonné par ce dernier, il deviendra son secrétaire puis chanoine de la cathédrale et gardera jusqu'à la mort de l'évêque un lien très proche avec celui-ci. Il conservera ses fonctions avec les successeurs de Josselin et en 1220 le clergé Briochin demandera au Pape Honorius III de le nommer Evêque de Saint-Brieuc. Une fois consacré évêque, il fit en sorte d'ouvrir son palais épiscopal aux pauvres afin de les nourrir et de leur donner un toit. Il entreprendra à cette époque le gigantesque chantier de la cathédrale.

En 1225 un conflit éclate à Rennes avec le Duc de Bretagne Pierre Mauclerc au sujet des fortifications de la ville, le Duc veut s'emparer des terrains de l'Eglise, ce qui provoque la colère de l'Evêque de Rennes. Le Duc n'hésite pas ensuite à s'attaquer au clergé en supprimant plusieurs droits épiscopaux, il sera un persécuteur du clergé et destructeur d'édifices religieux. Guillaume se dressera contre lui avec une indomptable fermeté pour la défense des droits de l'Eglise allant jusqu'à excommunier le Duc de Bretagne. La ville de Saint-Brieuc fut alors durement traitée. Des commissaires y vinrent pour exécuter les décrets ; mais Guillaume, quoique menacé de mort, arracha plus d’une fois de leurs mains ses prêtres et ses serviteurs, quand on les conduisait en prison. Pour épargner aux siens de plus grands malheurs, il consentit à s’exiler.

Exil en France

Ayant quitté Saint-Brieuc, il ira s'installer à Poitiers un temps où l’Evêque était alors accablé d’infirmités et ne pouvait vaquer aux soins du ministère. Il reçut avec joie Guillaume, qui se chargea de toutes les fonctions épiscopales et s’en acquitta avec le plus grand zèle. Il se rendra également à Tours où il rencontrera l'Archevêque afin de le conseiller.

Puis il se rendit à Rome avec l'Evêque de Rennes afin de rencontrer le Pape Grégoire IX qui confirma l'excommunication du Duc et plaça la Bretagne sous interdit en 1228. La colère gronda parmi le peuple et le Duc Pierre Mauclerc fut vivement inquiété par le Pape et par le roi Louis IX, aussi il se rendit à Rome afin de se soumettre au Pape et rendre la paix religieuse à la Bretagne en 1230.

Retour à Saint-Brieuc

Une fois le Duc soumis, son excommunication fut levée, la Bretagne n'est alors plus sous interdit et Guillaume prit désormais le chemin du retour. Il s'arrêta à Angers ou il récupéra les restes de St-Brieuc, qui y sont depuis les incursions Normandes en Bretagne. Dès son entrée en Bretagne, il fut salué par les fidèles de l'ensemble des diocèses Bretons, et fut acclamé à Saint-Brieuc. Lors de son retour d'exil, il fit une procession dans la ville où il fut accueilli par l'ensemble des fidèles du pays de Saint-Brieuc. Il faut dire qu'il ramenait au pays les restes de Brieuc, le Saint-Fondateur.

Après avoir traversé la vallée du Gouedic afin de rentrer dans Saint-Brieuc, un rayon de soleil vint éclairer le coffre qui contenait les restes puis du bruit se fit entendre dans le coffre. Ce signe fut interprété comme la joie du saint fondateur, heureux de retrouver sa ville. Par la suite le chantier de la cathédrale reprit son cours. Guillaume se rendit lui-même dans les rues pour recevoir des dons afin d'aider au chantier. Le 29 juillet 1234, à l’âge de 53 ans et après 17 ans d'épiscopat, il se sent de plus en plus fatigué. Il réunit alors son clergé, célèbre une messe puis toujours dans la cathédrale, débute une prière. A ce moment il ferma les yeux du corps pour ouvrir ceux de l'âme. Il repose désormais dans la cathédrale qu'il a lui-même fait construire. Très vite les Briochins vinrent s'agenouiller devant sa tombe, et dès lors des signes apparaissent, générosité, guérison. Des restes sont alors affichés au-dessus de sa tombe, vénérés tels des reliques.

Guillaume et les Briochins

- Après être revenu de son exil en France, il déclarera aux Briochins au sujet de la cathédrale : "mort ou vif je l'achèverai".Ce qui s'avèrera quasiment exact puisque à sa mort il ne restera que quelques finitions à effectuer.

- Guillaume fit de son palais épiscopal « la maison du Très Haut ». Il recevait lui-même tous les pauvres et maintes fois on le vit activer le feu pour faire bouillir la marmite. L’année 1225 fut particulièrement terrible. Les groupes qui venaient chaque jour au manoir épiscopal s’accrurent. Guillaume fit face dans la mesure de ses ressources. Ses greniers se vidèrent ; il emprunta du blé à son chapitre. Lorsque la famine devint plus pressante, il se fit mendiant et alla à travers la ville quêter le pain de ses enfants. Désormais la marmite est dans la cathédrale de Saint-Brieuc, elle réutilisée chaque 29 juillet afin de nourrir les pauvres en souvenir de Guillaume.

Relique :

Sa marmite est conservée dans l'Eglise de Saint-Brieuc.

Il est fêté le 29 juillet.

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Message par Ellyrius Dim 7 Juin 2020 - 14:44


Les Premières Années

Hildegarde de Bingen est probablement née en 1098 en Rhénanie au sein du Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicæ (Saint Empire National Romain Germanique) et est décédée à l'abbaye de Rupertsberg près de Bingen en date du 17 septembre 1179.

Elle était une mystique, mais également une musicienne, poétesse et un écrivain dont les travaux concernaient non seulement la médecine et ses diverses branches mais également Aristote, Platon et la place de l’être humain au niveau du cosmos.

Étant née au sein d’une famille profondément croyante mais de noblesse moyenne, il avait été décidé qu’à 8 ans elle serait envoyée dans un cloître pour y vivre une vie religieuse. En effet, elle troubla beaucoup sa famille : dès l'âge de 5 ans, elle développa des dons particuliers. Un jour, se promenant dans un pré avec sa nourrice, elle lui dit "Vois donc le joli petit veau qui est dans cette vache. Il est blanc avec des taches au front, au pieds et au dos !" Quand le veau naît, chacun constate qu'il est en tout point semblable à ce que l'enfant a décrit...

Elle rejoint le cloître. Puis elle y fait la connaissance de sœur Jutta von Sponheim qui est à la tête du monastère Disibodenberg et qui deviendra son amie et sa confidente. Elle y reçut une éducation religieuse jusqu'à ce qu’elle et d'autres femmes rejoignent l’abbaye Disibodenberg de Benedictian, où elle prononça ses vœux à l'âge de 15 ans. En 1136, Jutta meurt, et tout naturellement, Hildegarde lui succèdera.

Médecine

L'abbaye était plutôt petite et la stricte ségrégation sexuelle en vigueur dans l’enceinte du cloître limita ses connaissances. Elle ne put se baser que sur les quelques ouvrages médicaux possédés par la petite abbaye ainsi que la connaissance des autres sœurs, principalement sœur Jutta, pour l’aider à franchir les premières étapes dans ce domaine médical et pour étudier les possibilités offertes par le jardin du monastère. En ces périodes précoces, ce furent donc ses visions qui l’aidèrent à acquérir une plus grande connaissance (meilleure que celle que les livres auraient pu lui procurer) et donc à mieux comprendre la constitution humaine. Bientôt elle fut capable d’aider des personnes qui avaient besoin de son assistance. À l’un d’entre eux, elle donna du thé fait avec un épi de maïs pour traiter une toux. A un autre, qui souffrait de rhumatisme, elle donna de la primevère.

Au cours de ces journées, elle passa de nombreuses heures dans le jardin de monastère. Elle cultiva des herbes dont on avait pensé au début qu’elles n’étaient bonnes qu’à être utilisées dans la cuisine du monastère, mais également celles qui étaient connues pour leurs vertus médicales. En agissant de la sorte, elle a apprécié la paix et la tranquillité du jardin, tout en observant la création de Dieu Tout puissant : la terre. Tout pouvait l’enchanter: le bruit fait par un lapin en train de s’enfuir, le doux son du vent bruissant dans l’herbe, le paysage qui permet au regard de s’égarer au loin. C’est souvent à ce moment-là que de nouvelles visions s’imposaient à elle. En manipulant toutes ces herbes et ces légumes, elle parvint non seulement à trouver une paix intérieure mais également à faire preuve d’un grand charisme.

On évoque souvent les simples quand on parle d'Hildegarde, elle utilise cependant d'autres éléments dans le processus de guérison, notamment l'épeautre, mais aussi et surtout, les minéraux et les gemmes. Entre autres l'agathe, le cristal de roche, l'or, l'emeraude, et l'argile. Une des composantes primordiales de la guérison, pour Hildegarde, est la prière, la Vertu et la Foi !

L'épiphanie

Un jour du mois de juin 1139, tout en cueillant du chèvrefeuille, elle entendit un gémissement animal dans un buisson. Tandis qu'elle s'approchait, elle vit qu’il s’agissait d’une belle et blanche colombe immaculée, dont les ailes étaient emprisonnées par un buisson de mûres. La nonne n'hésita pas et libéra rapidement l'animal blessé qui s’envola et se posa sur un rocher tout proche. La colombe se transforma en une femme d’une beauté exceptionnelle, qui se tourna vers Hildegarde tandis que son aura éclairait les lieux environnants :

Raphaëlle a écrit:Ma chère enfant… Je suis Raphaelle, l’archange de la foi. J'ai été envoyée pour vous dire que la route que vous avez choisie est la bonne. Suivez-la, un enfant vous attend.

Là-dessus l'épiphanie disparut. Hildegarde était fort émue et voulu se rendre à l'étang des poissons pour se calmer en s’asseyant sur le rivage pour réfléchir à ce qui s'était produit. Là, juste devant l’eau, elle remarqua une forme oblongue. Se demandant ce que cela pouvait être, elle l'approcha avec prudence, en faisant de petits pas pour finalement découvrir qu’il s’agissait d’un petit garçon qu’elle ne connaissait absolument pas et dont le visage était en sang. Rassemblant tout son courage elle récita une courte prière et sa foi lui donna assez de force pour porter le garçon sans connaissance jusqu’à l'abbaye. Jour après jour elle le veilla, se sentit triste pour lui, étant de plus en plus marqué par l'effort qu'elle avait entrepris. Le 8 juillet au cours d’un moment d’inattention, le corps disparut finalement. A sa place, elle découvrit quelques feuilles et racines de chèvrefeuille, la même herbe qu’elle n’avait pas eu le temps de cueillir.

La mission

Troublé par ce qui venait d’arriver, elle se consacra à une profonde méditation pendant quelque temps, cherchant la signification de l'incident. Elle qui auparavant avait consacré sa vie à la médecine, tentait maintenant de comprendre la signification de ce mystère en parlant avec des frères qui étudiaient la théologie. A cette époque, il était interdit aux femmes d’étudier la théologie et ils firent donc juste référence à des matières fort simples. Il lui incombait donc d’en apprendre plus, en procédant secrètement à de l’auto-enseignement et en tentant de ne pas se faire troubler par sa conscience.

A mesure que le temps s’écoulait, elle apprit à comprendre de mieux en mieux la signification des visions qui avaient guidés l’entièreté de sa vie précédente et dont elle pensait à certains moments qu’il s’agissait de messages envoyés par la créature sans nom. Peu après sa nomination en tant qu'Abbesse, une voix s'adressera à elle, l'enjoignant à porter sur le vélin toutes ses visions. Effrayée, pensant être victime de la créature sans nom, elle refusa. Soudain, un éclair lui transperça le corps, la laissant paralysée. Une des sœurs du couvent la retrouve, et s'occupe d'elle tant bien que mal. Un prêtre vient à son chevet, et recueille sa confession, qu'il transmettra à l'Evêque. Après une longue hésitation, et de nombreuses concertations, l'Evêque autorisera la jeune femme à écrire. Cet évènement marquera donc le tout début de sa vocation en tant qu'écrivain.

Son premier livre, du Scivias parviendra au Pape en personne, qui, fort intrigué, désignera deux prélats pour enquêter sur place. Leur conclusion est formelle : Hildegarde n'est pas possédée, elle mène une vie vertueuse dans la lumière du Seigneur, une mystification est impossible ! Après longue réflexion, et lecture des écrits de l'Abbesse à l'Assemblée Épiscopale, le Pape écrit à Hildegarde :
Nous admirons ma fille, et nous admirons au-delà de ce qu'on peut croire, que Dieu montre en notre temps de nouveaux miracles, et cela lorsqu'Il répand sur toi Son Esprit au point que l'on dit que tu vois, comprends et expose de nombreux secrets.

La fondation de son cloître

En raison de cette autorisation et de sa renommée comme prophétesse sa réputation à travers le monde ne cessa de grandir. En effet, malgré le fait qu’elle n’avait pas fait d’études officielles et qu’elle n’était considérée être aussi éduquée que les membres consacrés de la Sainte mère l’Eglise, les visions qu’elle recevait de Dieu assumaient le rôle de vaisseau pour les porter à la connaissance des hommes et l’élevèrent au-dessus de tout soupçons. Bientôt elle assura une correspondance soutenue avec des souverains, des ducs, des comtes, même avec l’empereur Barbarossa, et de plus en plus de monde venait lui rendre visite à l’abbaye en lui demandant conseil. De plus en plus de familles nobles voulaient confier leurs filles à l’église, pourvu que ce soit sous son autorité.

Hildegarde réalisa qu'elle aurait besoin de son propre cloître pour faire face à cette demande. Elle négocia pendant longtemps avec le père abbé, qui ne voulait pas la laisser partir en raison du fait que sa présence dans son abbaye était garante de richesse immobilière. Avec l'aide de l'archevêque de Mayence, elle réussit à installer en 1148 le cloître Rupertsberg sur le Mont Rupert près de Bingen, et quelques temps après, les terres et les biens de son cloître, qui furent donnés auparavant à l'abbaye Disibodenberg par des familles de nobles lorsqu’elles confièrent leurs filles à sa garde, furent transcrites à son cloître.

En tant qu’abbesse, elle veilla sur le cloître Rupertsberg et eut le bonheur de pouvoir faire des achats, principalement des livres, théologiques aussi bien que médicaux. Elle a assoupli, soulagé les règles de Saint Benoît et a permis à ses nonnes d'étudier les langues dont elles ont avaient besoin pour lire les travaux concernant la médecine et la théologie, en particulier ceux qui étaient écrits en grec ancien et ceux qui ont été traduites en latin. Cette manière de procéder a provoqué une grande discorde avec des évêques et des prêtres, discorde à l’issue de laquelle Hildegarde, grâce à ses visions, obtint raison dans la plupart des cas. En effet, les nonnes ne furent toujours pas reconnues officiellement comme des théologiennes ou ne seraient pas consacrées comme prêtres, mais elles reçurent la permission d'étudier la théologie de manière à connaitre les écritures d'Aristote et de Platon.

Autres travaux

Néanmoins, étant fort humble, elle n’en fit que peu usage pour elle-même, étant donné que les visions ne pourraient pas être mises au même niveau que la connaissance théologique. Au lieu de cela, elle s'est consacrée à d'autres domaines. Elle a adapté le rapport médical de sa maison à ceux des anciens Grecs et a recommencé à écrire des livres. Ceux-ci ont été également influencés par ses visions, qui lui ont même permis de trouver une plante qui, une fois bouillie, sauva un enfant de la mort.

Ces visions lui permirent également d’avoir une meilleure idée de la circulation sanguine et des caractéristiques du système nerveux. Les livres Physica (doctrine de la nature), Causae et Curae (des causes et des traitements) ainsi que le creaturarum de naturarum de diversarum de subtilitatum de Liber(/i] (livre concernant la vie intérieure de plusieurs créatures et plantes) furent bientôt écrits. En plus de cela elle écrivit de nombreuses œuvres sur des parchemins; elle y transcrivit principalement ses visions, comme par exemple le vitae Meritorum de Liber (livre des mérites de la vie) et le Liber Divinorum Operum (livre des travaux divins).

Elle parla de l'environnement, de la science de la nutrition, des plantes, des pierres précieuse ainsi que des bruits et des couleurs à propriétés curatives. En ce qui concerne la médecine, Hildegarde ne se contentait pas de constater les symptômes, mais elle se pencha également sur les causes.


Hildegarde a écrit: … le mal est seulement le détachement de l'ordre divin, de sorte que le rétablissement de la santé de l'humanité exige une entrevue avec Dieu.


Dans ses écritures elle décrit le seigneur comme étant la source de la vie, c'est-à-dire, le créateur de toute énergie. Dans ses œuvres, Hildegarde retourne souvent à son idée maitresse de l’humain étant au centre du cosmos. Elle examine constamment la corrélation du corps, de l'âme et de l'esprit. Elle prête toute son attention à la puissance curative de l'âme au sein de l’organisme:


Hildegarde a écrit: L'âme assume le rôle principal dans le fonctionnement de l'organisme humaine, parce qu’elle assume le commandement. Elle donne à l'organisme ce dont il a besoin. Elle accomplit effectivement cette tâche avec l'aide des organes sensitifs donc chaque humain a été équipé: Le sens de la vue, de sentir, d'entendre, de goûter et toucher. C’est pour cela qu’il est permis à l'homme de s’adresser à d'autres créatures…


Hildegarde a écrit: … la puissance de l'âme affecte la santé ou la maladie d'un être humain…


Herboriste, mais aussi musicienne.

Hildegarde a composé plus de soixante-dix chants, hymnes et séquences : Ave generosa, Columba aspexit, O presul vere civitatis... Ce dernier est un hommage à Disibod, moine irlandais du VIIe siècle fondateur du monastère double de Disibodenberg, dont Hildegarde fut la biographe. Elle a aussi composé un drame liturgique intitulé Ordo virtutum, qui comporte quatre-vingt-deux mélodies et qui met en scène les tiraillements de l'âme entre le démon et les vertus.

La fin de la vie et de l'héritage

Son influence augmenta même malgré son âge vieillissant, si bien qu'elle dû fonder un deuxième cloître de nonnes à Eibingen. Alors que le premier, comme il était habituel en ce temps, était seulement accessible aux nobles, le second était explicitement consacré aux filles de conditions plus modestes qui commençaient doucement à pointer le bout de leur nez, afin de permettre également à ces filles de participer à la médecine, aux enluminures, au chant et à la théologie. Elle réussit également à recevoir le droit de prêcher – comme un prêtre – au peuple des environs de ses cloîtres. Avec ces homélies elle a réveillé la piété à l'intérieur des personnes, ce qui a abouti à une augmentation de la croyance aux alentours de Bingen et de Mayence et même dans toute la Rhénanie.

Elle est finalement morte à un âge avancé en date du 17 septembre 1179 - qui est devenu son jour de commémoration - dans son abbaye sur le Mont Rupert. Lorsqu’on la trouva dans sa cellule, on découvrit sur son corps sans vie une feuille de chèvrefeuille, la plante qui l'avait accompagnée durant sa vie entière et à qui elle devait tout. Ce jour-là apparurent - tout autour du cloître et comme par miracle - de nombreuses pousses de cette même plante. A ce jour, ses restes mortels sont conservés dans l'abbaye de Rupertsberg tandis que sa ceinture est conservée dans le dôme de Constance.

Dans le royaume allemand, le cloître était généralement connu comme étant à l’origine de l'ordre de sainte Hildegarde qui se rapporte à elle et porte son héritage théologique. Dans le reste du monde toutefois ce sont ses écrits de sa médecine qui sont connus, parce que deux compagnons d’Hildegarde sont allés à Embrun pour y renforcer la médecine et ont de ce fait emmenés des choses avec eux, qu’Hildegarde avait employés ainsi qu’un os de l'index de sa main droite

Citations

« Le mal corporel ne peut pas être guéri si on ne soigne pas les mots de l'âme… »
« Le baume au cœur est meilleur que le baume au corps. »
« La pénitence soigne, l’abstinence guérit. »
« L'homme religieux aspire à DIEU, vers qui il se tourne en le vénérant. Car l'homme voit partout les créatures grâce à ses yeux corporels, mais il voit le seigneur partout grâce à sa croyance. »

Reliques

Conservés dans le dôme d'Embrun :

- Un creuset, dans lequel Hildegarde a créé produit les poudres et les onguents, particulièrement celles qui ont sauvé l'enfant.
- Un sac en soie, qu'elle a employé lors de la cueillette des ingrédients pour sa médecine, pour préparer ses onguents.
- Un os de l'index de sa main droite.
- Une petite bande de coton qu'elle a porté pendant longtemps autour de son bras.

Conservé à l'abbaye de Rupertsberg de l'ordre de sainte Hildegarde :

- Les os de Hildegard.

Conservé dans le dôme de Constance :

La ceinture de Hildegarde.


Le jour de la fête de Sainte Hildegarde est le 17 septembre.


Notes Annexes :

Quelques recettes d'Hildegarde


Les gâteaux de la joie
1 once de noix de muscade
1 once cannelle
0,3 once de clou de girofle
2,2 livre de farine d’épeautre
10 once de beurre
10 once de miel
10 once d’amandes douces pilées
4 œufs
une prise cuillerées à café de sel
Eau ou lait

Mélanger les ingrédients avec suffisamment d’eau ou de lait.

Les adultes peuvent manger quotidiennement 4 ou 5 biscuits, les enfants 3.
Hildegarde nous dit au sujet de ces gâteaux : « Ils dispersent l’amertume qui est dans ton cœur, ils l’apaisent et l’ouvrent. Mais ils ouvrent aussi tes cinq sens, te rendent gai, purifient tes organes sensoriels, réduisent les humeurs nocives et donnent à ton sang une bonne composition. Ils te rendent robuste, joyeux et efficace dans ton travail. »


L'elixir de Violettes
vin
violettes
galanga
réglisse


« Quiconque est appesanti par la mélancolie et l’inquiétude, et fait aussi mal à ses poumons, qu’il fasse cuire des violettes dans du vin pur, qu’il fasse cela à travers un linge et qu’à ce vin il ajoute du galanga ainsi que de la réglisse autant qu’il veut ; qu’il fasse cuire le tout pour en faire une boisson claire et qu’il boive celle-ci : elle apaise la mélancolie, rend heureux et guérit les poumons.
Une fois par jour pendant quatre semaines. »


Les galettes de fèves
1 once de gingembre en poudre
10 once de farine de fève
0,1 livre de pétales de souci


Mouiller de façon à obtenir une pâte. "Fais des petits gâteaux et fais les dessécher dans un four que l'on a cessé de chauffer depuis un moment, et mange ces petits gâteaux, aussi bien à jeun que pendant un repas"
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Message par Ellyrius Dim 7 Juin 2020 - 14:58


Saint Hubert naquit dans ce village qui deviendra plus tard Rochechouart, il y a de cela quelques siècles déjà, c’est-à-dire à l’époque où la Gaule ne connaissait que très peu le culte aristotélicien et que les missionnaires étaient souvent tournés en ridicule par les familles de païens qui préféraient encore louer leurs dieux impies. Saint Hubert fut élevé dans une telle famille. Son père était soldat et sa mère cuisinière pour le chef du village, même si tout le monde savait qu’elle avait une liaison plus intime que professionnelle avec ledit chef. Le père, lui, fermait les yeux, préférant s’assurer son ascension sociale que de faire valoir son honneur. Tel était le climat dans le village, fêtes arrosées, concubines nombreuses et variées et péchés d’orgueil et de luxure devenus coutume. C’est dans ce monde d’orgie et de péchés qu’Hubert fut élevé. À l’âge adulte, il fit comme tous ses confrères et apprit à manier les armes tout aussi bien qu’il apprit le travail de champs. Adulte, il se maria avec une femme frivole et orgueilleuse qui mourut peu de temps après l’union, dont le nom a été perdu entraîné par le souffle du temps. Hubert élevait des poulets et tout allait bien jusqu’à ce qu’un missionnaire aristotélicien arriva.

La tribu impie accueillit le pauvre missionnaire avec rouages de coups, en le traînant dans le boue et en lui infligeant maints supplices, et ce jusqu’à ce qu’il meurt, sous les yeux remplis mais aussi affamés de haines des païens. Ce missionnaire, dont le nom ne nous est pas parvenu et qui ne revint jamais, fut plus tard sanctifié sous le nom d’Inconnu. Le Très-Haut, témoin du degré de perversion de ses fils, infligea à la tribu toutes les plaies inimaginables, et ce de manière consécutive. Les champs ne donnaient plus de pousses, les animaux mourraient, le temps était exécrable et toutes les maladies, même quelques-unes qui étaient inconnues, vinrent contaminer le village et remplir les fosses communes. Une de ces maladies emporta d’ailleurs le chef de la tribu. Désespérés et affamés, voire sur le bord de la famine, les païens nommèrent Hubert à sa succession, reconnaissant sa prestance mais aussi son statut de bâtard du précédent chef, quoique cela ne fût pas vrai, mais cela contentait toutefois parfaitement Hubert. Cependant, il est probable que la réelle raison derrière cette nomination soit l’espérance de toucher un des poulets d’Hubert, seules créatures qui semblaient avoir été épargnées par les fléaux divins.

Pour sa première nuit comme chef, Hubert s’entoura de quelques jolies païennes. Toutefois, la colère de Dieu s’abattit sur elles et elles furent foudroyées. Hubert était terrifié, mais Dieu lui parla sur un ton neutre :

Hubert, les commandements tu dois respecter et promouvoir. Je t’ai choisi dans cette tâche parce que le peu de respect que tes frères ont, c’est toi qui le leur inspire.

Hubert n’osa répondre.

Hubert, ta mission, si tu l’accepte, sera de convertir tous ces païens qui sont tes suivants. Pour ce faire, je te propose que tu me présentes à eux comme ils l’entendent, c’est-à-dire sous la forme de nourriture. Tu dois savoir que c’est moi qui ai créé ce monde, je le contrôle. Je vous ai infligé tous ces fléaux parce que je n’ai pas toléré que vous maltraitiez un de mes fils, votre frère, surtout que celui-ci n’était là que pour vous apprendre la sainte et unique vérité divine aristotélicienne.
Huber, apeuré, se promit de se convertir à cette religion qu’il ne connaissait que très peu.

« Monsieur, vous, mais comment m’acquitter de cette tâche?»
«Cher Hubert, mon fils, tu découvriras, en créant un plat culinaire, en quoi la vérité aristotélicienne est unique et véritable. Je te suggère une humble et diversifiée salade, plat qui représente bien notre Église. Tu devras toutefois te poser une question des plus primordiales : Crémeuse ou Traditionnelle?»
«Père, Hubert avait décidé d’appeler ainsi celui qui venait de l’appeler «Mon fils», plus rien ne pousse depuis la punition.»
«Fils, croit en moi, soit aristotélicien. Si tu l’es vraiment, tu verras dehors des choux à perte de vue.»

Sur ce, Dieu s’en retourna au soleil, laissant Hubert perplexe.

Hubert sortit alors et quelle ne fut pas sa surprise de voir des centaines de choux partout. Il en prit quelques-uns et se mit aux cuisines. Il avait concocté une salade qui semblait des plus exquises, mais il ne savait s’il devait l’apprêter avec une sauce crémeuse ou traditionnelle comme le lui demandait le Très-Haut. Le soleil se levait que Hubert n’avait point de solutions. C’est donc avec une salade incomplète qu’il alla à la rencontre de ses habitants. Il leur expliqua son songe et tous comprirent alors leurs fautes et se promirent, comme ultime punition, pour exprimer leur sincère repentance, de ne manger que de la salade bénite par le Très-Haut et préparée par Hubert. Cependant, le village souffrit d’une vive dissension entre les partisans d’une salade crémeuse et les partisans préférant une salade traditionnelle. Hubert, ne sachant que trop faire, et pour honorer sa nouvelle foi pour le Très-Haut, proposa d’offrir aux habitants la possibilité de choisir. Cette idée plu à tout le monde et le village entier ainsi se nourrit de cette délicieuse salade pour les plusieurs mois que durèrent leur jeûne. Hubert, quant à lui ne cessa de louer le Très-Haut, tout comme ses frères qui le suivirent dans cette voie. Très vite, les terres redevinrent fertiles et les maladies disparurent. Le Très-Haut bénissait le village de Rochechouart.

Plus tard, après la visite de plusieurs missionnaires qui furent bien accueillis au village, Hubert décida d’entreprendre un pèlerinage au siège de la nouvelle primatie des Gaules pour demander à l’évêque de le baptiser, l’absoudre de ses péchés passés et de l’ordonner prêtre, ce qui fut alors fait dans la plus grande piété et avec beaucoup de fierté pour Hubert. Il prit l’habit en se promettant de construire aussi vite que possible une église dans son village. Toutefois, malheureusement, sur le chemin du retour, Hubert fut détroussé par des brigands sans pitié qui le tuèrent et le laissèrent sur place, où son corps fut dévoré par des charognards. Comme relique, il ne restait que les vêtements qu’il avait à son arrivée devant le primat, qui ont été perdus lors de la construction de la nouvelle cathédrale.

Ayant eu vent de sa dernière volonté, les habitants de Rochechouart construisirent une église qu’ils baptisèrent en l’honneur d’Hubert. Le primat créa alors la paroisse de Rochechouart qui obtint son premier curé peu de temps après. Celui-ci baptisa officiellement la plupart des habitants. Bien des années plus tard, l’église brûla. Les paroissiens construisirent alors l’église dont Rochechouart se vante aujourd’hui. Une légende locale voudrait qu’un missionnaire ait amené les restes du corps d’Hubert, qu’il ait trouvé sur une route, et l’ai ramené pour qu’il soit enseveli sous l’église. Quoique aucun corps n’ait été trouvé sous l’église de Rochechouart, des nombreux écrits, pour la plupart des récits ou des journaux, semblent prouver qu’un corps a bel et bien été amené au village par un missionnaire et présenté comme celui de Hubert, plusieurs éléments portent à croire que ce ne serait que le corps d’un gueux, prit pour Hubert étant donné les similaires circonstances de leur mort. Ledit missionnaire aurait lui aussi été sanctifié sous le nom de Saint Inconnu.
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Message par Ellyrius Dim 7 Juin 2020 - 20:47


I- Sa vie avec Christos

Rencontré par Christos à sa sortie du désert, Jean a toujours voulu propager la sainte parole d'Aristote, et, lorsque Christos vint à lui, il abandonna tout sur le champ pour le suivre. Il ne devint pas l'un de ses apôtres mais fit partie de ces quelques fidèles qui, suivant Christos et les apôtres, rappelaient leur sainte parole à ceux qui doutaient ou recommençaient à s'adonner au péché sitôt Christos parti.

Ce fut l'un des disciples de Christos les plus passionnés. Il était le plus jeune d'entre tous ceux qui le suivaient, apôtres compris. Il fit vœu de chasteté dès sa rencontre avec Christos dont il buvait les paroles et en cherchait chaque fois le sens le plus pur. Auprès des peuples, il était toujours le premier à éclairer l'âme des égarés rencontrés en leur apportant les enseignements d'Aristote et de Christos et le dernier à s'en aller.

Christos finit par le remarquer et lui dit:
- Pourquoi, toi, le plus fidèle et le plus dévoué de mes suivants, n'acceptes-tu pas de te joindre à ma table et de devenir apôtre?
Flatté, Jean le regarda, puis répondit:
- Christos, ton rôle et celui des apôtres est d'illuminer les peuples de la sainte foi aristotélicienne. Vous êtes comme un phare qui illumine les ténèbres. Mais parfois, après votre départ, certains voiles se relèvent sur les esprits faibles. Si je suis à vos côtés, les peuples ne seront pas plus éclairés par notre passage, mais les voiles, eux, perdureront.

Il finit toutefois par venir aux côtés de Christos le jour de sa mort et ce dernier lui fit jurer de veiller sur sa mère Maria et de la protéger comme s'il était son propre fils.

II- Sa vie après la mort de Christos

Après la mort de Christos, Jean continua de répandre la foi aristotélicienne en Palestine et y organisa le clergé pour que soient sauvegardés ses enseignements.

Persecuté par les Romains, Jean décida ensuite de s'exiler à Ephèse. Durant son voyage, il guérit par ses prières les soldats de son escorte qui avaient tous la dysenterie, et en arrivant, il guérit aussi par ses prières le fils d'un notable, atteint d'un « esprit impur », ce qui lui permit de baptiser toute la maisonnée dès son arrivée.

Il assurait les confessions des fidèles et, pour chacun de leur péché, il se rendait en forêt chercher rameaux et branchages qu'il entassait dans un champ en s'adressant aux Ephésiens:
Ce tas symbolise le pardon que Dieu, par mon intermédiaire et vos confessions, vous accorde à tous, chaque jour. Il vous rappelle que chaque jour vous pouvez vous égarer, mais, qu'en vous égarant, vous vous soumettez au jugement du Très-Haut, qui pardonne mais n'oublie pas."

Lors d'une fête en dévotion à la déesse Artémis, que vénéraient les habitants d'Éphèse, Jean monta sur la colline où se trouvait une grande statue de la déesse et commença à haranguer la foule païenne. Celle-ci, furieuse, tenta de le lapider, mais toutes les pierres frappèrent la statue qui fut mise en pièces puis se retournèrent contre ceux qui continuaient à les lancer. À la prière de Jean, la terre trembla et engloutit les plus vindicatifs, mais après que la foule eut supplié Jean et fait appel à sa miséricorde, ils ressortirent tous des antres de la terre, vénérant le saint et demandant le baptême.

Jean fut alors arrêté et conduit au temple d'Artémis devant un officier impérial qui l'accusa de magie maléfique et voulut le mettre à mort. Il se mit à prier Dieu, et le temple s'effondra sans porter atteinte à aucune vie humaine.

Conduit devant l'Empereur, celui-ci décida de l'ébouillanter. Alors que Jean était sur le point de succomber et avait déjà perdu connaissance, Christos lui apparut en songe, et lui dit:
- "Jean, par ta vie déjà tu as éclairé de la vraie foi la vie de nombre de fidèles. Pour ce faire, tu as renoncé aux plaisirs charnels et t'es offert au Très-Haut. Aujourd'hui, le Très-Haut m'envoie te demander d'achever ton office."
- "Comment?", lui répondit Jean
- "Aujourd'hui, tu ne mourras point car telle est la volonté du Très-Haut. L'empereur te libèrera et tu iras rejoindre Samoht à Ephèse pour l'aider dans sa quête de la vérité sur ma vie et sur les enseignements qu'il nous est dû de transmettre aux futures générations."

L'eau s'arrêta alors instantanément de bouillir et le feu qui l'alimentait s'éteignit, devant les yeux ébahis de l'empereur qui relâcha Jean. Au même moment, un feu identique à celui qui venait de s'éteindre apparut sous le tas de bois, sans l'enflammer pour autant.

Libéré, Jean se rendit à Ephèse et, arrivant le 24 juin à la tombée de la nuit, il passa devant le tas de bois. Voyant la flamme, il s'étonna et Christos lui apparut à nouveau:
- Lorsque Dieu accorde son pardon, il n'est nul besoin de le rappeler. Par ce même feu qui devait t'ôter la vie, il te sera rappelé, ainsi qu'aux Ephésiens, que se souvenir du pardon est aussi se souvenir des fautes. En ce jour qui sépare le printemps de l'été, il est temps d'oublier.
A cet instant, les flammes s'emparèrent du brasier, haut de plusieurs mètres.
- Si ces branches aident les plus faibles à rester dans le droit chemin, alors continue d'en entasser, car nulle chose n'est absurde si elle préserve la foi; mais c'est à Dieu de se souvenir et de pardonner, et c'est aux hommes de savoir être vertueux sans y être aidés. C'est pourquoi je te demande de brûler, chaque année à l'entrée de l'été, ces branches que tu entasses, pour permettre aux hommes d'avancer.

Les années suivantes, Jean assista Samoht dans ses écritures et continua de protéger la foi à Ephèse. Chaque année, il brûlait les brasiers qu'il avait confectionnés et demandait aux Ephésiens de se pardonner eux-mêmes et de conserver une vie vertueuse au cours de l'année qui arrivait.

Au moment de sa mort, il se fit creuser une fosse et y descendit en priant Dieu. Dès qu'il eut fini sa prière, il fut entouré d'une lumière si vive que personne ne put la regarder. Une fois la lumière disparue, on trouva la fosse remplie de manne divine.

III- Citations

- Ce qui est écrit est écrit.
- Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
- Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
- Celui qui cherche à sauver sa vie la perdra.
- Cessez de juger sur l'apparence. Jugez avec équité.
- Le vent souffle où il veut ; tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va.

célébré le 27 decembre et le 24 juin

IV- Prière à Saint Jean
O glorieux Jean, qui avez été si cher à Christos que vous avez mérité de reposer votre tête sur sa sancte poitrine,
et d'être, par lui et en sa place, donné comme fils à sa mère;
mettez en mon coeur un amour vif pour le très Haut, Aristote et Christos.
Obtenez moi du Seigneur que moi aussi,
avec un coeur pur de toute affection terrestre,
Je sois digne d'être toujours uni ici-bas,
à Aristote et Christos, comme fidèle disciple,
et au très Haut, comme fils dévoué,
Afin de leur rester éternellement uni dans le ciel.
Ainsi soit-il.

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Message par Ellyrius Dim 7 Juin 2020 - 21:04


Chapitre I : l'Enfance de la Sainte

C'est en l'an de grâce 1412, durant un pénible mois de janvier que naquit Jeanne, en Lorraine à Domrémy. Ce petit village dont l'histoire chaotique l'avait fait dépendre de différentes suzerainetés, se situait de part et d'autre de la Meuse, définissant ainsi l'appartenance à l'un ou l'autre Royaume. Par chance pour le Royaume de France, Jeanne d'Arc, fille de Jacques d'Arc et d'Isabelle Romée, était née du côté du barrois mouvant; pour faire simple, chez les Français. Ses arrières grand-parents avaient fui l'invasion anglaise du Royaume de France et s'étaient réfugiés dans le Saint-Empire, mais sa famille était toujours restée attachée à ses origines françaises.

Jeanne naquît donc un 5 janvier, et l'on raconte qu'au moment de sa naissance dans la curieuse petite maison à la forme incertaine, la vile tempête de neige qui sévissait au-dessus du village se calma soudainement, et que tous les moutons bêlèrent en cœur...

Dès son plus jeune âge, l'enfant montrait une douceur et un amour incomparables, pour les gens comme pour les bêtes. Elle savait apaiser les brebis lors de leurs mises bas, et mener les troupeaux aux pâtures avec une aisance toute particulière. Mais Jeanne était surtout très pieuse et vertueuse, à tel point qu'elle passait pour être une vraie dévote, toujours vierge au jour de ses 13 ans alors que ses petites camarades du village étaient déjà toutes mariées ou promises.

Chapitre II : Où l'enfant est guidée par Saint Michel jusqu'au Roy Lévan II

Ce fut en mars de sa treizième année que l'enfant entendit la voix de Michel, Archange de la Justice, l'enjoignant a délivrer le Royaume de France du joug Anglois. Cela ne la surprit pas plus que ça, car sa piété n'avait d'égale que sa candeur. Durant 4 années, elle médita sur ces paroles et en 1429, alors que partout en France se répandait la rumeur que le royaume serait délivré par une jeune fille venue de Lorraine, elle se rendit à la cour du Roy afin de lui demander audience.

Le Roy, Lévan II, hésita durant trois jours, puis accepta de la voir. Mais pour être sûr qu'elle fut bien envoyée par Dieu, il la soumit à une épreuve. Il se déguisa et se mêla aux autres courtisans, demandant à l'un d'entre eux de faire semblant d'être le Roy. La jeune femme ne tomba pas dans le subterfuge et elle reconnut le véritable Roy. Le roi s'agenouilla alors devant la jeune femme, choquant de nombreux courtisans, et lui demanda de le pardonner.

Qui suis-je pour tendre un piège à une jeune femme innocente, qui vient m'offrir son aide, alors que j'entends mon peuple qui me crie qu'elle est l'envoyée de Dieu?
Je suis couvert de honte.

Et Jeanne lui répondit :

Mon sire, vous avez été choisi par Dieu pour guider le royaume et moi pour le délivrer, mais le Sans Nom revêt bien des formes et je ne peux vous en vouloir de prendre ce genre de précautions.
Qui suis-je moi, pour vous reprocher de protéger le bien le plus précieux de votre peuple, à savoir son roy, vous-mêmes ?

Lévan II et Jeanne s'entretinrent ensuite longuement en privé et il lui confia alors une armée pour délivrer Orléans alors sous siège, lui demandant d'épargner l'ennemi chaque fois qu'elle en aurait l'occasion en lui proposant de se rendre, ce à quoi Jeanne répondit que c'était de toutes manières son intention.

La population reçut la jeune femme avec enthousiasme, voyant en elle un espoir de jours meilleurs, la réponse à leurs prières. Une grande messe eut lieu et tous purent constater sa dévotion et sa pureté.

Chapitre III : Où Jeanne devient une guerrière pieuse

Ses frères l'ayant rejointe, elle peut maintenant partir bouter les Anglois hors de France ! Elle porte une armure rutilante, et un étendard blanc sur lequel figurent les symboles du Roy Lévan II. Elle arrivé à Orléans, accueillie par les clameurs des villageois et redonne courage et foy aux soldats.
Alors que ses capitaines voulurent partir à l'assaut des assiégeants anglais sans attendre, Jeanne se rendit devant l'armée ennemie, pour parler au commandant des troupes anglaises. Conrad XIXième du nom, Duc de Sussex. Elle lui proposa de lui laisser la vie sauve, à lui et à ses hommes, s'ils quittaient tous le royaume de France sans tarder.

Mais l'homme prit la jeune femme de haut et lui répondit en ces termes.

Qui es-tu femelle pour oser me parler ainsi ? Toi qui n’es qu'une gueuse, une roturière, tu oses t'adresser à moi qui suis bardé de titres ? Ne sais-tu donc pas que la seule force qui existe en ce monde est celle de la violence? Ma famille a éliminé tous ses ennemis, sans aucune morale, aucun scrupules, nous avons pillé, volé, assassiné et se faisant nous nous sommes couverts de titres. Et toi qu'as-tu ? Qui es-tu ?
Une pucelle, qui gardait des moutons, et en garde maintenant d'autres, en armure. Retourne dans ta ferme, gueuse, tu n'es pas digne de me parler.
Tu n'es qu'une buse, alors que je suis paon.

La jeune femme, qui guidée par ses sentiments aristotéliciens avait voulu faire preuve de charité et de compassion envers les ennemis du Royaume de France, comprit alors pourquoi Dieu l'avait guidé ici.

Les armées anglaises vivaient dans le péché. Leurs chefs avaient perdu de vue les vertus aristotéliciennes, avides de choses matérielles, ignorant les sages enseignements de Christos et d'Aristote sur l'amitié Aristotélicienne, considérant les femmes comme inférieures aux hommes, volant, pillant, ils étaient devenus les esclaves de la bête sans nom.

Alors, Jeanne se tourna vers son armée, prit l'étendard royal, et se jeta dans la bataille contre les anglais.

Terrifiés par la fougue de la jeune femme, ils furent défaits, levèrent le siège et s'enfuirent. Jeanne poursuivit l'armée anglaise, accomplissant le dessein de Dieu, et au fur et à mesure qu'elle remontait vers le nord, la population sur son passage scandait :

Sainte Menehould ! Sainte Menehould !

Chapitre IV : le Sacre du Roy

La ville de Troyes, ville symbolique par l'humiliant traité, fut prise aussi. On arriva enfin à Sainte Menehould en Juillet 1429. La garnison bourguignonne quitta la place forte et on put enfin sacrer le Dauphin en présence de son père Lévan II. Jeanne était debout près de l'Autel représentait le peuple de France.

C'est un signe fort adressé à tous : le Roy est fort, et le Royaume de France vaincra quoi qu'il arrive, car il est soutenu et approuvé par le Très-Haut !

Par ce sacre, le roi Lévan II renoua aussi avec la tradition des premiers rois francs, dans laquelle les rois faisaient sacrer leurs fils de leurs vivant afin d'assurer la pérennité de la dynastie et la continuité de la monarchie française. De fait le traité de Troyes devint désuet. Et la France retrouva ses véritables maitres.

Chapitre V : le martyr

Fort de ses exploits, Jeanne voulut toujours aller de l'avant. Elle insista pour continuer la lutte, mais depuis le sacre, de plus en plus de capitaines et de seigneurs la jalousait et la ralentissait dans ses démarches. Impatiente, elle décida fin Août d'attaquer Paris, mais rien n'était préparé. Elle n'en persista pas moins, mais hélas dut abandonner. Compiègne qui avait ouvert ses portes à Jeanne fut assiégé par les Bourguignons. Se portant à leur secours, Jeanne fut faites prisonnière non sans avoir résisté avec courages aux lames ennemies. Livrée aux anglais, ces derniers l'enfermèrent à Rouen pour y être jugé.

Durant son procès qui durera trois mois, elle fut interrogée très rudement, mais tiendra bon, malgré son enfermement durant des mois dans les geôles anglaises et leurs conditions de détention extrêmement pénibles. On dit que durant son sommeil, elle murmurait le nom de "Clarisse" et qu'elle entendait des bêlements...

Ses juges ne parvenant pas à trouver de chef d'inculpation valable, elle fut finalement condamnée pour hérésie et sorcellerie, car elle était vêtue comme un homme. Ils remettaient de surcroît en question les voix qu'elle entendait, selon eux, la Créature sans Nom parlait à travers elle. Elle sera alors considérée comme hérétique !

Elle fut brulée place du vieux marché. Et afin qu'il ne reste rien de son corps, le cardinal Anglois fit brûler ses restes deux fois supplémentaires... Le bourreau qui mit le feu se trouva mal et fut emmené par ses compagnons, il déclara plus tard :

"J'ai vu de sa bouche, avec le dernier soupir, s'envoler une colombe...

Puis plus tard, un secrétaire du roi d'Angleterre qui assista à la scène déclara en revenant à Londres :

Nous sommes perdus; nous avons brulé une sainte !!

Jeanne avait donné l'élan et rompu le charme de la mauvaise fortune. Lévan II, par de grands capitaines et d'habiles négociations, acheva la délivrance du pays. Pour mettre fin à l'alliance anglo-bourguignonne, il fit quelques concessions à Philippe le Bon : quelques villes aux abords de la Somme, des comtés de Mâcon et d'Auxerre, etc. Le traité d'Arras confirma la réconciliation entre armagnacs et bourguignons en 1435.

Chaptire VI : La réhabilitation

Bien des années après son martyr, Jeanne était toujours vue officiellement comme une hérétique alors que sa sainteté ne faisait aucun doute aux yeux du peuple.

Un jour de mai 1457 aux abords de Rouen, le berger Paul Ochon était parti à la recherche d'une de ses brebis égarée. Celle-ci était tombée dans la Seine lorsqu'il la retrouva. Le berger tenta de la sauver, mais il manqua de se noyer.

Alors qu'il récupérait son souffle, le cœur meurtri de douleur de voir sa chère brebis emportée par le courant, il vit une jeune femme, toute de blanc vêtue sortir de l'eau, elle prit la brebis dans ses bras et la ramena sur le bord de la rive près de son berger.

Le berger lui demanda son nom et voulut la remercier, mais elle répondit Jeanne, et s'évanouit dans les airs.

Beaucoup au village pensèrent que le brave Paul, un peu porté sur la bouteille avait eu une illumination, mais ceci suffit pour qu'un procès en réhabilitation soit ouvert à Rome.

De nombreux témoignages de miracles furent recueillis, ainsi que sur ses derniers instants dans sa cellule et sur le bûcher auprès des témoins encore en vie. Les principaux responsables de son martyr étant morts les uns après les autres moins d'un an après son décès, dans d'étranges circonstances, ceux-ci ne purent être entendus, mais il y eu assez d'éléments recueillis pour permettre au tribunal ecclésiastique de travailler.

Il apparut vite aux yeux du tribunal ecclésiastique chargé de revoir le procès que Jeanne avait accompli plusieurs miracles pour la population et qu'elle méritait, tant par sa vie chaste et pieuse que par ses actes le statut de Sainte.

Ainsi la mémoire de Jeanne fut restaurée, et elle est maintenant fêtée le 29 février.
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Message par Ellyrius Dim 7 Juin 2020 - 21:19


Jérôme, bien que né de parents aristotélicien, ne fut pas baptisé avant 360, date à laquelle il partit à Rome avec son frère Bonosus pour continuer ses études de rhétorique et de philosophie. Il étudia sous la férule d'Aelius Donat, un excellent grammairien. Jérôme apprit aussi le grec, sans avoir encore l'intention d'étudier les textes fondateurs de l’aristotélisme.

Très influencé par le concile de Nicée qui avait assis la prédominance de Christos "messie" sur Aristote "simple prophète annonciateur". Il considérait, comme de nombreux croyant de cette époque, l’étude d’Aristote comme une perte de temps puisque sa prophétie c’était déjà réalisée.

Après quelques années à Rome, il se rendit avec Bonosus en Gaule, et s'installa à Trèves « sur la rive à moitié barbare du Rhin ». C'est là qu'il entama son parcours théologique et copia, de nombreux texte populaire et religieux trouvé lors de ses étapes

Quelques-uns de ses amis l'accompagnèrent lorsqu'il entama, vers 373, un voyage à travers la Thrace et l'Asie Mineure pour se rendre au nord de la Syrie à la recherche des traces laissée par les premières tribus de l’humanité.

À Antioche, deux de ses compagnons moururent, et lui-même tomba malade plusieurs fois. Au cours de l'une de ces maladies (hiver 373 - 374) il fit un rêve qui le détourna des études profanes et l'engagea à se consacrer à Dieu. Dans ce rêve, qu'il raconte dans une de ses lettres, il lui fut reproché d'être « Cicéronien, et non pas aristotélicien ». Il semble avoir renoncé pendant une longue durée après ce rêve à l'étude des classiques profanes, et s'être plongé dans celle des écrits d’aristote et de Spyosu.

Il enseigna ensuite à Antioche. Désirant vivement vivre en ascète et faire pénitence, il passa quelque temps dans le désert de Chalcis, au sud-ouest d'Antioche, connue sous le nom de « Thébaïde de Syrie », en raison du grand nombre d'ermites qui y vivaient.

Pourtant ses travaux sur les textes d’Aristote lui fit voir les choses autrement, et il compris très vite que l’important était de vivre pour les autres et non de faire pénitence en permanence comme les coutumes héritées de Nicée poussaient les croyants à le faire.

Un jour lors d’une réunion de théologiens, on lui dit que ses positions risquaient de l’écarter de la voie de Christos, il répondit :

Que tel ou tel docteur de l'église soit quasi hétérodoxe depuis le concile de Nicée, peu importe ! Je ne nie pas qu'ils puissent textuellement l'être sur certains sujets. Mais ce qui importe c'est qu'ils ont bien interprété les Ecritures, expliqué les obscurités des prophètes et dévoilé les mystères du Livre des Vertus.

À son retour à Antioche, en 378 ou 379, il fut ordonné par l'évêque Paulin. Peu de temps après, il partit à Constantinople pour continuer ses recherches, et c’est grâce à lui que Rome pu avoir une bibliothèque des plus riche en textes originaux des début de notre histoire. Sa plus grand fierté fut de trouver la version originale du Credo et d’avoir écrit la première Hagiographie de Saint Olcovidius et de l’amener à Rome où il resta trois ans (382-385), en contact direct avec le pape Damase et la tête de l'Église de Rome.

Invité au concile de 382, qui était convoqué pour mettre fin au schisme d'Antioche, il sut se rendre indispensable au pape. Entre autres tâches, il prit en charge la révision du texte de la préhistoire, sur la base de Nouveau texte d’Aristote redécouvert par lui. Ce travail l'occupa pendant de très nombreuses années, et constitue son œuvre majeure, pourtant une grande partie de ce travail fut caché car remettait en cause la prédominance de Christos en montrant combien Aristote était important.

Pourtant il exerça une influence non négligeable au cours de ces trois années passées à Rome, notamment par son zèle à prôner l'ascétisme. La critique virulente que faisait Jérôme du clergé régulier et sa volonté d'imposer Aristote comme prophète de même importance que Crhistos, firent naître une hostilité croissante à son égard de la part du clergé et de ses partisans. Peu de temps après la mort de son protecteur Damase (10 décembre 384), Jérôme quitta Rome.

En août 385, il retourna à Antioche, accompagné par son frère Paulinianus et quelques amis résolus à quitter leur entourage patricien pour finir leurs jours sur la Terre Sainte. Ses amis et lui visitèrent Jérusalem, Bethléem et les lieux saints de Galilée, puis partirent en Égypte, où vivaient les grands modèles de la vie ascétique. En Alexandrie, il découvrit les textes de Mhour et compris que la vie ne devait pas être fait de souffrance pour être bénie par le Très Haut, bien au contraire la recherche du plaisir et de la boulasse pouvait être bien plus bénéfique que de se mortifier. Il se replongea dans les textes d’aristote avec un nouvel œil, et détruisit ses derniers travaux pour se replonger dans leur réécriture. Sa devise était maintenant une phrase l’Oane « ne cherchez pas Dieu dans la souffrance, mais souvenez-vous d’avoir souffert pour ne pas le perdre »

Comprenant qu’il fallait éduquer les gens pour qu’ils puissent vivre socialement et en harmonie il se mis à écrire de nombreux textes pour aider les prêcheur à amener les fidèle à méditer sur des textes parlant de la vie, et de ce qu’ils connaissaient : leur vie de tous les jours.

Vivant grâce aux moyens que lui fournissait ses nobles amis, et accroissant sans cesse le nombre de ses livres, il écrivit sans cesse. On doit à ces trente-quatre dernières années de son existence la majeure partie de son œuvre. Suite à ses écrits contre les Pélagiens(1), une troupe de partisans de ces derniers envahit sa retraite, y mit le feu et contraignit Jérôme à se réfugier dans une forteresse avoisinante.

Persécuté par de nombreuse factions sectaire de l’Eglise, et ayant peur que les tenant du tout Christos fasse détruire les textes d’Aristote il confiât trois enveloppes de cuir scellées contenant des textes originaux d’Aristote ainsi que son anneau d’Evêque à un de ses amis soldat qui devait rentrer dans sa famille à Mont Cassin.

La date de sa mort nous est connue par la chronique de Prosper d'Aquitaine. Ses restes, enterrés d'abord à Jérusalem, ont été ensuite transférés, dit-on, à l'église Sainte-Marie Majeure de Rome.

(1) Pélage, moine breton jugé hérétique par l'Eglise, né au IVe siècle. Pélage minimisait le rôle de confession et exaltait la primauté et l'efficacité de l'effort personnel dans la pratique de la vertu. Pélage qui prétendait que l'homme pouvait, par son seul libre arbitre s'abstenir du péché, niait la nécessité de la confession et du baptême. En effet, pour le moine breton les humains ayant le libre arbitre font le choix de pécher et n’ont donc pas à être pardonné par la suite, seul Dieu est juge et Lui seul peut donc pardonner. Il prêche alors une règle de vie afin de faire d'elle "une élite de la vertu", mais son intransigeance et sa rigidité le poussa à oublier le juste milieu et devint tellement extrémiste dans la recherche de la vertu qu’il finit par sombrer dans l’hérésie en refusant Rome et le clergé comme représentant du Créateur.
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Message par Ellyrius Dim 7 Juin 2020 - 21:37


L'Empire romain d'Occident était tombé sous les coups des païens et Rome elle-même, le siège des successeurs de Titus, avait été plusieurs fois mise à sac. Les Goths, une tribu germanique qui obéissait à la doctrine de l'hérésiarque Barius, gouvernait désormais la péninsule italienne. Leur chef était le fier et sauvage Dorothéricus qui n'avait de cesse que de persécuter les Aristotéliciens orthodoxes. Pendant ce temps, l'Empire romain d'Orient, devenu Empire byzantin, résistait aux assauts des envahisseurs et les repoussait au-delà de ses frontières.

Une obscure naissance

En raison des persécutions dans la Péninsule, un groupe d'habitants de la cité de Côme, dans le nord du pays, décida de fuir et de se réfugier chez les Byzantins et après avoir échappé aux patrouilles de l'hérésiarque et avoir affronté les dangers de la mer, il arriva enfin dans la glorieuse Constantinople, capitale de l'Empire. Parmi tous ces gens se trouvait une petite famille composée d'un jeune couple et de leur nouveau-né, ainsi qu'un de leurs parents appelé Justin. Le nouveau-né, quant à lui, semblait avoir bravement supporté le voyage, au point qu'on le pensait favorisé de Dieu; il s'appelait Justinien. Peu de temps après leur arrivée, les parents trouvèrent un modeste emploi au Palais impérial tandis que Justin s'engagea dans l'armée où il combattit avec succès.

La divine providence

Cependant, Justinien grandit et devint un jeune homme sage, intelligent et brillant. En dépit de son obscure naissance, il parlait à la perfection aussi bien le grec que le latin et était admiré de tous. C'est alors qu'une jeune fille vivant aussi à Constantinople, connue pour sa débauche et qui s'appelait Théodora, éprouva le désir de voir qui était ce garçon dont on parlait tant et, arrogante et sûre d'elle-même, elle alla à lui.

En le voyant, elle lui parla de façon hautaine et dédaigneuse: " J'ai entendu des tas de choses à ton sujet et beaucoup de louanges ont été chantées à ton propos, mais un être aussi minable que toi me semble bien peu digne de cette renommée". Souriant, Justinien lui répondit calmement: " Tu as raison Théodora, je n'ai qu'une apparence des plus banales; je n'ai rien de plus que les autres créatures de Dieu, juste une âme enfermée dans mon corps. J'ignore quelle destinée m'attend, si ce n'est que j'ai vu en rêve un grand avenir, digne d'être vécu et que tu étais à mes côtés dans ce songe, assise à ma droite, Théodora". Dès qu'il eut fini de parlé, elle courba la tête, comme si elle ployait soudain sous quelque volonté divine invisible et, quittant ses habitudes passées, elle s'amenda et épousa le jeune homme.

Dans l'intervalle, la chance continuait à sourire Justinien, ainsi qu'à sa famille et c'est ainsi qu'à la mort de l'Empereur, Justin fut porté à la tête de l'Empire. Justin était un homme très fort et courageux, et un excellent commandant, mais il ignorait tout de la politique et de la théologie ; aussi ce fut à Justinien, élu consul, de compenser ses défauts: avec beaucoup de sagesse, il administra la chose publique et entreprit diverses missions diplomatiques avec les Etats voisins. Il était aussi un fervent Aristotélicien et a pris des mesures sérieuses pour limiter les hérésies et les hétérodoxies.

Quand Justin décéda, Justinien lui succéda à la tête de l'Empire.

La révolte

L'arrivée au pouvoir à Byzance d'un Aristotélicien orthodoxe d'origine italienne alarma Lotila, successeur de Dorothéric sur le trône des Goths. Aussi envoya-t-il à travers le territoire impérial des agents chargés de répandre la rumeur selon laquelle Justinien serait un traître et aurait l'intention de céder l'Empire aux Parthes, ennemis historiques des Romains byzantins.

La foule des Constantinopolitains, excitée par celle-ci, devint furieuse et prit d'assaut le Palais impérial. Les conseillers exhortaient déjà tous l'Empereur à fuir quand celui-ci s'y refusa, et accompagné de Théodora, il parut soudain au balcon qui donne sur le Forum devant la foule hurlante, tenant dans une main une épée et dans l'autre une carte. Il frappa alors fortement dans ses mains, et dès qu'il eut le silence, il déclara:

En vérité, je vous le dis: Dieu m'a conféré l'autorité pour que je puisse protéger l'Église, fondée par Christos, dans l'ensemble de l'Empire romain. Vous pouvez déjà voir un signe clair de celui-ci."

En effet, un halo de lumière était apparu sur la tête du basileus, l'épée brûlait d'un feu blanc pur et la carte brillait de mille feux. Ainsi, la population renouvela sa foi en son empereur, oubliant sa déception et se prépara à la guerre.

Guerre et lois

Justinien n'avait pas oublié la trahison des Goths et ne pouvait tolérer davantage les hérétiques qui avaient saccagé son pays natal, l'Italie. Aussi, après avoir préparé une armée dont il nomma commandant Bélisaire, il partit en guerre et, en peu de temps, conquit l'Afrique qu'il enleva aux Vandales, alliés aux Goths et hétérodoxes comme eux, puis défit Lotila, restaurant, après une longue période, la domination romaine dans la Péninsule.

Dans l'intervalle, aidé par les plus grands législateurs de son temps, il fit rédiger un codex de lois qui rétablissait sur la Terre l'Ordre Divin et qui attribuait le contrôle du monde aristotélicien au seul empereur romain légitime, le basileus.

Fin

Un jour, Théodora tomba malade et, après une brève agonie, elle décéda. Justinien, accablé de douleur, tomba alors à son tour malade et, malgré l'aide des plus grands docteurs de l'Empire, fut bientôt près de la mort. Juste avant de mourir, d'une voix tremblante, il prononça ses dernières volontés:

[quote]Je veux que ma dépouille mortelle soit enterrée près de Côme, la ville qui m'a vu naître, afin que je puisse la protéger de tout danger. N'oubliez jamais de suivre les lois de mon Codex et de respecter mes successeurs, seigneurs de Constantinople. [/b]

Ayant dit, il s'éteint et son âme quitta son corps et monta vers le ciel solaire. Ses sujets lui firent des funérailles très solennelles et ramenèrent le corps à Côme, où ils érigèrent un mausolée en son honneur. Vers la fin de la cérémonie, lorsque le cercueil fut sur le point d'être placé dans le bâtiment, un miracle eut lieu: tous les arbres à proximité de la structure, comme en deuil, se penchèrent et versèrent des larmes de résine. Après de nombreuses années, le tombeau fut laissé à l'abandon et il fut recouvert par les plantes sauvages qui, dit-on, le dissimulent encore aujourd'hui, jusqu'à ce que revienne, un jour, un empereur romain légitime.

Saint Patron de Côme, en Italie
Protecteur des gouverneurs, des empereurs et des législateurs
Reliques: le glaive impérial (Côme) et la Carte de l'Empire (Constantinople)

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Message par Ellyrius Lun 8 Juin 2020 - 14:31


Vie de Saint Latuin, saint patron et protecteur du duché d'Alençon

On ne connaît pas la date exacte de la naissance de Saint Latuin, mais on sait qu'il naquit dans la seconde moitié du IVème siècle dans la région du Latium au sein d'une famille nombreuse. Son père était artisan. Il rentra tôt dans les ordres et se distingua par son esprit mais surtout sa gentillesse. Homme d'une grande charité il était toujours prêt à secourir les autres et en cela il était très vertueux. Proche de Boniface 1er qui devint pape en 418, il conseilla longtemps le souverain pontife avant de se voir désigné pour une importante mission.

En ces temps troublés, encore bien des régions étaient aux mains des païens et les peuples se fourvoyaient dans des croyances impies détournant leurs âmes de la Lumière. De grands hommes étaient alors envoyés à travers le monde pour porter la parole divine et illuminer l'âme des ignorants en leur révélant la Vérité. Saint Latuin fut envoyé dans le nord de la Gaule, au-dessus des régions récemment converties par Saint Martin de Tours ou Saint Julien du Mans.

Il s'installa dans la ville de Sées tout d’abord. Devant cet homme apportant de nouvelles croyances, les peuples locaux témoignèrent d'abord de l'incrédulité. Il sut néanmoins réunir quelques groupes de personnes et quelques villages de la région mais très vite l'incompréhension des locaux laissa place à la colère et la violence face à ce qu'ils ne comprenaient pas. Saint Latuin et ses disciples furent alors persécutés et se retirèrent dans la campagne. Là il fit construire un oratoire où la petite communauté vécut tranquillement et s'agrandit peu à peu.

Bientôt, on vint de toute la région et même de fort loin pour le rencontrer car la rumeur disait qu'il guérissait les malades. Sans rien demander Saint Latuin accueillait en effet les hommes, les femmes et les enfants atteints de maladies incurables et les soignaient. Souvent les personnes ainsi guéries rejoignaient sa communauté et l'agrandissait. Mais d'autres retournaient dans leurs foyers, colportant et prouvant au monde les miracles de Saint Latuin. On vit ainsi des enfants sourds revenir dans leurs familles et apprécier la musique et les bruits comme n'importe qui, des hommes, blessés aux combats et ayant perdu l'usage de leur jambes revenir en marchant tout naturellement parmi les leurs ou encore des femmes atteintes de la lèpre retrouver une peau saine et sans maladie.

La renommée de cet homme simple qui vivait reclus dans son oratoire avec sa petite communauté et qui faisait des miracles attira l'attention du gouverneur de la ville de Sées d'où il avait été violemment chassé. Sa femme, enceinte et portant leur premier enfant, était atteinte d'une maladie de la peau rare et qui la condamnait, tout comme l'héritier du gouverneur qu'elle portait en elle. Il la mena auprès de Saint Latuin et implora l'homme de guérir sa femme et sauver son enfant. Quelques jours plus tard, la femme du gouverneur revint à Sées, complètement guérie, sans aucune marque ou séquelle de sa maladie sur la peau et avait dans ses bras le fils du gouverneur, en parfaite santé, né à l'oratoire.

On loua Saint Latuin pour ses bienfaits, le gouverneur se convertit, ainsi que sa famille et toute la ville, et en remerciement pour les dons accordés par le Très-Haut à Saint Latuin on fit bâtir une cathédrale. C'est ainsi que Saint Latuin devint le premier évêque de Sées. Il exerça de nombreuses années, étendant son influence et la religion dans les régions alentours et accomplissant toujours des miracles en soignant les malades d'Alençon, de Sées et leurs alentours et très vite, toutes les villes de l'actuel duché d'Alençon devinrent aristotéliciennes.

Saint Latuin mourut tranquillement dans son sommeil au cour d'une nuit. Il fut conduit au Paradis solaire par des anges et conserva son corps terrestre. Au matin, on retrouva seulement ses vêtements, ses sandales ainsi que sa mitre et sa crosse qui devinrent des reliques du saint, tout comme la première pierre de la cathédrale qu'il avait béni et où sa main s'était imprimée.

Citations de Saint Latuin

"Toute maladie est une confession par le corps." Dit-il au peuple de Sées pour expliquer qu'ils étaient malades à cause de leur rejet de la vraie foi.

"L'âme de votre âme, c'est la foi." Enseigna-t-il à ceux qui le suivirent après qu'il fut chassé des habitants de Sées, devenus violent par peur de ce qu'ils ne comprenaient pas.

"Le monde est né de l'amour du Très-Haut, il est soutenu par l'amour des Hommes, il va vers l'amour et il entre dans l'amour." Dit-il à la femme du gouverneur de Sées avant de la soigner et de l'aider à mettre au monde son enfant.

Reliques de Saint Latuin

Les reliques de Saint Latuin sont conservées dans plusieurs églises du duché d'Alençon. Chaque année, le 20 juin, elles sont sorties et exposées à la vue des fidèles et sont réunies en la cathédrale, dédiée au saint patron du Duché, donnant lieu à une grande messe et à la plus importante fête religieuse de l'année.

La cathédrale Saint-Latuin d'Alençon accueille en sa crypte le tombeau du saint mais aussi, comme reliques, sa crosse et sa mitre. Bien que le tombeau soit vide, il est un lieu de recueillement pour tous les Alençonnais.

L'église de Verneuil conserve une fiole d'eau, bénite par Saint Latuin, dont les propriétés curatives sont exceptionnelles.

L'église de Mortagne garde en relique les sandales du saint.

L'église d'Argentan détient une pierre où se dessine la main de Saint Latuin ainsi qu'une bure lui ayant appartenue.

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Message par Ellyrius Lun 8 Juin 2020 - 14:40


L’hagiographie de Saint Lazare a été rédigée par les habitants du village d'Autun qui ont donné son nom à leur cathédrale.

Ses origines

Lazare serait né, selon la tradition, le 31 août 1058, à Constantinople (fils illégitime d'un père marchand de courges et de melons d’Espagne et d'une mère Mauresque qui meurt en couche, après s’être fait renverser par un colosse idiot du nom de Jona Lomu). Pendant ses premières années, le petit Lazare suivi son père qui malheureusement fut assassiné, écrasé par des brigands sur la route de retour vers son Languedoc d'origine. Pris en charge par plusieurs groupes de tire-bourse, nous perdons un peu la trace de Lazare. Mais de toute évidence sa petite enfance fut très dure et lui apprit l'endurance physique qui fera sa gloire à l'âge adulte. Sauvé par la Maréchaussée bulgare lors de l'arrestation des brigands, il est envoyé vers le Royaume de France, car le petit Lazare ne fait que de répéter "Jo soc DEL Llengadoc" ("Je viens du Languedoc").

Retour à Béziers

Il réapparaît donc officiellement à Béziers en Languedoc en 1071, alors qu’il est encore enfant. Il est confié à un prêtre local, qui s'occupe d'orphelins et d'une petite équipe de Soule locale. Bien que sa jeunesse parmi les brigands lui ait appris à se débrouiller avec des manières peu aristotéliciennes, dès qu'il fut exposé à un environnement sain, le jeune Lazare prouva tout de suite son esprit pur en réintégrant très vite des règles de vie saine et un sens moral très développé. On dit que lors d'un de ces voyages en forêt, Lazare aurait récupéré un homme quasiment mort au corps disproportionné et l'aurait ramené à Béziers en le portant sur son dos sur une douzaine de kilomètres. L'homme fut sauvé. Il s'avéra que ce dernier était un célèbre souleur qui, pour remercier Lazare, le prit sous son aile et l'emmena jouer chez lui à Autun.

La vie de Lazare change alors de rien en tout : Immédiatement, Lazare se révèle comme étant un joueur d'exception. Son physique, il avait déjà presque la carrure et la force d’un adulte, et sa résistance font de lui le joueur phare de l'équipe malgré son jeune âge.

La révélation

Puis, c'est la révélation : Selon ses propres dires «un Archange m'est apparu après un sacré tampon lors d'un match de Soule». Dès lors Lazare, cultive à la fois la voie religieuse ainsi qu’une fantastique carrière de Soulard. Ses nominations de Prêtre à la Cathédrale d'Autun et de Capitaine de l'équipe de Soule d'Autun, à l'âge de 20 ans, lui valurent le surnom de Prêtre Soulard, d'où une certaine confusion. Lazare partage donc son temps et son énergie entre la foi qu'il prêche dans la Cathédrale d'Autun et les conseils qu'il prodigue sur les terrains.

Inlassable homme d'église, il œuvre pour guider vers la voie Divine tous les croyants dans le doute, la légende rapporte qu'il avait engagé l'arbitre comme diacre pour qu'il siffle aux oreilles de paroissiens s’endormant pendant sa messe. Infatigable joueur de Soule, il lui arrivait de réaliser des sermons et des prêches en plein match, mettant en avant la soule comme facteur d'unicité et d'entraide au sein de sa paroisse.

Ses prêches sont d'une telle force que l'on raconte que certains fidèles ressortaient de la Cathédrale avec la boulasse. Certains écrits déclarent : "le père Lazare nous évoquait l'amour de son prochain et le respect des autres, à ces moments-là, il rayonnait d'une chaleur et d'une douceur énorme. En regardant bien, il était possible de le voir s'élever de quelques pieds aux dessus du sol afin de dominer l'assemblée de fidèles".

Capitaine entraîneur de l'équipe d'Autun, il fit subir un entraînement draconien à son équipe. Une de ses séances préférées fut de courir sur la roue du moulin à eau de la rivière voisine. "Excellent exercice d'équilibre et de force". L'ordre bien connu de l'entraîneur Lazare "Tous à la roue!" a fait naître la rumeur que le nom actuelle de la rivière d'Autun, l'Arroux, a donc pour origine l'appel de Saint Lazare!

Un tel entraînement de fer eu pour conséquence la domination sans partage de l'Equipe d'Autun pendant tout le capitanat de Lazare. Les équipes concurrentes, lassées des défaites et des coups reçus finirent par dire que les matchs à Autun ressemblaient à des enterrements, mais qu’avec un prêtre sur le terrain ils pouvaient plus facilement se faire confesser pour reprendre des forces. D'où le surnom de l’équipe d'Autun, toujours en vigueur à ce jour: Les Funérariums!

Sa mort

A 33 ans, un mauvais coup préparé de longue date par la seule équipe à peu près de taille à résister deux minutes, et avec la complicité de l’arbitre, le laisse pour mort, le corps complètement mis en charpie par des joueurs bien contents de se débarrasser enfin de ce sacré capitaine. Son corps mutilé est installé dans une petite chapelle et là, durant la nuit, une étrange lueur en forme de soule apparut, visible de tous les Autunois et des soulards adverses restés en taverne pour fêter leur victoire : il ne faisait aucun doute que c’était une visitation sportive divine. La lueur flottait du champ à proximité du terrain (où l’on décida plus tard que Lazare serait enterré, devenant ainsi le futur cimetière) jusqu’à la chambre mortuaire. Mais cette lueur ramena Lazare à la vie et, ce qui surpris tout le monde, en pleine forme, prêt à reprendre le match gagné par tricherie.

Cette trente-troisième année devait pourtant être fatale à Lazare : La coupe de soule (tant de fois remportée) avait tout naturellement trouvé sa place dans la cathédrale d’Autun. Lazare veillant à en retirer chaque grain de poussière qui venait la recouvrir. Le soir de ce fatal 29 février 1091, un capitaine d'une équipe vaincue, ne supportant plus de ne pas "posséder" la coupe, se glissa discrètement dans la cathédrale, avec, comme but inavoué, de dérober le fameux trophée. Surpris en plein larcin, un terrible combat s'ensuivit. Le voleur frappant à la tête Lazare avec le précieux trophée, abandonnant Lazare à son sort, agonisant sur le sol dans la nef de la cathédrale. On fit quérir les plus brillants médecins qui n'empêcheront pas son décès quelques jours plus tard. Le voleur, dans sa fuite, avait abandonné l'arme du crime, sur laquelle on retrouva du sang de Lazare. Ses derniers mots furent, selon la tradition :

Allez les petits !

A ce jour, ces quelques gouttes de sang sont préservées dans une petite fiole exposée à la place de l'antique trophée. D’aucuns disent que quelques microns de ce sang rentrent dans la boisson réputée chez les funérariums : la liqueur de carotte, et qui a permis tant de victoire aux souleurs de cette ville !

St Lazare est le saint patron de la Soule, des melons d’Espagne et des 29 février.
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Message par Ellyrius Lun 8 Juin 2020 - 15:03


Ce qui suit fut et c'estait la vérité. Comme il a esté prouvé par des témoins bien instruits qui donneroient la raison de leur science, ou parce qu'ils ayont vu ou parce qu'ils ayont entendu, et comme il est constant d'après la tradition et la réputation.

Son enfance

Louis IX est né à Poissy le 25 avril 1214. C'est le fils de Louis VIII le Lion et de Blanche de Castille. À douze ans, il fait une confidence à son père « papa, lui dit-il, je veux faire mes propres expérience et apprendre à connaître la nature de la création, je vais entreprendre un voyage vers les terres d’orient». Son père, croyant que le petit Louis voulait devenir un hérétique de l'église d’orient, meurt d’une syncope. Hélas, non, il rêvait déjà d'une nouvelle croisade. Et ainsi sera le destin de Louis IX.

L'année suivante, le petit Louis est toujours roi sans en détenir le pouvoir. Il sera évidemment enlevé à la première occasion. Ses gardes le défendent au mieux, mais en sous-nombre, ils ne peuvent que se cacher dans les bois, et espérer du renfort. Quand Paris, au loin, fut saisie de la nouvelle, la ville entière se lança à la défense du jeune Roy, qu’ils ramenèrent en triomphe.

Il était le roi du peuple, et c’est ainsi que toute sa vie, il rendra la France plus grande comme elle ne saura jamais devenir à nouveau de toute son histoire.

A quatorze ans, il est envoyé en campagne, dans le Maine. Sa mère avait fait édifier une abbaye où le petit Louis allait passer ses étés. C’est là où furent implantés les premiers champs de maïs, qui, vingt ans plus tard, furent ramenés par Louis de l’Orient. Longtemps, on l’appela le blé d’Inde, comme le Roi en avait reçu cadeau de l’empereur Mongol qui disait tenir cela des Indes. Quand on découvrit la véritable provenance de la graine première (le Mosento) on décida de l’appeler maïs, plutôt. C’est Levan, Petit-fils de Charles petit-fils de Louis, qui en fixera le nom définitif, en 1434.

Son enracinement aristotélicien

La lumière de l'Orient s'est répandue sur moi par la grâce d’Aristote, et m'a rappelé d'entre les morts.

Toute sa vie, la parole est très importante chez Louis IX. Il aime citer des exemples et des anecdotes qui lui permettent d'affirmer sa foi. Certaines de ses plus célèbres paroles lui survécurent : « ne fait pas à ton prochain ce que tu ferais à ta mère » (on le sait, Louis IX subira toute sa vie le joug d’une mère castratrice), ou encore le célèbre « Quand le fruit est mûr, il est temps de le lancer sur l’hérétique ». C’est donc par les paroles du roi que ressort sa foi profonde. Louis IX incarne l’idéal du prud’homme, à la fois pieux, courageux, bon, intelligent et sage, un homme qui défend la foi aristotélicienne par son courage.

De l’abbaye fondée par Blanche où il passait ses étés, Louis garda aussi son air franciscain. Ainsi, comme eux, sa parole est morale et didactique, à l’image des prédicateurs dont il s’entoure. Cette parole transmet un enseignement moral et religieux et vise souvent à fortifier la foi de l’interlocuteur.

Il a la réputation de guérir les écrouelles et d'être charitable envers les pauvres : il a marqué son temps par sa grande dévotion à la souffrance qui atteignait les plus pauvres et les malades, entre autres les lépreux. Jamais, par contre, il ne réussira à guérir la Provence de son accent.

Dans la seconde année de son gouvernement (1238), il signala sa pieuse ferveur en allant jusqu'à Sens pour recevoir la couronne d'épines de Christos, qu'il venait de faire racheter des Vénitiens, entre les mains desquelles elle avait été mise en gage par Baudouin, et la portant lui-même depuis le bois de Vincennes, la tête et les pied nus, jusqu'à Notre-Dame ; et de là à la chapelle qu' il avait fait bâtir dans son palais, dite depuis la Sainte-Chapelle, où elle fut déposée.

Son édification juridique et théologique

Il fonde plusieurs établissements utiles, tels que les Hôtel-Dieu de Pontoise, de Compiègne, de Vernon, et l'hospice des Quinze-Vingts, pour y recueillir trois cents aveugles appartenant aux classes pauvres.

Louis IX a appris en Syrie que les érudit des princes d'orient, transcrivaient des livres et tenaient une université ouverte à tous les autres théologiens ; il suit cet exemple, ordonne qu'on transcrive les livres qui se trouvent dans les monastères, et fait ranger ces précieux exemplaires dans une salle voisine de la Sainte-Chapelle, créant ainsi les premières universités. Il y va souvent s'y délasser des travaux du gouvernement.

Il rend aux abbayes et aux cathédrales, entre autre, leur autorité sur la gestion des affaires religieuses et les charges de nommer leur clergé. Toutefois il imposa qu'ils soient correctement instruits et il fit imposer un diplôme de théologien pour les clercs ayant de hautes fonctions.

Il dirigera deux croisades. Lors de la première, il embarque pour l'Egypte en août 1248. Mais il est soudainement fait prisonnier à Mansourah. Il rentrera en 1254, après quatre années passées dans les prisons syriennes. Malgré l'échec de la septième croisade, Louis IX décide de préparer la huitième croisade. Il repart le 2 juillet 1270. Le 17 juillet, Carthage se rend. Louis IX décide alors d'attendre les renforts de son frère Charles d'Anjou. Mais la peste ravage son armée et il meurt le mois suivant, alors que son frère arrive tout juste.

Louis étant mort de la peste c'est un miracle que son fils et sa belle fille qui le suivaient à ses côtés ne furent pas contaminés. Philippe fut proclamé roi de France sous le nom de "Philippe III le Hardi".

Sa conception de la justice

Les serfs appartiennent à Christos comme nous, ne devraient plus être considéré comme des esclaves. Dans un royaume aristotélicien nous ne devons pas oublier qu'ils sont nos frères et les affranchir s'il montre qu'ils sont capables d'être de bons paysans. Car nul ne peut être jugé sur son statut mais sur la vie qu'il se construit, et comment se construire une vie si on est esclave d'un de ses frères.
Je vous le dis, la servitude devra disparaître, mais il serrait criminel de les abandonner tant qu'ils ne sont pas près.

Il parcourt sans cesse ses États pour entendre toutes plaintes ; on le voyait souvent en été rendre lui-même la justice, soit dans le jardin de son palais, soit dans le bois de Vincennes sous un grand arbre. On raconte d’ailleurs que plus d’une fois, des pommes (et d’ailleurs des abricots, fruits qu’il aimait particulièrement) lui tombèrent sur la tête. Pourtant, rien d’autre qu’un « salauds d’averroïstes » ne lui passa par la tête. Louis IX aurait pu devenir grand homme de science ou de gastronomie, mais il restera plutôt à tout jamais grand homme d’église, posé, et mesuré.

Il prône la justice et modernise l'administration. Il y traque les abus des baillis et sénéchaux en instaurant ce qui deviendra plus tard la Cour des comptes. Louis IX favorise également la création du Parlement. Les parlements que Louis IX édifia d’abord établirent les comtés royaux qui tiennent encore de nos jours. Poussé par cet esprit d'ordre et de justice qui l'animait sans cesse, il maintint longtemps son royaume dans le calme, et fit tous ses efforts pour rendre la paix à l'Europe, alors troublée par les divisions du Roy du St Empire. II s'offrit plusieurs fois pour médiateur ; et s'il ne parvint point à se faire écouter, il obtint du moins l'estime et la confiance de ceux que ses discours et son exemple ne purent désarmer.

Son service pour la prospérité du Royaume

Il rassembla ainsi le plus grand empire aristotélicien de l’histoire contemporaine de France, s’alliant aux Anglois, aux Espagnols et aux Piedmontais. Il solidifia également une première fois le Languedoc des forces hérétiques, qui fut reperdu depuis, au moment où est établie cette hagiographie. En 1258, Louis IX il fixe les frontières Sud du royaume en signant le avec le roi Jacques Ier d'Aragon. En 1259 à Paris, il signe un traité de paix avec l'Angleterre mettant ainsi fin à la première «guerre de Cent Ans» entre les deux pays.

L'œuvre de Louis IX se traduit par un développement considérable du pouvoir royal. Il unifie également la monnaie.

Enfin c'est à sa munificence que l'on doit la fondation de la Sorbonne. La France fut sous ses sages lois aussi tranquille que l'Europe était agitée ; il fit tous ses efforts pour rétablir la concorde entre les états aristotéliciens, et les traités avec ses voisins eurent toujours pour but de conserver la paix, et la foi.

Témoignage d'amitié et de piété :

Ainsi comme Dieu est mort pour tout son peuple, aussi semblablement a mis le bon roi Saint-Louis, son corps en danger et aventure de mort pour le peuple de son royaume.

Joinville

Louis IX, paraissait un prince destiné à réformer l'Europe, si elle avait pu l'être ; il a rendu la France triomphante et policée, et il a été en tout le modèle des hommes. Sa piété, qui était celle d'un anachorète, ne lui ôta point les vertes royales ; sa libéralité ne déroba rien à une sage économie ; il sut accorder une politique profonde avec une justice exacte ; et peut-être est-il le seul souverain qui mérite cette louange. Prudent et ferme dans le conseil, intrépide dans les combats sans être emporté, compatissant comme s'il n'avait jamais été que malheureux, il n'est guère donné à l'homme de pousser la vertu plus loin.

Le dévot "le terrible"

De haute taille et bien fait, il avait une figure angélique. D'un caractère franc, affable et gai, quoique modeste et réservé.
Il observait dans les choses du monde une mesure exacte; sa piété seulement, exagérée et confinant au plus borné des fanatismes. Il s'astreignait à des pratiques monastiques très rigoureuses, se levant la nuit pour se rendre aux matines et à prime et assistant à tous les autres offices. Il pratiquait plus volontiers encore l'assiduité aux sermons; il voulait que tout son entourage assistât à ces exercices, et il se plaisait à sermonner lui-même. Il recevait fréquemment la discipline des mains de ses moines; pendant sa vie cette dévotion délirante fut souvent jugée avec sévérité. D'une humilité extrême, il aurait même songé à abdiquer pour entrer dans la milice des ordres mendiants. Sa douceur n'excluait du reste pas l'énergie

le moine italien Salimbene

...

De 1245 à 1254, Saint Louis mena une grande croisade en terre languedocienne. A son terme, il solidifia le Languedoc contre les forces hérétiques. Il était cependant conscient que cette terre est en proie à l'hérésie malgré la victoire. Alors qu'il repartait pour Paris, il fit une halte à proximité d'un lac pour y établir un campement et passer la nuit. Après avoir bien festoyé avec ses soldats, le saint roi alla donc se reposer dans un sommeil profond. C'est à ce moment-là que lui apparut en songe l'archange Miguaël. Il lui dit alors :
« Louis, réveille-toi, ouvre les yeux. La victoire que tu viens de remporter par le sang et par le feu est déjà menacée. » Alors il lui montra ce qui allait arriver puis il lui dit : « Il faut protéger cette terre de l'hérésie et propager le message de Christos. Va, lève-toi et va prier Ton Créateur. »

Louis se réveilla. Il faisait déjà grand jour. Il alla à quelques lieues de là dans un petit village languedocien que l'on appelle Le Puy. Il entra dans la petite chapelle du village et pria en ces termes :
«Je m’en remets à Toi, Créateur de toute chose.
Toi qui as confié la terre à l’Humain pour qu’il te serve,
Aide-moi à être la couronne d’épine qui tiendra l’hérétique loin de nos terres,
Aide-moi à protéger la terre languedocienne de l’ombre de la créature sans nom,
Ne laisse pas nos terres souffrir, comme Christos à souffert,
Fait que cette fois ce soit nos épines qui percent le cœur de Tes ennemis. »

Il sortit ensuite et rentra à Paris. Le sort de la foi en Languedoc le perturbait.

Quatre ans plus tard, il s'apprêtait à partir pour signer le traité de Corbeil fixant les frontières sud de son royaume. Quelques jours avant son départ, il alla prier en la Sainte chapelle de son palais. Passant près de la couronne d'épines qu'il avait amené lui-même il y a 20 ans, il repensa à sa prière faite au Puy. Tout semblait s'éclairer pour lui. Il fallait qu'il mène la couronne d'épines au Puy afin qu'elle protège le Languedoc de l'hérésie.

Depuis ce jour, la couronne d'épines de Christos occupe une place de choix dans la chapelle du Puy devenue depuis une charmante petite Eglise. De là elle veille sur le Languedoc même si elle n'a pas pu empêcher le retour de l'hérésie.

...

Cardinal Izaac de Béarn dit Nolivos, Histoire de l'Eglise, 1453

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Message par Ellyrius Lun 8 Juin 2020 - 15:16


Enfance et persécution.

Lydie naquit à Chypre en Asie mineure, au milieu du troisième siècle après Christos. Fille d’une riche famille convertie à l'aristotélisme depuis près d'un siècle, elle grandit en cachant sa foy. Lydie, aristotélicienne convaincue, priait en cachette. N'ayant pour seul enseignement que les histoires des apôtres de Christos que lui contait sa grand-mère, elle ne possédait aucune livre. Les textes écrits étaient interdits par son père, lequel avait peur que des soldats en viennent à les découvrir.

À cette époque, l'empereur Numérien persécutait et torturait les aristotéliciens. Dans un rêve qu'il avait coutume de faire souvent dans sa jeunesse, il avait vu un aristotélicien lui voler sa popularité. Sa haine en fut immense : il n'hésita pas à faire brûler des médailles de baptêmes aristotéliciens et, une fois celles-ci rouges, à les coller sur le front des présumés aristotéliciens avant de les faire tuer.

Sa vie, sa mort

Devenue adulte, Lydie devint un réputé médecin pour sa communauté. Bien qu'elle côtoyait les familles du palais et les riches familles de la cité, elle continua toujours à pratiquer sa religion en cachette.

Un jour, alors qu'elle donnait des soins aux pauvres dans un bâtiment qu'elle avait loué à cet effet, elle fut interpellée par des soldats qui lui signifièrent que l’empereur l’avait convoquée en son palais. Le fils de Numérien était sujet à une forte fièvre depuis plusieurs semaines. Aucun médicastre de la cour n'était parvenu à trouver remède, ainsi, il s'était résolu à faire appel à Lydie, ayant entendu les miracles qu’elle avait fait auprès des miséreux.

Trois jours plus tard, grâce à aux soins qu'elle lui prodigua, le fils de l'empereur se retrouva sur pied. Numérien ne croyait pas aux miracles et fut intrigué par cette femme qui avait réussi en trois jours ce que ses propres médicastres n'étaient parvenus à faire en plusieurs semaine. Il insista donc pour la garder auprès de lui encore quelques jours, officiellement pour la remercier en lui donnant le titre de médicastre impérial, officieusement pour que le proconsul puisse l'espionner afin de connaître le secret de sa médecine.

Un soir, alors que le proconsul espionnait Lydie, il l’aperçut en prière et l'entendit louer à voix basse Christos et ses apôtres. Lorsque ceci fut révélé à l’empereur, sa réaction ne se fit pas attendre : furieux qu'une aristotélicienne ait logé sous son toit et mangé dans ses couverts, il la fit arrêter et exécuter. On raconte qu'il prit la médaille aristotélicienne trouvée sur Lydie et la mit à chauffer pour ensuite la lui coller sur le front avec tant de force que personne ne put la décoller de la dépouille.

La répercussion

Plusieurs jours après cet événement, Numérien fut pris de la même fièvre que son fils. Les médicastres ne trouvèrent aucune solution pour le mener sur le chemin de la guérison, mais tous purent apercevoir que, jour après jour, une marque circulaire avec une croix en son milieu prit forme sur le front de l'empereur.

À l'extérieur, la situation était différente : les pauvres ne pouvaient recevoir de soins gratuits comme leur en donnait Lydie et mouraient par centaines. Leurs cadavres s'entassaient dans la cité, au grand dam des commerçants et des citadins qui protestèrent devant le conseil impérial et réclamèrent que l'empereur fournisse un médicastre bénévole aux pauvres et leur ouvre un bâtiment réservé à cet effet, comme l'avait fait Lydie.

Numérien, pris de remords d'avoir fait tuer la seule qui aurait pu le guérir et honteux de voir une médaille aristotélicienne se dessiner sur son front, comprit en voyant les demandes du peuple qu'il était lui-même le protagoniste de son prémonitoire cauchemar : en assassinant Lydie, il venait de la rendre plus populaire que lui-même. Numérien fit rouvrir le bâtiment où Lydie recevait les indigents et y installa plusieurs médicastres, le tout à titre gracieux. Il autorisa la pratique du culte aristotélicien et fit transporter la dépouille de Lydie, ainsi que plusieurs parchemins racontant sa vie, à Rome où siégeait le chef suprême de l'Église.

On raconte que Numérien guérit de sa fièvre et que la marque sur son front disparut peu après. Il est aussi de connu que plusieurs guérisons miraculeuses eurent lieu dans le bâtiment alloué aux miséreux.


Symbole et relique

Sainte patronne des médicastres et de la voie de médecine.
Crypte avec textes et dépouille découverte en (?)
Sa fête est le 17 avril, jour où la marque de la médaille apparut sur le front de l'empereur.

Écrit d'après des textes turcs et latins découverts dans une crypte en dessous de la place d’Aristote par des citadins romains chargés des canalisations.

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Message par Ellyrius Mar 9 Juin 2020 - 9:06


Malo (en breton Malou) est l’un des sept saints fondateurs de Bretagne. Son nom est associé à Saint-Malo, où il vécut. On le représente souvent avec un bateau. Il est fêté le 15 novembre.

I La Naissance Galloise de Malo

Malo naquit en en l'an 502 au pays de Galles, son père, Gwent, était roi du pays du même nom que lui, le Gwent. L'épouse du roi, Derwala, longtemps stérile, lui donna enfin un héritier, alors qu'elle était dans sa soixante-sixième année. Malo vint au monde, au monastère de Llancarvan. Cette même nuit, trente-trois autres femmes, de la suite de Derwala, donnèrent aussi le jour à trente-trois garçons. L'abbé du monastère, Brendan, baptisa les nouveaux-nés et devint le parrain de Malo.

II La Jeunesse de Malo

Malo était très pieux. Tandis que ses camarades allaient jouer sur la plage, il préférait se retirer à l'écart pour y prier dans la solitude. Ses délices c'était l'Oraison, laquelle il n'interrompait que pour vaquer à ses livres, dès qu'il commença à apprendre le latin, il eut continuellement le Livre des Vertus devant les yeux. Il sera ordonné prêtre quelques années plus tard. Un jour ou il priait, il fut soudain prit par l'idée d'aller en Armorique pour devenir missionnaire.

III L'Armorique

Malo reçut la bénédiction de son parrain Brendan et partit avec des frères prendre la mer. Il aurait amarré à Alet. Bâtie à l'embouchure de la Rance, Alet était alors un centre d'une certaine importance. La paroisse actuelle de Saint-Servan était rattachée à elle, et l'emplacement primitif s'appelle encore aujourd'hui la Cité. La foi qui y avait été prêchée auparavant avait décliné beaucoup à la suite des invasions des barbares. De plus, il y avait encore des païens. Malo se mit à l’œuvre et commença par entourer la ville d'une ceinture de petits monastères qu'il confia à ses compagnons. Non loin de lui, d'ailleurs, s'étaient établis d'autres moines qui étaient déjà reconnus en Armorique, il s’agissait de Brieuc, Samson et Tugdual.

IV Accession à l'Episcopat

L'éclat de la piété de Malo, comme son éloquence et ses vertus éminentes, ont vite fait de répandre sa renommée. Mais Malo n'était pas un évêque, l'évêché d'Alet était devenu vacant par la mort du titulaire. Le peuple et le clergé sollicitèrent le roi du pays de Domnonée, Judicaël, afin de forcer Malo à accepter la succession. Le roi l'a appelé en son palais. En arrivant, Malo a délivré un possédé par un exorcisme, ce qui a accru encore sa réputation. Malo est parti en pèlerinage au tombeau de saint Martin à Tours. Là il a reçu la consécration épiscopale avant de retourner à Alep. Pendant de nombreuses années, il luttait pour extirper les vices, donnant à ses ouailles l'exemple de la vertu avant de la prêcher. On raconte qu'il se rendait ordinairement à l'église pour l'office de la nuit, vers neuf ou dix heures du soir jusqu'au matin, jeûnant tous les jours et s'abstenant continuellement de viande. Attentif à ne perdre aucun moment, il se montrait d'une charité inlassable pour les malades, pour les pauvres, étant aussi hospitalier pour les étrangers. Un détail qui a sa valeur humaine : il aimait les fleurs et se plaisait à les cultiver de ses mains.

V L'Oeuvre de la pluie

Pendant un moment, Malo fut gravement malade, si bien qu'on pensait qu'il allait mourir. Les gens étaient tristes car il était toujours prompt à défendre ses fidèles face à la folie de la seigneure Anastraina qui s'amusait à martyriser ses sujets en prenant ce qu'ils avaient et en les déplaçant de ferme en ferme. Au fur et à mesure de l'œuvre de la seigneure, la terre devenait sèche et stérile, les hommes et les bêtes mouraient par la maladie. Malo pendant ce temps, se préparait à mourir, il s'était résolu à quitter ce monde, triste de voir les maux qui accablaient ses fidèles. Tandis qu'il se confessait une dernière fois, il s'était résigné à cet avenir qu'il ne trouvait que trop malheureux. La nuit suivante pendant qu'il dormait, il fit un rêve dans lequel, il se voyait prier dans sa Cathédrale lorsqu'une voix lui dit "Si tu restes, les tiens seront sauvés". Il se souvint seulement que dans ce rêve, il fit un simple hochement de tête en guise d'acquiescement.

Le matin, lorsqu'il fut réveillé, il fut guéri, pouvant même se lever et marcher, il célébra d'ailleurs le jour même sa première messe. Juste à la sortie de l'Eglise, une longue pluie se mit à couler, permettant de rendre à nouveau la terre fertile. Son retour fut vécu comme miracle et la seigneure Anastraina mourut quelques temps après, libérant définitivement ses fidèles.

VI La colère de Malo

Alors que Malo était revenu depuis quelques temps de Tours, un seigneur local du nom de Mael Morrigan péchait par son comportement, il était marié à Camille la voleuse. Malo est alors arrivé dans son château, qui était situé sur une petite ile, en lui disant :
Mael Morrigan, on m'a rapporté que ton comportement était rempli par le péché, terrorisant même les gens habitant sur ton fief, tu dois te confesser et faire pénitence.

Le seigneur ne manqua pas de lui répondre.
Je suis un grand seigneur, j'ai fait bien plus de guerre que toi, je n'ai donc pas à écouter les prêtres ! D'ailleurs j'ai fait raser l'église et chasser les clercs de mon fief, vous ne viendrez plus corrompre mes soldats avec vos messages d'amour dont tous se fichent ! Si ton Dieu est vraiment puissant, qu'il prenne donc mon château !

Malo annonça alors au seigneur.
Alors qu'il en soit ainsi, demain ton château ne sera plus.

La nuit suivante, une énorme tempête se leva, faisant déferler des vagues de plus en plus fortes sur le château qui détruirent celui-ci. Le seigneur qui avait pu s'échapper juste à temps ne put, au matin que constater les ruines qui restaient de son château. Malo revint alors le voir et le seigneur lui dit alors.
Ton Dieu est donc puissant, je m'en vais donc me mettre à son service.

Ainsi le seigneur rejoignit une abbaye et ne refit plus jamais parler de lui. Le fief fut donné à Malo qui refit construire l'église, les paysans pour le remercier lui donnaient tous à chaque récolte un sac de blé que Malo s'empressait de faire transformer en pain afin de les donner aux pauvres de son diocèse.

Malo s’éteignit paisiblement après des années auprès de ses ouailles qui, touchés par son exemple de piété, décidèrent que la ville d'Alet prendrait le nom de Saint-Malo.

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Message par Ellyrius Mar 9 Juin 2020 - 12:43


Naissance et enfance

Marc naquit au sein d'une famille modeste de cultivateurs à Corfù dans les premières années de ce siècle. Il ne connut, cependant, jamais la misère. Enfant intuitif et vif, il fut éduqué depuis l'enfance aux enseignements d'Aristote. Cependant son énergie le portait à se concentrer plutôt sur les activités physiques et sur le jeu. Il agissait comme une peste et un vagabond. Ses bravades étaient connues dans tout le village. Il employait son intelligence à élaborer des blagues et des bravades de tout genre aux dépends des gens du village. Son fait d'arme qui resta célèbre se produisit lorsqu'il mura la porte de la maison du maire, avec le maire même et toute sa famille à l'intérieur.

La vision et la jeunesse

On raconte qu'à l'âge de 17 ans, alors qu'il se trouvait dans une cave, après longuement avoir testé les produits locaux, il eut une vision. Une femme âgée au visage serein, les yeux profonds comme des océans, entourée d'une lumière brillante qui tenait en main un bâton d'or lui apparut et lui dit :

– Je suis l'Archange Raphaëlle, qu'est-ce que tu fais ici ?
- euh… je n'étais pas en train de boire *hips* »
- Tes frères t'attendent - L'Archange continua sans prêter attention à ses mots - Appareille vers la nouvelle Oanilonia et rejoins les

Après quoi il frappa la tête du jeune avec son bâton et disparut. Lorsqu'il reprit ses esprits, Marc n'était pas sûr s'il avait assisté à une vraie vision ou s'il avait rêvé. Mais les maux de tête liés au coup porté sur sa personne prouvaient que l'Archange l'avait réellement frappé et que la vision était donc bien réelle.

Ébranlé par l'événement, il décida de suivre les indications et de partir pour Rome. Il laissa son village et s'embarqua sur un bateau vers Otranto. Pendant la traversée, Marco, une fois les premières difficultés passées - merci à son énergie et à sa jeunesse - se passionna pour son rôle de matelot dans lequel on lui trouvait de bonnes prédispositions. Son impétuosité bien gérée donnait de bons résultats.

Une fois arrivé à Otranto, Marc se retrouva face à la réalité d'une grande ville. Un important port se dressait devant lui et dans lequel convergeaient de multitudes navires provenant de tout la Méditerranée. Excité par cette atmosphère, il commença à fréquenter les auberges du port et fit amitié avec des bandes de jeunes peu recommandables adonnés à "l'gozzoviglie" et à la petite criminalité florissante au demeurant dans un grand port comme Otranto.

Bien vite sa réputation de jeune casse-cou le porta à s'unir à un équipage de brigands de mer. Marc n'était pas intéressé aux biens pris dans les bateaux qu'ils prenaient pour cible. Ce qu'il l'enthousiasmait ? L'aventure, le danger et l'action et bien sûr la vie sur les mers qui le passionnait de plus en plus.

La conversion et la période romaine

Parmi des assauts, les fuites et les actes téméraires, la carrière de pirate de Marc dura quelques années : jusqu'à ce qu'il fut capturé par les forces impériales romaines et incarcéré à Toast. Son séjour en la prison fut un choc pour le jeune qui soudainement se rendit compte de la gravité de ses actes. La dureté de la prison et la promiscuité avec des personnes misérables et abandonnées lui firent ouvrir les yeux sur son passé. Son cœur était désormais ouvert pour accueillir la vérité du Très haut.

Les années de prison le changèrent profondément et Marc en sortit profondément marqué et changé. Après ces années de la captivité, rentré dans la vraie foi aristotélicienne, Marc décida de rejoindre finalement Rome, comme le lui avait indiqué l'Archange Raphaëlle dans sa vision, et de rejoindre la communauté Aristotélicienne. Une fois arrivé à destination, il s'unit à la communauté de Titus et de Samoth.

Après une longue période d'épreuves, le jeune homme conquit la confiance des apôtres. Titus dans sa lettre de Rome, en saluant les aristotéliciens de l'Asia, se fait demander des nouvelles de la santé de Marc. Il en fait même son fidèle collaborateur. Par la suite il fut emprisonné avec lui et assista à son martyre en étant un des neuf sauvés de son sacrifice.

La prédication et le martyre

Après les morts de Titus, Samoth l'envoya convertir l'Italie septentrionale. Il arriva à Aquileia qui devint sa première base de lancement de sa prédication. Il deviendra par la suite le premier Évêque Patriarche. Marc continua à travers ses voyages sa prédication dans les territoires environnants, joignant ainsi son grand amour : la mer et la navigation. Il se définira lui-même comme un « matelot du Très-Haut ».

Pendant un de ses nombreux voyage, il fut surpris par une tempête et se réfugia sur les îles Rialtine (premier noyau de la future Venise), où il s'endormir et rêva d'un ange qui le salua : « Pax tibi Marc » et l'encouragea à continuer dans son œuvre. Marc se consacra à la prédication le long des côtes de l'adriatique oriental en faisant beaucoup de fidèles. Ceci lui procura d'ailleurs l'aversion des autorités.

Enfin, à Durres, il fut emprisonné par le Préfet impérial et fut torturé pour le forcer à abjurer; mais il s'y refusa. Le préfet alors décida d'en faire une victime des jeux du cirque. Marc fut porté dans l'amphithéâtre où on fit entrer des lions féroces. Il s'agenouilla au centre de l'arène et se mit à prier. Les lions alors quittèrent miraculeusement et ne l'attaquèrent pas. Le préfet furieux, entra, dans l'arène avec l'épée dégainée pour tuer Marc mais il ne fit qu'attiser la haine des lions qui se jetèrent sur lui pour le dévorer.

Marc fut ramené en prison, mais la voix de ce miracle de propagea provoquant beaucoup de conversions et semant de l'inquiétude vis-à-vis des autorités. Ces dernières, pour éviter des problèmes, décidèrent alors de le porter en secret au rivage où il y fut enterré jusqu'au cou en attente de la marée haute. Avant de mourir il dit :
Vous, soyez des matelots jusqu'à ce que la mer vous libère.

Son corps fut récupéré par quelques amis qui avaient embrassé la voix de la Foi après le prodige des lions. Sa sépulture devint un lieu de culte et de pèlerinage. Par ma suite, une église y fut érigée.

Le miracle du lion ailé et la fondation de Venice

En 452, la ville d'Aquileia était assiégée par Attila et beaucoup de fidèles se réfugièrent dans la cathédrale. Après des longs jours de recueillement certains laissèrent la cathédrale en affirmant que la prière ne les sauverait pas. A ceux qui restèrent, un lion ailé leur parla :
Paix à vous, Marco vous protège et vous guide. Vous avez montré votre Foi : voici votre seul salut.

Le lion les mena hors de la ville enveloppés dans un brouillard qui les cacha aux yeux de l'ennemi. Après quelques jours, ils arrivèrent sur les îles Rialtine ; le lion parla de nouveau
Vous ne regrettez pas l'ancienne gloire d'Aquileia, plus grande se lèvera ici une cité sous la marque du lion.

Venise connaitra ainsi ses premières fondations.

Les reliques

En 828, deux marchands vénitiens furent agressés par des brigands et ils allèrent se réfugier à Venise où, pour les contenir, il y fut construit une petite chapelle qui ensuite fut substituée dans le temps en basilique.

Patron

Des navigants, de la Sérénissime République de Venise, de la ville de Venise, de la ville d'Aquileia.

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Message par Ellyrius Mer 10 Juin 2020 - 13:36


Elle est née à paris en 1180 d'un père qui était juge royal, et d'une mère tisserande très pieuse.

Évoluant dans une sphère d'érudits son père avait de grandes ambitions pour elle. La jeune Marie grandit de nombreuses années au sein du domaine sans être soumise à la misère extérieure qui régnait. Son père ne voulait pas qu’elle voit ces horreurs, sa mère essayait de lui expliquer mais devait accepter les choix de celui avec qui elle était mariée.

Alors qu’elle avait 13 ans la famille eu une invitation d’un grand du royaume, ils étaient invités au mariage de Thomas de Lalène et Jeanne duchat. Le père ne put refuser l'invitation, toutefois il avait donné ordre pour que rien ne soit visible du carrosse. De petits rideaux avaient été posé à cet effet. Marie tentait bien de regarder, mais son père la rappelait à l'ordre, lui demandant ce qu'elle pensait de l'ouvrage qu'elle avait pris dans la bibliothèque familiale.

Il se trouva qu'une roue du carrosse vint à casser, le cocher était bien gêné et le père furieux. La mère de Marie comme à son habitude veillait sur sa fille. Après plusieurs heures le cocher dut se rendre à l'évidence, ils ne pourraient continuer la route le soir même. Il fallait trouver une auberge pour dormir, avec l'hiver la nuit tombait vite.

Jean de Mont de Soie était furieux, son épouse et sa fille allaient devoir dormir dans une auberge qu'il ne connaissait pas, au contact du petit peuple. Le cocher alla à la recherche d'une auberge, après avoir fait le tour de la ville il revint tout honteux annoncer qu'il y avait bien une chambre mais dans une auberge ou se trouvaient principalement des vagabonds.

Jean fit 1000 recommandations à sa fille, baisser les yeux, ne pas regarder aux alentours, toutefois comme tout enfant après quelques secondes à s'exécuter, Marie releva la tête. Ce qu'elle vit la terrifia, des hommes et des femmes qui tentaient de se tenir chaud en se serrant, n'ayant rien sur le dos alors que le froid était cinglant. Une maman tenait contre elle un bébé qu'elle berçait, malheureusement même Marie qui était bien jeune put remarquer que ce bébé n'était plus, la vie l'avait quitté. Elle s'arrêta et commença à poser une question.

Père, pourquoi ...

Avant de pouvoir continuer elle avait déjà entendu son père qui lui donnait injonction de se taire la tirant afin qu'elle accélère le pas et qu'ils arrivent au plus vite à l'auberge.

Ces vagabonds n'ont qu'à travailler ma fille, ils auront ainsi de quoi se vêtir, nous ne pouvons pas nous occuper de ces gens, qu'ils se débrouillent.

La famille rentra dans l'auberge où certains criaient ʺsantéʺ, d'autres tendaient la main, enfin certains étaient dans un coin sans bouger, sans donner signe de vie, sans doute pensant que là était leur destinée. Marie essaya de discuter avec sa mère tandis que son père maudissait son carrosse et son cocher.

Marie : Mère pourquoi donc ces hommes et ces femmes n'ont pas comme nous de quoi avoir chaud ?
Hélène : Ma fille, jusqu'à ce jour ton père a voulu te protéger de cette misère, il voulait que tu puisses grandir sans penser à cela.
Marie : Me protéger mère ? Ils sont donc dangereux, ce sont ceux qui iront à la lune comme vous me l'avez appris ?
Hélène : Non Marie ils ne sont pas dangereux et ce n'est pas parce qu'ils sont nus qu'ils n'iront pas au soleil.
Marie : Mais pourquoi alors ?
Hélène : Ma fille, sache que dans notre royaume il existe des hommes et des femmes qui perdent la vie tous les jours, parfois parce qu'ils ont faim, parfois parce que l'hiver est rude.
Marie : Mère vous voulez dire que depuis que je suis née, des hommes, des femmes ont perdu la vie, non pas parce qu'ils étaient vieux ou malade mais parce qu'ils ne pouvaient manger ou s'habiller. Que personne ne leur a donné des vêtements alors que nous en avons énormément en notre domaine ?
Hélène : Oui ma fille, c'est le destin qui veut qu'ils partent ainsi.
Marie : Mère je ne pense pas que cela doivent être, ne m'apprenez-vous pas que nous devons partager, tendre la main ? Mère qu'est ce qui se passe, on dirait que vous n'osez parler !

La discussion s'arrêta là, le père de Marie s'énervant une fois de plus ce qui amena la mère de Marie à le calmer. Le cocher avait pu trouver le nécessaire pour que chacun puisse manger et dormir bien au chaud. La nuit tomba. Marie qui découvrait ce monde, finalement cette misère, décida de sortir, elle passa par la fenêtre de sa chambre qui était au rez-de-chaussée. Elle n'osait imaginer si son père savait mais elle voulait comprendre, visiter. Elle avait bien l'impression qu'on lui avait caché la vérité depuis sa naissance.

En se promenant elle remarqua des vagabonds qui avaient allumé un petit feu, toutefois même elle avait froid. Elle s'approcha et leur demanda.

Marie : Bonjour, vous êtes des pauvres, c'est bien ça ? mais pourquoi donc ne travaillez-vous pas ? Vous auriez ainsi de quoi manger et vous habiller.
Un vagabond qui semblait très vieux : M'mais qui que vla une de la haute, faut vous dire duchesse ? En vla encore une, j'pensais au moins que la rue était pour nous, mais vla qu'ils s'ramènent.
Marie répondant au vieux vagabond : Je n'arrive pas à comprendre ce que vous dites, j'aimerais juste comprendre, ainsi on pourrait vous aider, j'ai du linge, on a aussi de quoi manger au château.
Un vagabond un peu plus jeune : Toi la duchesse, tu ne devrais pas traîner dans les rues, surtout que tu n'as pas l'air bien vieille. On a faim, on a froid mais on ne tue pas. Il y en a qui ont décidé de devenir des brigands, ceux-là sont dangereux, surtout pour une personne de ton rang, c'est qu'tu sembles venir d'une famille riche.
Marie : Voyez messieurs j'ai pris quelques vêtements de ma malle, pas trop sans quoi mon père va le voir, vous pouvez ainsi donner une robe à vos filles, c'est qu'il fait très froid. Vous ne pourriez pas vous offrir du pain et des vêtements si vous vous mettiez au travail.
Le jeune vagabond : On travaille parfois, mais c'nest pas facile de trouver un travail au champs, parfois on nous demande de tirer fort, mais on a plus assez de forces pour ça, du coup on a pas de travail ou rarement. Y'a des fois on nous demande de bien calculer, de veiller à ce que l'rendement y soit bon, mais j'ai pas appris moi m'zelle. Alors on a pas non plus le travail. Du coup on mange parfois un petit maïs, parfois rien et ça nous rend encore moins fort.
J'vous assure que si je tenais sur mes jambes j'irai faire un champ et j'les gagnerais mes écus. J'ai perdu mon épouse il y a deux mois, y'a eu un gros coup de froid, elle a toussé beaucoup, elle a eu la fièvre et puis elle m'a quitté.

Marie en entendant tout ce qui lui était expliqué eu comme une illumination. Il ne fallait plus que cela soit.

Marie : J'ai bien compris, si vous êtes seul, vous ne pouvez y arriver. Mais si on vous tend la main, si on vous aide un peu, alors vous retrouverez des forces, vous pourrez travailler, puis avec votre salaire vous acheter des vêtements. Je dois vous laisser, mais je vous promets que je reviendrai, vous pouvez me dire ou nous sommes.
Le jeune vagabond : Vous êtes a'la Villeneuve, si tous ceux qui passent ne nous regardaient pas avec autant de mépris. Rien qu'avec vos paroles vous v'nez de me rendre chaud dans le cœur, bien dommage que mon épouse que j'aimais tant ne soit plus.
Le vieux vagabond : J'va t'dire, te va partir et nous oublier comme les ti zot qui n'tiennent pas leurs promesses.

Marie ne comprenait pas pourquoi on lui avait appris qu'il fallait faire le bien, aimer, partager, donner sans attendre en retour. Elle quitta les deux vagabonds se promettant de revenir bien vite.

Deux ans passèrent, Marie depuis cette rencontre n'était plus la même et son père s'en rendait bien compte pour son plus grand désarroi et sa plus grande colère. Un beau matin alors que l'office allait être dit dans la chapelle de la famille, Marie alla voir ses parents qui était au petit salon bleu.

Marie : Père, Mère, il faut que je vous parle.
Jean : Nous t'écoutons ma fille.
Marie : Père, Mère depuis que je suis née je suis avec vous, vivant dans un domaine où tout est merveilleux, toutefois je ne suis pas heureuse.
Jean : Tu n'es pas heureuse, ingrate va !
Hélène : Jean, laisse donc notre fille s'exprimer, au nom de notre amour, de notre union.

Le mari maugréa entre ses lèvres mais il laissa Marie continuer.

Marie : Tous les dimanches nous allons à l'office, j'entends des lectures, on nous dit qu'il faut partager, tendre une main secourable, être humble, aimer son prochain dans l'amitié aristotélicienne et pourtant j'ai vu la misère. J'essaie de vous en parler mais vous ne voulez rien entendre. Père rendez-vous compte que par notre comportement nous ne respectons pas ce que nous entendons le dimanche. Il y a un décalage entre ce que l'on nous dit et ce que nous faisons.
Jean : Mais ... taisez-vous impudente. Nous n'allons pas nous occuper de toute la misère de notre duché ! Ils ont deux bras, deux jambes, qu'ils méritent leur salaire, après ils mangeront.
Marie : Père, je vous aime et j'aime ma mère, mais je ne peux rester en notre demeure sans rien faire, aidons les pauvres, nous en avons les moyens, faisons porter du linge et du pain.
Jean : Il n'en est pas question, notre domaine, notre fortune, nous la devons à mes parents et à ceux de votre mère. Jamais je n'accepterai ce que vous me demandez.
Hélène : Jean, si vous le permettez mon ami, je pense avoir mon mot à dire. Je crois que nous ne pouvons empêcher notre fille Marie de réaliser ce qu'elle souhaite, et comme vous l'avez précisé à l'instant, il est en ce domaine des biens qui viennent de ma famille. Je vais donner à Marie la somme de 15 000 écus, ceci est très peu pour soulager la misère, il lui faudra en faire bon usage. J'espère mon très cher mari que vous n'en prendrez point ombrage, mais je ne veux plus voir la tristesse que je peux lire dans les yeux de Marie depuis 2 ans.

Ainsi quelques jours plus tard Marie pris la route emportant avec elle du pain, des vêtements et les écus que sa mère lui avait donné. Elle avait refusé que des gens armés l'accompagnent. Afin de ne pas attirer l'attention elle avait mis de vieux vêtements.

Elle savait avoir fait une promesse, aussi elle se rendit à la Villeneuve, là où elle avait rencontré les deux vagabonds. Sur le chemin elle put remarquer que la misère était partout, ce n'était pas simplement dans cette ville qu'il fallait aider les pauvres mais bien dans tout le royaume, même si son père pensait le contraire.
Après plusieurs heures de route, elle se retrouva à la Villeneuve, il lui fallait chercher les vagabonds, elle pensa que cela serait impossible en voyant des dizaines et des dizaines de vagabonds un peu partout. Finalement elle retrouva l'auberge ou elle avait passé une nuit deux ans plus tôt. Elle fit le trajet et patienta mangeant un morceau de pain. La nuit tombait lorsqu'elle vit arriver 3 vagabonds, dont un qui avançait péniblement. Elle put reconnaître ceux qui deux ans plus tôt s'étaient entretenus avec elle.

Marie : Bonsoir messieurs, peut-être vous souvenez-vous de moi ...

Marie en doutait, mais elle avait tout de même posé la question. Dans un premier temps les vagabonds la regardèrent étonnés puis le plus vieux pris la parole.

Le vieux vagabond : Té ti pas el tiote qui nous a fait d'belles promesses ?
Marie : Je suis bien Marie, mais je ne reviens pas pour de nouvelles promesses, j'ai de l'argent et un projet. Venez donc avec moi à l'auberge, je vois que vous avez faim, nous mangerons du pain et prendrons une soupe pendant que je vous expliquerai mon idée.

Le jeune vagabond était tout heureux de retrouver celle qui lui avait réchauffé le cœur 2 ans plus tôt, aussi même si le vieillard rallait, il continua de le porter et se dirigea vers l'auberge. Une fois arrivés, Marie commanda 4 soupes, de la viande et du pain. Elle en avait dans son sac, mais voyant l'auberge elle devina que quelques écus de plus ne feraient pas de mal à ce brave homme qui ne semblait pas fort riche.

Marie : Je suis revenue avec des écus, j'espère que nous pourrons faire réaliser des vêtements pour les plus démunis. Connaissez-vous des tisserands qui pourraient produire rapidement ?
Le jeune vagabond : Ma jeune dame, je ne sais pas s'ils pourront produire rapidement mais c'qui est certain c'est qu'ils ont du stock. Il y a beaucoup de pauvres à la Villeneuve, aussi ils ne veulent pas tellement, ils envoient dans d'autres duchés.
Marie : Très bien, j'irai demain voir quelques tisserands afin qu'ils me fournissent en braies, chausses et chemises bien chaudes. Peut-être que nous pourrions construire une fabrique et pour un moindre coût obtenir des vêtements que nous donnerions aux démunis. Vous seriez mes employés.

Voyant le plus âgé qui avait du mal à tenir sur ses jambes, Marie se dit qu'il n'en serait pas capable, aussi elle repris.

Marie regardant le vieux vagabond : Il me faudra aussi des bras pour plier ce qui sera produit, toi tu pourras sans doute m'aider.

Le lendemain, Marie alla voir un tisserand et acheta le nécessaire pour une centaine de vagabonds, elle donna des vêtements corrects aux trois hommes qu'elle avait rencontré puis alla voir le Maire afin de lui acheter une vieille maison qu'elle rénoverait avec ses trois amis. Tous les jours elle leur donnait un repas à l'auberge, il leur fallait prendre des forces pour travailler et ainsi l'aider dans son vaste projet. Après plus d'un mois de discussions, de négociations, Marie avait enfin une petite fabrique qui pouvait employer 5 salariés.

Marie s'adressant à Thomas, le jeune vagabond : Thomas, il nous faudrait des moutons, ainsi nous aurions des peaux et de la laine. Peut-être que nous devrions acheter des champs qui produiraient pour notre tissage.
Thomas : Dame Marie, ceci me semble être une excellente idée. Mais peu d'habitants vont pouvoir répondre à votre proposition, les bêtes sont chères et il faut du terrain.
Marie : Ne t'inquiètes pas, je vais aller voir le conseiller du comte, j'achèterai les terres et les bêtes pour commencer.
Thomas : Dame Marie, je ne sais qui vous a envoyé ici, mais vous nous rendez notre dignité, de quoi manger, un toit pour dormir.

Le temps passa, Marie qui observait beaucoup, après plusieurs mois elle avait réduit de plus de la moitié le nombre de vagabonds se trouvant dans les rues. Certains travaillaient à la fabrique, d'autres élevaient des bêtes, certains avaient des cultures afin de nourrir les bêtes. Le soir chacun avait un salaire de 15 à 20 écus, cela n'était pas encore énorme mais elle était persuadée que cela monterait. Il restait encore dans la rue des pauvres et cela ne pouvait convenir à Marie.

Marie : Thomas, nous allons manger maigre quelques jours, mais je voudrais que nous partagions, dimanche à l'occasion de l'office je demanderai à Monsieur le curé de faire une annonce, prépare de ton côté autant de braies et de chemises que nous pouvons en produire sur les 6 jours qu'il nous reste.
Thomas : Bien Dame Marie mais que comptez-vous faire ?
Marie : Il faut que tous les pauvres qui se trouvent encore dans les rues aient de quoi se vêtir lorsque l'hiver viendra, je vais donc demander à notre bon curé de passer une annonce afin que les vagabonds soient présents le mercredi suivant. De même il me faudra quelques bonnes volontés pour parcourir la Villeneuve, je doute que tous les vagabonds viennent en l'église actuellement, toutefois il faudra les y inviter, ils y trouveront le réconfort et la vraie foy.

Marie envoya Thomas porter le message et demanda de l'aide a quelques anciens vagabonds qui s'occupaient de leur champ, le blé poussait, il pouvait bien le laisser 24h afin d'aller au-devant de ceux qui étaient encore sans le minimum pour subsister. Le dimanche le curé fit l'annonce et le mercredi grand nombre de vagabonds se retrouvèrent habillés. Marie était fatiguée, mais elle savait que son travail n'était pas terminé, elle devait obtenir d'autres fonds afin qu'un hospice soit réalisé et cela avant l'hiver qui commencerait dans 4 mois. Elle décida de retourner en son domaine.

Lorsqu'elle arriva sa mère eut du mal à la reconnaître, elle n'était plus l'enfant frêle qu'elle avait laissé partir. Marie avait gardé toute sa bonté, sa joie de vivre, son envie d'aller vers l'autre, de comprendre, elle était en plus décidé et bonne négociatrice. Même si son père ne dit rien, elle crut percevoir un petit quelque chose, peut être que sa requête ne serait pas vaine.

Marie : Père, Mère, j'ai vu la pauvreté, je sais que si nous respectons les enseignements du Très-Haut il nous est possible de l'endiguer. Vous verriez les anciens vagabonds, maintenant ils travaillent, ils se lavent, ils vont à l'église, tous ne sont pas tisserands mais une grande partie, j'ai acheté de la terre, nous avons aussi des ouvriers qui travaillent la terre et d'autres s'occupent d'animaux.
Toutefois vous vous en doutez bien il reste des vagabonds dans la rue, aussi je viens humblement vous demander une aide ce jour. Je sais que notre domaine est fastueux, et que nous pouvons encore donner pour améliorer la vie des vagabonds de la Villeneuve sans pour autant nous priver, enfin vous priver.
Hélène : Ma fille, je suis si heureuse de te revoir, j'ai prié tous les jours pour que Dieu te fasse revenir vers nous. Sache que je suis heureuse de ce que tu fais, je ne vais point dire que je suis fière il y aurait là péché d'orgueil, mais je te respecte pour le bien que tu fais autour de toi, toi qui est ma chair.
Jean : Marie, nous avons déjà beaucoup donné !! [...] et j'étais persuadé que les vagabonds étaient de vils individus qui ne voulaient point travailler, tu sembles venir me montrer le contraire, aussi nous allons répondre favorablement à ta requête, mais sache que là sera notre dernière aide, il leur faudra ensuite s'entraider entre eux.
Marie : Merci mes chers parents, je suis heureuse de savoir que les vagabonds n'auront plus froid, ou tout au moins, qu'ils auront moins froid. Je vais rester 3 jours avec vous après quoi il me faudra reprendre la route, l'hiver arrivera très vite !

C'est ainsi que Marie pu reprendre le chemin de la Villeneuve avec 20 000 écus. Elle alla voir le charpentier, lui proposa de former et de payer par quelques écus des mendiants, elle fit de même pour tous les corps de métier nécessaire à la réalisation de l'hospice. Au total 80 lits furent installés dans deux ailes, 6 chambres furent aussi aménagées pour accueillir les couples qui avaient un enfant en bas âge. Une chapelle fut réalisée. Ainsi chaque soir un office pouvait être donné afin que chacun pense à remercier le Très-Haut. Lorsque l'hiver arriva le projet était à son terme. Les vagabonds qui étaient désormais au chaud et mangeaient au moins du pain trouvèrent petit à petit du travail. Lorsqu'un vagabond arrivait en la ville de Villeneuve, une main secourable était là sans que Marie n'ait à demander aux vagabonds. Ils savaient que sur le chemin une personne leur avait tendu la main, ils faisaient désormais de même quitte à gagner un peu moins ce jour-là.

La nouvelle se répandit très vite dans le royaume, certains vagabonds continuant à se déplacer aussi on appela Marie dans une autre ville ou la misère était particulièrement présente. Une ville qui était bien au sud et qui lui demanderait de longs jours de route. Marie eu du mal à quitter ceux qui finalement l'avaient éclairé sur sa mission.

Marie : Thomas tu vas me manquer, nous avons fait du chemin ensemble, mais d'autres ont besoin de moi. Je sais que tu sauras aider, guider. Si j'ai besoin de braies ou de chemises je te le ferai savoir.
Thomas : Marie, te savoir au loin va nous être pénible mais nous ne pouvons égoïstement te garder à la Villeneuve. Nous serons ensemble lors des offices en priant le Très-Haut pour tout ce qu'il nous donne, nous sommes certains de nous retrouver autour d'une prière, autour de l'Amitié Aristotélicienne.

Le jour de son départ tous les anciens vagabonds étaient venus saluer celle qu'ils n'oublieraient jamais. Ainsi durant sa vie Marie fit le tour du royaume répondant à 4 demandes de paroisses dans le besoin. C'est en travaillant à la réalisation du cinquième hospice que Marie perdit la vie. Elle avait alors 32 ans.

En 1224 elle sera canonisée pour tout le travail qu'elle aura fait envers les plus démunis. Ayant favorisé le développement de la filière des tisserands elle en deviendra la Sainte Patronne.

Le symbole associé pourrait être l'aiguille

La relique : Une paire de braies avec un trou au niveau de la cuisse gauche. Marie se serait endormie une fois dans l'église de la Villeneuve après une longue journée de travail. Ayant froid elle se serait approché des cierges et s'endormant aurait renversé le socle sur lequel se trouvait tous les cierges, il n'y eu pas de dégâts mais les braies de Marie furent légèrement brulées. Cette relique est gardé dans l'Eglise qui a pris son nom : Sainte Marie de la Villeneuve du Temple.

Sainte patronne des tisserands.

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1.4.4. Les Saints anciens - Page 2 Empty Re: 1.4.4. Les Saints anciens

Message par Ellyrius Mer 10 Juin 2020 - 16:52


I. La jeunesse de Marie-Madeleine

Marie-Madeleine naquit le 6 juin 1266 à Saint Maximin en Provence dans un petit couvent à l’extérieur de la ville. Sa mère, sœur Marie-Thérèse, l’intendante du couvent, s’occupait de commander et réceptionner les vivres pour la communauté des religieuses.

La naissance de Marie-Madeleine au sein du couvent a soulevé moultes interrogations sur la validité du vœu de chasteté de sa mère, de multiples enquêtes furent menées mais aucune preuve de la culpabilité de quiconque ne fut apportée. Sœur Marie-Thérèse se défendit de n’avoir jamais eu une liaison corporelle avec le boulanger local, unique suspect dans l’histoire car c’est le seul homme qui effectuait des livraisons au couvent: la sœur fut innocentée faute de preuve mais le doute persistait. L’affaire fut close et on décida que sœur Marie-Thérèse élèverait sa fille dans le secret.

L’éducation de Marie-Madeleine s’est donc déroulée dans les méandres de la petite cuisine et du petit bureau d’intendance où travaillait sa mère. L’apprentissage de la gestion des vivres, de leur juste utilisation et de leur partage équitable entre les sœurs fut sa principale occupation pendant les quinze premières années de son existence. Marie-Madeleine connaissait un nombre incommensurable de recettes, de la salade d’olives au gâteau de figues en passant par le ragoût de chèvre, et faisait des miracles quand il s’agissait de faire les comptes: elle maniait en effet les chiffres avec aisance à un point tel que sa mère lui confia la charge totale de l'intendance sans en parler à qui que ce soit.

Marie Madeleine a écrit: Quand j'étudiais les intégrales à troncature inversée, je me suis petit à petit rendue compte qu'il ne suffisait pas d'utiliser les variables exponentielles pour calculer les stocks de fruits du couvent. Ce fut pour moi une réelle avancée!

2. L’exil de Marie-Madeleine

Le jour de ses quinze ans, la petite communauté du couvent prit une décision pour l’avenir de Marie Madeleine. Celle-ci ne pouvait décemment pas devenir une de leurs sœurs, la jalousie cachée depuis tant d'années à l’encontre de Marie-Thérèse était si forte qu’aucune d'elles ne l’aurait jamais accepté : pourquoi aurait-elle pu procréer et pas elles ? La décision fut donc prise de bannir du couvent la pauvre petite qui étaient à dix lieues de s'imaginer une telle haine à son égard. Les sœurs estimaient qu’à quinze ans et avec ses connaissances utiles, l'infortunée s’en sortirait.

Une nuit sans lune de l’été 1281 Marie-Madeleine fut donc conduite hors du couvent par deux sœurs volontaires. Elle prêta auparavant serment de ne jamais dire à qui que ce soit d’où elle venait et de ne jamais revenir au couvent sous peine d’être publiquement humiliée. Les deux sœurs l’amenèrent à dos d’âne jusque derrière le massif de la Sainte Baume et la déposèrent au détour d'un chemin avec un baluchon remplit de provisions, puis sans prononcer une seule parole elles s’en retournèrent au couvent.

Marie Madeleine a écrit:La peur d'affronter sa haine est plus dure à supporter que sa propre haine.

La première nuit de Marie-Madeleine, seule à l’orée du massif de la Sainte-Baume, fut longue et pleine d’amertume. Mais dès le lendemain elle reprit le dessus et s’en alla vers le nord, seule destination acceptable si elle ne voulait pas avoir de problèmes. Au bout de quelques jours de marche elle arriva au petit village de Correns. Elle discuta avec des autochtones à la taverne locale qui lui apprirent que le Seigneur de Correns recherchait une cuisinière; elle se rendit donc à Fort-Gibron où le Seigneur résidait et obtint sans aucune difficulté la direction des cuisines: il ne lui avait fallu que quelques minutes pour composer une salade qui émoustilla les papilles du Seigneur, ne lui laissant pas le choix quant à qui embaucher.

3. Le succès de Marie-Madeleine

Son jeune âge aurait pu être un handicap pour elle, mais elle sut s’adapter et s’intégra sans aucun problème grâce à ses talents culinaires hérités de sa mère : la renommée de son aptitude à préparer des plats succulents pour le seigneur du fort et son entourage se répandit comme une traînée de poudre et de nombreux curieux arrivèrent alors à Correns avec l’espoir de goûter ce que LA Marie-Madeleine préparait chaque jour.

Son maître et Seigneur, heureux de voir autant de monde à sa porte mais inquiet du prix qu’allait lui coûter les festins qu’il se devait d’organiser afin d’augmenter son prestige, demanda à Marie-Madeleine d’inventer un gâteau unique qu’elle devrait confectionner en grandes quantités. Son idée était de créer une gourmandise locale qui serait connue à travers tous les Royaumes, espérant ainsi tirer quelques profits substantiels.

Marie-Madeleine, en experte culinaire qu’elle était, ne mit pas longtemps à trouver ce que son maître voulait : facile à faire, économique mais exquis, tel était le petit gâteau qu’elle inventa. Il était en forme de coquillage, de couleur dorée et son arôme sidéra littéralement le goûteur du Seigneur de Correns. La production en masse commença alors et les gourmets se ruèrent aux portes du Fort-Gibron, apportant ainsi de confortables revenus financiers. Le Seigneur de Correns décida de rendre honneur à sa servante et décida de nommer officiellement ce petit gâteau « madeleine ».

Marie Madeleine a écrit:Avec le regard qu'il a quand il me regarde, je me demande ce qu'il fait à mes madeleines quand il est seul. " (d'après un garde des cuisines)

4. La désillusion de Marie-Madeleine

De plus en plus de monde venait à Correns découvrir la madeleine de la Sainte-Baume. Marie-Madeleine ne sortait plus de sa cuisine tant elle devait cuire des madeleines et malgré l'aide de tous les garçons et filles sous ses ordres, elle ne connut que peu de repos: les fourneaux du château n'avaient plus de secrets pour elle et son succès était désormais incontestable. Mais le besoin de reconnaissance de Marie-Madeleine et son envie de satisfaire les autres ne lui portèrent pas chance. En effet, puisqu’elle était la seule à réussir à faire ce gâteau et qu’elle dépendait de la bonne volonté de son maître, elle resta cloîtrée pendant près de trente ans dans la cuisine du Fort-Gibron. Jamais pendant cette période elle ne sortit à l’extérieur, jamais elle n’eût le plaisir de rencontrer un seul amateur de madeleines mis à part son maître qui venait contrôler la qualité de son travail, jamais elle ne put retourner au couvent de Saint Maximin pour montrer aux sœurs de quoi elle avait été capable toute seule, jamais elle ne revit sa mère…

Le seigneur de Correns a écrit:Maire-Madeleine est bien trop occupée à confectionner des madeleines pour vous, mais soyez assurés que dès qu'elle aura le temps, elle vous fournira de plus amples informations sur sa vie.

Ses prières adressées au Très Haut et à Aristote ne furent jamais entendues durant ces longues trente années. Son nom était connu de tous mais personne ne l’avait vu, et ceux qui avaient vu son visage quand elle était arrivée à Correns ne pouvaient donner de détails, tant cela faisait longtemps qu’elle avait paru au grand jour. Des rumeurs commençaient à circuler sur son compte, certains pensaient par exemple que Marie-Madeleine n’avait jamais existé et que le Seigneur de Correns était un sorcier qui envoûtait les visiteurs avec ses gâteaux empoisonnés. Cette rumeur fut d’ailleurs celle qui brisa l’isolement de Marie-Madeleine. La réputation de son maître commençait à lui coûter cher, la vente des madeleines commençait à faiblir : tout le monde voulait voir celle qui les cuisinait, l’attention était dirigée uniquement sur elle et non plus sur ses gâteaux et son maître. Alors ce dernier céda à la pression et organisa une cérémonie de présentation.

5. La fuite de Marie-Madeleine

Nombreux étaient ceux qui vinrent assister à la cérémonie de présentation de Marie-Madeleine le 12 décembre 1311: la cour du Fort-Gibron était pleine à craquer et la foule débordait tout autour, envahissant chaque recoin de Correns. Marie-Madeleine avait beaucoup de mal à surmonter sa peur de rencontrer ses admirateurs et avait passé la nuit en prière pour y puiser sa force. Son maître avait senti sa peur, et ayant pensé à tout ce qui entourait ses propres intérêts avait posté des gardes devant la cuisine où elle avait sa couche pour l'empêcher de se dérober à la cérémonie. Sans doute aurait-il dû la laisser fuir car le lendemain quand elle vit l’assistance lors de la cérémonie, elle fut submergée d’effroi : tous étaient obèses ! Du plus jeune au plus vieux, hommes et femmes, riches et pauvres, tous avaient un corps difforme et adipeux.

Marie-Madeleine comprit soudain que ce phénomène avait été causé par ses propres madeleines délicieusement composées de beurre bien gras. Mais il était beaucoup trop tard pour revenir en arrière, ces gens en avaient tellement mangé ! Elle prit conscience de la situation et parvint à s’enfuir de Correns en courant avec toute l’énergie dont elle disposait. Le ventre lourd de gâteaux, ses poursuivants abandonnèrent leur poursuite et on n’entendit plus jamais parler de Marie-Madeleine.

Gilbert Vésicule a écrit:Si jamais je la choppais celle-là, je lui donnerais ma brioche à bouffer. (entendu le jour de la fuite de Marie-Madeleine)

6. L’enquête de l’Ordre Teutonique sur Marie-Madeleine

Une cinquantaine d’années plus tard, des membres de l’Ordre Teutonique eurent vent de l’histoire et s’y intéressèrent de très près. Après avoir ouvert une enquête, interrogé les habitants de Correns et consulté les archives du Fort-Gidron, ils se firent une opinion toute aristotélicienne de ce qui était arrivé à la disparue. Abandonnée par les sœurs du couvent où elle est née, elle a réussi malgré elle à être connue à travers tous les Royaumes. Séquestrée dans sa cuisine par son maître, elle s’est évertuée trente longues années à fournir à ses admirateurs de somptueuses madeleines en sacrifiant sa propre vie. Elle aura vécu à travers ses créations pour apporter le bonheur.

Elle avait fait preuve d’amitié et de don de soi en se consacrant à la confection de son fameux gâteau, de conservation en trouvant le moyen de subsister, de tempérance en acceptant sa condition et en obéissant à son maître, de justice en essayant de faire le plus de madeleines possible pour que chacun en ait, de plaisir en faisant ce qui lui plaisait c’est-à-dire cuisiner et de conviction en croyant qu’agir tel qu’elle le faisait rendrait le monde meilleur, et pendant tout ce temps-là les admirateurs de madeleines péchaient à outrance !

Le Seigneur de Correns en premier lieu : égoïste parce qu’il ne pensait qu’à sa propre richesse et envieux parce qu’il s’est attribué tous les mérites de Marie-Madeleine. Mais les admirateurs de madeleines n’étaient pas innocents non plus : égoïstes parce qu’ils ne pensaient qu’aux madeleines et non à Marie-Madeleine, gourmands parce qu’ils se sont gavés de ces gâteaux et adeptes de la luxure en abusant des plaisirs de la chair.

La punition fut générale : le Seigneur de Correns a perdu son unique source de revenus et de prestige et tous ceux qui ont abusé des madeleines sont emplis de remords et de regrets. La pauvre Marie-Madeleine, voyant les conséquences désastreuses de l'utilisation abusive de sa création, a réagi le plus logiquement du monde en s'enfuyant ce jour-là. Mais elle n'est pas partie sans rien laisser: il faut savoir qu'elle était parvenue à théoriser mathématiquement la technique utilisée avec son fouet pour préparer la pâte à madeleines: v = (Im(f*)df/dx)/|f|², or nombreux sont les charpentiers de tous les royaumes à avoir gravé cette formule sur des rames, nul ne sait pourquoi il fallait qu’ils le fassent sur une rame mais toujours est-il que ce fut le cas. Le jour où Marie-Madeleine prit la fuite de Fort-Gibron, toutes ces rames se volatilisèrent et la formule fut oubliée de tous! Puis, une trentaine d'années plus tard, certaines personnes se mirent à assister à un phénomène étrange : une rame apparaissait la nuit chez eux (et ce de façon aléatoire), et la formule était toujours gravée dessus. Seul Aristote peut avoir une logique suffisante pour appréhender et comprendre ce phénomène, le Seigneur souhaite-t-il que la madeleine fasse sa réapparition afin de tester une seconde fois les humains ?

7. La grotte de Marie-Madeleine

Une expédition fut donc envoyée le 24 avril 1362 dans les environs de Correns afin de trouver où avait pu aller se cacher Marie-Madeleine. Le massif de la Sainte-Baume fut ratissé au peigne fin et au bout de longs mois de recherches infructueuses l’expédition tomba sur une grotte isolée, dans un escarpement discret du massif. Au fond de la grotte ils trouvèrent un squelette. Ils l’analysèrent longuement et réussirent à déterminer que c’était celui d’une femme. Puis en fouillant un peu plus dans la grotte ils découvrirent les vestiges d'une cuisine avec des moules en forme de coquillage, exactement identiques à ceux conservés dans l’aile «Marie-Madeleine» du musée de Correns, ainsi qu'une rame avec une inscription effacée dessus. La déduction fut donc aisée et unanime, ils étaient bien en possession du corps de Marie-Madeleine de la Sainte-Baume !

Voilà maintenant bientôt un siècle que les rames reviennent, les plus grands mathématiciens sont sur l'affaire et essayent de décrypter cette formule.
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Message par Ellyrius Mer 10 Juin 2020 - 17:05


La jeunesse

Martinus (Que nous nommons martin) est né vers l'an 316 de l'ère Aristotélicienne de la Fondation dans la province romaine de Pannonie. Son père s'appelait comme lui Martinus et était officier supérieur dans l'armée impériale. De sa mère, on ne sait rien ou presque, sinon qu'elle se nommait Banetta et qu'elle était bonne comme le pain. Elle meurt alors que le petit Martin avait 3 ans, laissant ainsi le père dans le pétrin.

Les Martini sont une famille dévouée à l'Empire et pratiquent la foi de leurs ancêtres en adorant toute sorte de dieux et en rendant même un culte à l'empereur. Ils vivent donc dans le péché. Ils sont parfois au contact de communautés aristotéliciennes locales, mais n'en comprennent ni les rites, ni le saint message. Père et fils parcourent alors l'Europe occidentale au gré des affectations, de ville de garnison en ville de garnison.

Vie dans l'armée

A 15 ans, Martinus ayant fait montre d'un goût prononcé pour le métier des armes, son père décide de faire engager son fils comme soldat dans la légion. Il va y connaître la discipline militaire et la vraie vie de soldat. Pendant ses temps de repos militaire, on lui confie, ainsi qu'à d'autres légionnaires, un petit lopin de terre pour qu'il le cultive.

Martin commence par annexer, de gré ou de force, les lots de ses voisins, munit son domaine d'une forte palissade de piquets et en fait un sanctuaire où personne ne peut approcher sans risquer son courroux. Toutes les fois que l'on essaye de le déranger, il sort comme un furieux et se défend pied à pied contre les intrus, si nombreux soient-ils.

La guerre il l'aime et gare à celui qui croisera son glaive ! Il participe à une campagne contre les Germains païens et barbares où il se distingue par son courage et par le nombre d'ennemis qu'il tue de sa main.

Son supérieur hiérarchique, du nom de Marcus Bonus Pistonnus, lui donne alors le grade de Circitor, officier subalterne chargé de mener les rondes de nuit et d'inspecter les gardes. C'est un poste de confiance qui n'est que rarement donné à des hommes jeunes, Martinus ayant alors tout juste vingt ans.

Affecté en Gaule, peut-être pour sa connaissance du gaulois, c’est lors d’une de ces rondes de nuit qu’un soir d’hiver 338 à Amiens, il est touché par la grâce. Sa route croise en effet un vieil homme transi de froid dans la neige. Martin s'approche de lui, doucement. Et Martin le guerrier, celui que tous redoutaient comprend. Il comprend que l'Amitié est plus forte que tout. Devant cet être misérable et résigné à la mort, il connaît l'émerveillement. Il s'approche du vieillard, tire l'épée du fourreau. Il défait son manteau et le tranche afin de le partager. Sa vie sera désormais consacrée aux pauvres et à Christos.

Mais cette époque est troublée par les incessantes incursions barbares. En mars 354, Martinus participe à la campagne sur le Rhin contre les Alamans à Rauracum. Ses nouvelles convictions religieuses lui interdisent de verser le sang et il refuse de se battre. Pour prouver qu’il n’est pas un lâche et qu’il croit à la protection divine, il propose de servir de bouclier humain. Il est enchaîné et exposé à l’ennemi et, pour une raison inexpliquée, les Barbares demandent la paix.

L’année suivante il se fait baptiser à Pâques et entre ainsi dans la grande communauté aristotélicienne.

L'Évêque de Tours

Après 20 ans de bons et loyaux service dans la légion, il prend sa retraite et reçoit un morceau de terre en propriété non loin de Tours en Gaule. Très vite, de nombreux fidèles accourent, car sa réputation l'a précédé.

Bien des années passent. En 370 à Tours, l’évêque en place vient de mourir. Les habitants veulent choisir Martin mais celui-ci s’est choisi une voie pleine d'humilité et n’aspire pas à être évêque. Les habitants l’enlèvent donc et le proclament de force évêque le 4 juillet 371 sans son consentement. Malgré quelques coups furieux portés par le saint (son caractère martial ressort alors) et l'envoi de pierres et autres objets divers, la ferveur populaire ne baisse pas. Au contraire, les objets reçus deviennent très vite des reliques qu'on s'arrache. Martin finit par se soumettre en pensant qu’il s’agit là sans aucun doute de la volonté divine.

Il va passer le reste de sa vie à parcourir inlassablement son diocèse, convertissant sans cesse les païens alors très nombreux dans les campagnes de cette époque. Il s'impose une vie de discipline et organisée selon un rituel militaire qui ne le quittera jamais : lever à heures fixes, prières, repas de gruau et verre d'eau vinaigrée. Il rassemble auprès de lui quelques disciples qui le suivent dans ses pérégrinations.

Martin avait-il des dons de guérisseur ? Certainement, sinon comment expliquer tous les miracles qu’on lui attribue : on dit qu’il fait « jaillir des sources, qu’il guérit les paralytiques, les possédés, les lépreux, il ressuscite les enfants, il fait parler les muets, il peut même guérir à distance, ou par l’intermédiaire d’un objet qu’il a lui-même touché. Il calme les animaux furieux et même la grêle. »

Un jour, voyant des marins-pêcheurs se disputer des poissons, il explique à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des fidèles sur la Lune. Et les oiseaux prennent ainsi le nom de l'évêque.

Le lendemain, épuisé par cette vie de soldat de Dieu, Martin meurt à la fin de l’automne, le 8 novembre 397 sur un lit de cendre comme mourraient les saints hommes ; disputé entre Poitevins et Tourangeaux, son corps est subtilisé par ces derniers qui le font discrètement et non sans mal passer par une fenêtre de la chapelle où il repose et il est rapidement reconduit par le fleuve jusqu'à Tours où il est enterré.

Au passage de son corps sur la Loire entre Poitiers et Tours, les fleurs se mettent à éclore en plein mois de novembre. Ce phénomène étonnant donnera naissance à l'expression "été de la Saint Martin" !

Symboles associés :

Relique : La cape, celle qu'il a partagé avec un pauvre le jour de la Révélation, actuellement en la cathédrale de Tours.

Eléments lié : Le courage, la force, la compassion.
Premier missionnaire à diffuser l'aristotélisme en Gaule.

Citations :

- Les batailles perdues se résument souvent en deux mots : trop tard
- J'ai trop aimé la guerre
- Je suis né pour partager l'Amitié et non la haine
- Plus on partage et plus l'on possède
- J'ai partagé ma chape, vous allez tous recevoir !
Note concernant cette dernière citation : elle fut prononcée par Martin lorsque les fidèles voulurent le faire évêque de force. Il s'ensuivit une pluie d'objets sur eux. Mais il faut comprendre que tout ceci n'est que parabole. Nous recevrons tous le royaume de Dieu sur le Soleil !

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Message par Ellyrius Mer 10 Juin 2020 - 17:32


S. Moderano Évêque de Rennes
Saint patron de Fornovo
(? - 730 C.)

1. S. Moderano un pieux fils de Nobles

Dès sa plus tendre enfance, Moderano fut entraîné par son goût des études vers la carrière ecclésiastique. Il était le cadet d’une fratrie de neuf enfants. Son père avait déjà marié ses filles au sein de diverses familles nobles françaises et deux de ses frères avaient commencé une carrière militaire tandis que les deux autres avaient choisi la voie de l'état.

François, l’aîné, était mort en défendant son Comté. Par contre Richard eu une grande carrière militaire et devint d'abord Baron et ensuite Comte d'Arnais, une seigneurie de la région de Rennes que le Roi lui offrit pour lui avoir sauvé la vie lors d’une bataille. Richard qui avait été jusqu'ici un homme droit fut ébloui et enivré par son nouveau pouvoir. Il se mit à violer des courtisanes et à alourdir les taxes. Il vidait les poches des propriétaires terriens et les estomacs des pauvres paysans qui ne pouvaient plus joindre les deux bouts, le peu qu’ils récoltaient ne leur permettait plus de passer l’hiver, une fois les taxes prélevées

Moderano, de vingt-cinq ans plus jeune, se retrouva un jour avec son père au château d’Arnais. De son arrivée jusqu'au soir il vit la vie dissolue de son frère, le voyant maltraiter ses paysans, tripoter les courtisanes et frapper ses sujets. Son cœur pleurait et il ne savait comment l’affronter. Il n’était encore qu’un enfant et il ne voyait pas comment il aurait pu convaincre un adulte.

Cette nuit il alla dormir blessé par le comportement de son frère et son cœur ne cessait de saigner. C’est dans un sommeil agité, comme nous le raconte Flodoardo, qu’il eut sa première vision. Il eut l’impression qu’on le réveillait vers cinq heures du matin et une douce lumière descendait d'une fenêtre. Écarquillant les yeux il vit se matérialiser devant lui l'image d'une personne portant une colombe dans une main, personne qui plus tard sera identifié comme Saint Remi. Flodoardo nous précise que Moderano prit la vision comme un message pacificateur qu’il devait porter à son frère et au monde. Il comprit que l’amour envers le Très-Haut était la seule chose qui pouvait sauver son frère. Au matin, il l'affronta face à face en lui expliquant qu'il cédait au Sans-Nom, qu’il devrait aimer son prochain s'il voulait être aimé en retour et que dans son cœur il devait aimer le Très-Haut comme Il l’aimait. Son frère pour toute réponse éclata de rire et il poussa le petit Moderano. En tombant, il se cassa la jambe gauche et il resta boiteux toute sa vie.

Ce fut l’opposition entre la vie dissolue de son fils Richard et le caractère doux et la Foi profonde de Moderano qui convainquit Eugène, son Père, de donner son plus jeune fils à l’Eglise en le faisant étudier dans un Monastère dès l’âge de 6 ans. Initialement taciturne, le jeune Moderano apprit rapidement les sciences de la religion et particulièrement l’art oratoire et la prédication.

À l'âge de quinze ans il était déjà trésorier du monastère et à dix-sept responsable de la bibliothèque et enseignant pour les novices. Passionné de philosophie, il retrouva de vieux manuscrit oublié d’Aristote. Ayant perçu la vérité de son enseignement, il transmit son savoir à ses jeunes novices et fit copié inlassablement ces manuscrit, permettant de sauver une partie de l’enseignement de celui que l’on ne reconnaissait pas encore comme un prophète.

Son art oratoire était tellement convaincant qu’il réussissait, malgré les difficultés, à toucher l’esprit des plus malheureux. Sa vie était tellement dédiée au Très-Haut que souvent, les Moines plus âgés, attaché à de vieilles idées, sentaient dans ses mots un souffle de fraîcheur et de bonté divine et ils se laissaient convaincre. ]Il réussit ainsi à faire de cette abbaye un haut lieu de l’enseignement aristotélicien. Il semblait, lorsque Moderano parlait, que les mots venaient directement du Très-Haut et cela diffusait Foi et Amour dans et en dehors du monastère .Cette conduite exemplaire alors qu’il avait à peine vingt-et-un ans lui valut d’être appelé par les plus importantes autorités de l'Église française qu'ils lui proposèrent de mettre sa science au service de l’évêché de Rennes comme Évêque.

2. La tentation de l'ombre et l'Appel de St Remi

Moderano en ne se sentant pas prêt à cette charge demanda au Cardinal envoyé par l’assemblée épiscopale de lui laisser le temps d’étudier sa généreuse proposition. Retourné au monastère, il s’enferma dans sa cellule et y resta soixante jours. En méditation et lisant les textes sacrés, le livre des vertus et les écrits d’Aristote, Moderano réfléchissait à la façon de gérer cette situation lorsqu’au neuvième jour une ombre lui apparut dans la cellule. L'ombre semblait se former du reflet de la Lune sur son lit et elle se tenait devant lui.
Moderanno fut pétrifié lorsque l'ombre parla : « Moderanno si tu n'acceptes pas cette charge je vous ferai devenir Abbé du couvent ». Moderano prit dans ses mains son rosaire et pria jusqu'à matin. Lorsque il releva les yeux l’ombre n’était plus dans sa cellule.

Au trente-troisième jour, l'ombre réapparut mais cette fois il semblait que la lune se réfléchissait sur le prie-Dieu. Moderano sursauta de peur : « qu'est-ce que tu veux à nouveau de moi ombre démoniaque ? » et l'ombre répondit : « Moderano tu es un habile orateur, tu as une intelligence vive et si tu me suivais la route vers la renommée sera tienne et ainsi qu’une place de Cardinal ! » Moderano pour toute réponse dit : « Ma Foi appartient au Très-Haut et il choisira ma route. Que je devienne Cardinal ou seulement un pauvre moine, cela est dans Ses mains miséricordieuses ». Il se remit à prier et l'ombre disparut.

Au cinquante-huitième jour l'ombre refit son apparition. « Moderano si tu me suis je t'offrirais les clés de l'Église sur la terre. Tu domineras la foi et les fidèles seront tes sujets obéissant à tes lois. Veux-tu me suivre ? » Moderano répondit : « La Foi me domine et je suis le serviteur de mes fidèles, je guide leurs âmes pour qu'ils puissent sauver la mienne ».

Épuisé par les morsures de la faim et de la soif, au cinquante-neuvième jour, alors que les cloches sonnaient minuit, pendant que les autres Moines se préparaient à réciter leurs prières dans l'Église du monastère, Moderano s'endormit et eut un rêve prémonitoire. Moderano le raconta dans ses mémoires qui furent trouver après sa mort : « ma Foi faiblit et je m’endormis à mon cinquante-neuvième jour de pénitence et dans me rêve je vis Saint Remi lequel me sourit et me posa les vêtement sacerdotaux d'Évêque. A mon réveil, après avoir nourri et abreuvé ma dépouille mortelle, je ne pus qu'accepter la proposition que m’avait faite le Cardinal ».

3. La paresse du Clergé et la prédication de Saint Moderano

Ayant accepté la charge d'Évêque, il décida en premier lieu de parcourir son diocèse. Il voyagea du nord au sud et d'est à ouest pour vérifier les actes des curés et de tous ses subordonnés. Il s’aperçut alors que le clergé était sans fougue, atone, souvent incapable de donner des réponses au peuple, presque jamais présent à l’église et surtout soucieux de se remplir la panse plutôt que de sauver les âmes des fidèles.

Se remémorant sa vision, le but de sa mission lui apparut clairement. Moderano repartit sur les chemins, se rendant partout, du plus petit des villages à la plus grandes des villes de son diocèse, afin de prêcher. Grâce à son grand art oratoire, rapidement beaucoup de fidèles l'écoutèrent et l’admirèrent en se rapprochant à nouveau de l’Église.

Les Curés étaient frappés de ses mots et beaucoup le suivirent pour apprendre à prêcher la Foi. Beaucoup dans le peuple demandèrent à entrer au monastère et ceux qui étaient trop âgés pour le faire se faisaient lire les saintes écritures par les clercs. Après seulement deux ans, la Foi brillait à nouveau dans son diocèse et les Églises étaient toujours pleines. Il était souvent invité à prononcer des homélies par les curés des petites églises de campagne, ce qu’il préférait aux invitations des Abbés des grands monastères. Il acceptait toujours de porter la parole du Très-Haut aux fidèles.

4. Moderano pour remercier le Très-Haut part en pèlerinage

Pour remercier les Très-Haut, il décida d'accomplir un pèlerinage à Rome pour honorer la sépulture de l'Apôtre Titus. L’évêque Moderano quitta sa ville et il partit vers l'Italie du Sud. Ayant depuis son apparition en rêve qui l'avait poussée à accepter la charge évêque, Modérano avait une dévotion particulière pour St Rémi, le convertisseur des Francs, et il décida de faire un détour par Reims, la ville où il était enterré le grand saint. Moderano s’étant arrêté pour prier le Saint et le remercier, l'Archevêque de Reims le reconnut et demanda à Modereno s'il voulait prendre certaines reliques, à emporter avec lui à Rome. Moderano y vit un signe divin et il ne put qu'accepter la proposition pour glorifier Saint Remi. En outre il accepter de faire cette faveur à l' Archevêque qui était trop âgé pour se rendre lui-même en la Ville Sainte.

Arrivé au col de la Cisa, il s’arrêta pour se reposer, et attacha aux branches d'un arbre la relique de Saint Remi. En repartant, il oublia ce précieux bagage. Lorsque, s’en étant rendu compte, il retourna en arrière pour le reprendre il s’aperçut qu’il ne pouvait plus attraper la branche, qui s'est élevé de façon inexplicable. Se rendant compte que la force était inutile, le pèlerin promit d'offrir la relique, s'il pouvait la rattraper, à l'Église de la ville la plus proche, Fornovo. A ces mots la branche s'abaissa, en permettant à Moderano de cueillir la relique, tel un fruit saint.

Ce fut ainsi que Fornovo, fameuse ville des montagnes des Apennins parmesans, vint à avoir, dans son Église quelques restes de Saint Remi. De plus, l'Évêque de Rennes, Moderano, fut nommé curé de cette Église par Liutprando, Roi des Lombards. Moderano retourna en France, mais n’ y resta pas. Repassant à Reims, pour remercier l'Archevêque du présent qu’il lui avait confié, il fit symboliquement don de l'Église de Fornovo au chapitre de la Cathédrale de Reims.

Retourné à Rennes, un jour, pendant les vêpres, alors qu’il était absorbé par la prière, il eut une nouvelle apparition de Saint Remi qui lui indiqua avec la main le sud. Moderano interpréta l'apparition comme la volonté du Saint de le faire retourner en Italie dans l'église dédiée au Saint. Il démissionna de sa charge d'évêque, et fit élire un successeur. Ensuite il retourna à Fornovo, et il y resta jusqu'à sa mort, qui survint peu d'années après.

À ce jour ses reliques et son corps sont conservés dans l’église paroissiale de Fornovo.

5. Les dernières années de Moderano à Fornovo

Moderano passa ses derniers années de vie dans la tranquillité de l'Église de Fornovo près du col de la Cisa. Mais il ne fut pas du tout oisif et grâce à son talent d’orateur il réussit à porter la Foi parmi ces monts et y transmit en outre le message d’Aristote, ayant emporté des copies des principaux texte du grand philosophes. Grâce aux Reliques de Saint Remi présentes dans l’église paroissiale de Fornovo, il réussit à instaurer un pèlerinage vers cette Église.

L'église deviendra ainsi célèbre dans les Royaumes en son temps. Cela fit de Fornovo un des plus importants lieux de culte de son Duché et un des plus importants marchés, permettant les échange entre le Duché de Milan, la République de Genova et le Duché de Modène.

Moderano mourut alors qu’il était en prière extatique agenouillé devant les Reliques du saint le vingt-deux Octobre 730.

Fête : le 22 octobre
Reliques de St Moderano : Corps du saint ; parure épiscopale
Traduit par frère Ellyrius

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Message par Ellyrius Jeu 11 Juin 2020 - 13:44



    Voici l'oiseau qui n'a jamais voléVoici l'arbre qui n'a jamais pousséVoici la cloche qui n'a jamais sonnéVoici le poisson qui n'a jamais nagé


La naissance d'un bien-aimé

Saint Mungo, le Bien-aimé, également connu sous le nom de Kentigern par les Anglais, est né vers 525 au bord de la rivière Forth, près du petit village de Culcross. Sa mère Tenneu est une princesse, fille du roi Lleuddun, qui dirigeait Lothian et impopulaire à cause de sa fureur. Saint Mungo a été conçu comme le fruit de l'amour de la princesse Tenneu et du roi Owain. Cependant à cette époque, le roi Owain était marié à une autre femme à cette époque et la princesse Tenneu avait été accusée d'avoir séduit Owain, ce qui les mena au péché de la chair. Son père Lleuddun, homme colérique, dénonça Tenneu et la jeta des hauteurs de Traprain Law. Par miracle, elle et son enfant à naître survécurent à la chute et s'échappèrent par la rivière Forth à bord d'une barque. Après une journée de navigation en aval de la rivière, Tenneu se fraya un chemin jusqu'au bord de la rivière et découvrit un feu de camp abandonné. Là, dans la chaleur et la sécurité de ce bon feu, elle donna naissance à Kentigern, ce qui signifie «Grand chef» dans la langue maternelle de Tenneu. Un agriculteur local retrouva sa mère et son enfant le lendemain, et amena rapidement le prêtre du village voisin de Culcross, qui s'était dépêché de venir en aide à la mère et au nouveau-né. En voyant le jeune garçon, il le prit doucement dans ses bras. "Mynn cu," dit-il, "ma bien-aimée." Et ce surnom est lentement devenu Mungo, qu'il a adopté comme étant son propre nom.

Sa jeunesse et son premier miracle

Saint Mungo est élevé de manière aristotélicienne par sa mère, qui connaissait bien le dogme et les Saintes Écritures. Toutefois, Saint Mungo apprend aussi les traditions anciennes celtiques et le respect de la nature. Au cours de longues promenades, il se familiarise avec la flore et la faune locales. Un jour, un groupe de merles picorait sur le sol du village, à la recherche de nourriture. Certains de ses camarades de classe, jeunes et effrontés, commencèrent tout à coup à jeter des pierres sur les oiseaux. Un oiseau fut touché par les pierres et tomba au sol. Les garçons fuirent la scène. Saint Mungo courut également, mais plutôt que de s'enfuir, il courut vers l'oiseau touché. Il prit l'oiseau dans ses mains et pria pour cela. Au bout d'un moment, l'oiseau fut ravivé et s'envola comme si rien ne s'était passé. Les villageois qui assistèrent à l'événement appelèrent cela un miracle. Et c'est ainsi que Saint Mungo a accompli son premier miracle.

« Le monastère d'Ariston » et le second miracle

Son éducation et sa formation de prêtre selon le rite celtique a été faite au monastère de Ariston à Culross, dans le Fife. Les préceptes enseignés par sa mère ainsi que l'expérience de l'enfance lui permettent de suivre le chemin de la Vertu et de renforcer sa croyance aristotélicienne. Il rejoint le groupe en tant que disciple et il est impliqué dans les tâches quotidiennes du monastère. Un soir d'hiver, c'était le devoir du futur saint homme de surveiller le feu car en effet le feu demeurait la seule source de chaleur donc un élément primordial pour les moines habitant l'intérieur de monastère. Il s'endormit et le précieux feu s'éteignit à cause du vent froid, même la dernière braise perdit son incandescence. Lorsque Saint-Mungo se réveilla en réalisant la misère créée en raison de sa négligence, il prit une branche épaisse couverte de glace et la plaça dans la cheminée, sous le regard de moines témoins de son action. Il pria Dieu de redonner vie au feu, en ces termes :

Implacable désespoir
Ne pouvant résulter que de ma propre imperfection
Coupable d’avoir céder au sommeil
En oubliant que tous comptaient sur moi
Ne leur refuse pas ton amour
Donne leur ta protection qui réchauffe tes enfants
Irradiant de chaleur leurs cœurs et leurs corps
Ô Dien d’Amour

L'Appel de Rome et le Retour en Écosse

Le temps à Ariston s'achève, et il se fait ordonner prêtre. Pour approfondir sa foi, il va à Rome et le Pape de ce temps le reçoit. Il se montra digne d'un clerc capable de prendre la mission d'apporter la foi de Dieu au peuple d'Écosse. Pour pouvoir appeler les fidèles à se joindre à la messe. Ainsi que la coutume de l'époque le voulait, il reçut une cloche par le pape lui-même. Au retour en Écosse, il est envoyé par un saint homme portant le nom de Fergus à Kernach. Fergus meurt dans la nuit de son arrivée, et Mungo plaça alors son corps sur une charrette attelée de deux bœufs sauvages à qui il ordonna de transporter la dépouille de Fergus sur l'endroit jugé bon par le Seigneur. Les deux bœufs s'arrêtèrent à Cathures où Fergus a été enterré, et Mungo y décida d'y établir une église. Mungo a donné le nom de « Glasgu » à cet endroit ou Le Pré Bien-Aimé. L'endroit devient Glasgow et une église s'y développe plus tard en siège de la cathédrale de Glasgow.

Le poisson qui ne nage jamais

« Voici le poisson qui n'a jamais nagé »
L'anneau dans la bouche du saumon était un cadeau de Hydderch Hael, Roi de Cadzow à la Reine, Languoreth. La Reine donna l'anneau à un chevalier pour le protéger et le roi la soupçonna d'infidélité. Pendant que le chevalier dormait la nuit d'une partie de chasse, le roi déroba l'anneau et le jeta dans la rivière Clyde. De retour chez lui, le roi demanda l'anneau à Languoreth et la menaça de l'exécuter si elle ne pouvait pas la retrouver. La reine fit appel au chevalier à qui elle avait confié le présent, et bien sûr, ne pouvant pas l'aider, elle avoua tout à St-Mungo. Alors, le saint envoya un de ses moines pêcher dans la rivière, et lui fit ramener le premier poisson capturé. Tout ceci fut fait, et Saint-Mungo retira l'anneau de la bouche du poisson. La reine recouvrit sa bonne réputation et le roi dut demander pardon.

La mort et l'influence du saint

Mungo a vécu une vie sainte et ascétique jusqu'à sa mort en 603. Jusqu'à aujourd'hui, il reste le clerc qui a le plus influencé la ville de Glasgow car tous ses miracles sont retrouvés dans les armoiries actuellles de la ville de Glasgow. Son corps a été enterré dans la crypte de la cathédrale de Glasgow.

Reliques et Fête

Fête: 13 Janvier
Reliques : Ses restes sont à l'intérieur de la crypte de la cathédrale et la cloche est entreposée dans un sanctuaire de la cathédrale.
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Message par Ellyrius Jeu 11 Juin 2020 - 16:21


L'enfance et l’adolescence

Nicolas Dury-Damour est né en mars de l'année 955 à Achouffe, en Ardenne, diocèse de Liège.

Les Dury-Damour sont de petite noblesse non fieffée. Nicolas est élevé dans un bon milieu. Il apprend à lire et à écrire. Sa constitution fragile ne lui permet pas d'exceller dans les exercices de combat, mais il impressionne par sa maîtrise du grec et du latin. Le curé du village lui fait lire les textes sacrés. Le petit Nicolas est fasciné par Aristote et Christos, et il envisage de suivre la voie de l'Eglise. Il intègre donc le séminaire à Liège.

C'est dans cette ville qu'il fait la connaissance de Geneviève. Il en tombe fou amoureux et se retrouve face à un dilemme : sa foi ou son amour. Si la mystique aristotélicienne le fascine toujours autant, la rigidité de certains professeurs le font douter de la sainteté de ceux qui se disent ses maîtres. L'annonce de la mort de sa mère est pour lui un choc terrible. Aussi Nicolas quitte-t-il le séminaire avant de prononcer ses vœux pour vivre avec Geneviève. Ils demeurent tous deux à Liège quelques mois, Nicolas travaille comme écrivain public grâce à l'instruction des moines. Mais il étouffe dans la grande ville, et les collines ardennaises lui manquent. Ils décident de rejoindre le père de Nicolas à Achouffe.

La souffrance

En chemin vers Achouffe avec sa jeune épouse, Nicolas apprend le décès de son père. Ce nouveau coup est rude, mais Nicolas s'en sort grâce à l'amour de Geneviève et surtout grâce à une foi solide. Il reprend les affaires de son père comprenant de nombreuses forêts, des chasses et une mine d'ardoise. La richesse est là, de même que le bonheur quand Geneviève lui donne deux bons enfants.

En septembre 987, Geneviève retourne à Liège pour voir sa famille. Retenu par ses affaires, Nicolas reste à Achouffe. Deux semaines plus tard, il apprend que sa femme et ses deux fils sont morts noyés dans la Meuse quand le bateau qui les faisait traverser a sombré. C'est le coup fatal. Nicolas manque perdre la raison, mais sa foi le sauve ! Il est convaincu que sa femme et ses enfants vont prendre place à la droite d'Aristote. Alors, libéré de toutes contingences terrestres, il laisse là ses affaires, sa richesse et part. A ce moment, on perd sa trace.

L'accident

La Légende de Saint-Nicolas, relatée par François de Villeret, nous apprend qu'au début du XIe, Nicolas vivait comme boulanger à Rochefort. Il n'avait pas de plus grand plaisir que de gâter et protéger les enfants, lui qui n'avait pas eu la chance de voir grandir les siens. Rapidement, Nicolas fait l'unanimité autour de lui pour sa gentillesse, son amabilité mais aussi son érudition, sa foi et sa piété. Il fait montre de générosité en donnant selon ses pauvres moyens. Mais l'aristotélisme n'est pas solidement ancré, à Rochefort, et Nicolas passe pour un illuminé et un naïf. Mais il n'en a cure, pardonne à qui le méprise et continue à déborder de gentillesse et de générosité.

Un jour, voulant protéger un enfant qui avait volé le boucher pour se nourrir, Nicolas reçoit un coup de couteau. Il est transporté dans sa demeure, mais il y reste seul, mourant. Le lendemain matin, un dimanche à l'heure de la messe, il reparait à l'église. Sa blessure est guérie, sans même une cicatrice. Il traverse l'allée, droit vers l'autel. Il s'y agenouille sans prêter la moindre attention au curé et commence à prier. Le silence se fait dans l'église, plus personne n'ose bouger, que ce soit les membres ou les lèvres. Et au bout de quelques minutes, Nicolas se lève et part. Pour la deuxième fois dans son existence, sa Foi lui indique une nouvelle voie à suivre.

L'Apostolat

Pendant plusieurs mois, Nicolas va parcourir la région. De nombreuses légendes font état de guérisons d'enfants malades, mais aussi de dons sans communes mesure avec ses moyens. Il est arrivé un jour à Durbuy, sur les bords de l'Ourthe. Il a rassemblé les enfants sans prononcer une parole. Il a ouvert le petit sac qu'il portait à l'épaule et a commencé à distribuer les biscuits. Le sac semblait bien petit pour nourrir autant d'enfants. Mais à la surprise générale, il eut non seulement assez de biscuits, mais quand il repartit son sac semblait toujours plein.

Son chemin ramène Nicolas à Liège. Pour la première fois, il va sur la tombe de sa femme et de ses enfants. La légende raconte qu'il pleuvait mais que Nicolas était épargné par les gouttes. Il retourne au séminaire et achève sa formation pour devenir curé. Il est ordonné prêtre le 15 avril 1018. Il retourne alors à Rochefort pour devenir le curé de la paroisse.

Pendant trois ans, Nicolas va mener la paroisse avec douceur et fermeté. Avant lui, les paroissiens pratiquaient plus par tradition que par conviction. Mais devant un tel exemple de bonté, de générosité et de ferveur, ils se remirent à avoir la Foi ! Et Nicolas suscita nombre de vocations religieuses dans le village, mais aussi alentours.

La tradition

Nicolas s'éteint le 6 décembre 1021. A Rochefort, l'émoi fut important. Nicolas était aimé et respecté de tous. Les enfants furent si tristes de perdre un tel guide et protecteur que l'apprenti boulanger du village leur offrit des biscuits à la cannelle pour tenter d'apaiser leur chagrin.

Depuis ce jour, tous les ans à la même date, les gens de Rochefort offre des gâteaux aux enfants. La tradition s'est rapidement étendue aux villages alentours pour à toute la région, des Flandres à l'Alsace. Saint Nicolas est considéré comme le protecteur des enfants.
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Message par Ellyrius Jeu 11 Juin 2020 - 16:36


I - Le mythe du père

Tandis qu’Aristote, de cité en cité prêchait inlassablement le message du Très-Haut, le petit Nicomaque poussa un peu comme une herbe folle tant il est implacable et draconien d’endosser le rôle de fils de prophète. Les doigts pointés vers lui, accompagnés de chuchotements ne faisaient que renforcer cette difficulté.

Au reste, aucun précepteur n’eût l’audace de remplacer l’absence du père c’est pourquoi jusqu’à l’âge de dix ans, l’enfant ne reçut aucune autre éducation que celle des quelques hilotes qui gravitaient dans le foyer.

Avide d’amour paternel il s’éprit alors de tous les récits légendaires mettant en scène Aristote comme on contemple l’objet aimé dans le reflet d’un miroir mais, loin d’étancher sa soif ces évocations lui rendaient toujours plus lointaine l’image paternelle et devant son tonneau des Danaïdes il méditait le sens de sa vie, tombant de Charybde en Scylla : que venait-il faire dans cette trière ?

Puis un jour, le père revint : fragile colosse aux pieds d’argile, accablé de fatigue et presque brisé. Nicomaque médusé était à mille stades de se représenter le prophète si humainement affaibli, il en conçut tout d’abord du ressentiment à l’égard du héros, son géniteur. Désormais l’éphèbe laconique et devenu cynique renvoyait aux calendes les milliers de questions qu’il avait conçu sous l’égide de l’enthousiasme pré-œdipien.

II - L'apprentissage des préceptes d'Aristote

Un jour, la nouvelle de la mort d’Alexandre se répandit comme un typhon. Dès lors les gros centaures du bouleutérion ne se privèrent plus de calomnier au grand jour Aristote qui menaçait selon eux l’ordre établi de la cité athénienne et l’esprit des hellènes de sa dangereuse prophétie.

Contre toute attente Aristote prit Nicomaque par l’épaule lui tendit un cratère et, dans un rire homérique dit en trinquant « ne t’en fais pas, mon fils, mieux vaut mourir lavé d’une purge d’hyppocrate que de vivre à jamais entouré d’hypocrites »

L’adversité aidant, une profonde complicité s’établit alors entre le père et le fils. Aristote s’efforça de compenser les années d’absence douloureuse en transmettant les connaissances morales qui, désormais pour lui, seules comptaient de sorte que Nicomaque put acquérir un réel savoir-être étayé par la foi.

Allant au cœur des notions, il lui apprit à chercher le Juste au-delà du Bien, le Vrai caché par la pudeur et la bienséance, l’Amitié sans crainte de la solitude, l’Humilité dépourvue d’orgueil puis lui permit d’analyser jusqu’à quelle extrémité la vertu peut devenir perversité :

« Bien souvent, conservation n’est plus qu’appertisation. Le paysan thésaurise pour un éternel avenir difficile et sa cagnotte, planquée sous le duvet d’oie, enfouie sous la fesse gauche de sa femme lui servira bientôt pour un deuxième champ en cas de coup dur, champ qu’il gardera bien sûr lorsqu’artisan, il convoitera l’appartement cossu de la Cité sans effleurer un instant la nature factice de son sentiment d’insécurité.

Foncièrement radieuse c’est-à-dire pétée de radis investis dans la pierre, telle est la signature de sa réussite terrestre mais ne lui dis surtout pas qu’il pèche par gourmandise » murmurait-il dans un sourire.

Bien sûr il évoquait souvent la prophétie et l’étincelle de l’espérance illuminait son regard. Nicomaque absorbait tout avec ardeur et ravissement. Il arriva un jour ou, fourbu d’une vie surhumaine, le prophète s’en remit aux forces de son fils et ce fut ce dernier qui transcrivit les opus de la métaphysique et, de mémoire toute l’éducation morale qu’Aristote lui avait transmise sous le titre d’éthique à Nicomaque.

C'est alors que la maison familiale fut attaquée par des hoplites masqués. Nicomaque tentant de s'interposé eu les yeux crevés et la maison fut incendiée, obligeant la famille à quitter Athènes pour Chalcis. Son père tachant de le consoler avait coutume de lui dire « en cyclopédie, Œdipe règne en maître » ce qui signifie à peu de choses près, au royaume des borgnes les aveugles sont rois.

III - Le partage des préceptes

Aristote, chasé d'Athènes, s'était installé avec son fils Nicomaque et sa petite fille Poséidonia à Chalcis. C'est là qu'il apprit que Séleucos, ancien Général d'Alexandre venait d'avoir un fils. Il invita donc Séleucos à lui présenter son fils Antiochos, car il avait de grandes révélations à faire. Dans l'attente de cette venue, Aristote prépara son fils Nicomaque a la grande mission de sa vie : devenir le Précepteur d'Antiochos.

Nicomaque partit donc avec Séleucos, emportant avec lui l'ensemble des écrits de son père et des instructions précises pour l'éducation du jeune Antiochos. Ce fut peu de temps après que Nicomaque apprit le décès de son Père, le Grand Aristote. Sa peine fut réelle, mais il savait qu'il avait une mission à accomplir et il fit tout pour que les enseignements de son Père soient transmis au plus grand nombre.

Pendant la toute jeunesse d'Antiochos, il reprit l'ensemble des écrits de son père qu'il compila dans un livre qu'il appela "Du Dieu Unique et de ses commandements". Puis lors des quinze ans de l'enfant, il confia à Antiochos ce livre, ainsi que le pli scellé qu'Aristote avait écrit pour le jeune enfant. En cette même année 305 avant Christos, le Père d'Antiochos devint Roi.

Nicomaque continua à Séleucie, la nouvelle capitale de l'Empire Séleucide, l'éducation du jeune Antiochos, qui écoutait avec grande attention son mentor et dont la foi grandissait de jour en jour.

Il partait aussi souvent dans la campagne autour de Séleucie, afin de propager l'enseignement de son père. C'est ainsi qu'un jour, alors qu'il venait d'expliquer à un villageois qu'il fallait s'entourer d'amis proches, il découvrit un "bordel", où de nombreuses femmes vendaient leurs corps sans pudeur, bien qu'il ne puisse pas les voir, les obscénités qu'il entendait suffirent à lui faire comprendre ce qu'il se passait. L'horreur se peignit sur le visage du fils du prophète. Et il ne put se résoudre à ne pas intervenir, il se laissa dominer par sa foi et il déclara de sa voix débordante de ferveur :
Honte à vous, hommes, qui vous fourvoyez dans le péché ! Le péché de chair ! Je vous conjure d'arrêter ! Pour le respect de Notre Dieu à tous !

Les yeux crevés de Nicomaque rajoutèrent de la profondeur à son discours, les hommes arrêtèrent leurs actes dégradants, et se rhabillèrent, gênés. Les dires du fils d'Aristote les avaient frappés en plein cœur, et tous s'approchèrent de lui, en lui demandant :
Nous pardonnera-t-Il?

Il leur répondit qu'il faudrait de bonnes actions pour racheter la débauche dans laquelle ils vivaient. Il les invita à les suivre dans sa route, leur enseignant ce que son père lui avait enseigné, et qu'ils enseigneraient à leur tour, là où ils s'arrêteraient.

C'est en 289 avant Christos, que Nicomaque s'éteignit. L'enseignement de son Père qu'il avait commencé à délivrer auprès de la noblesse séleucide et du peuple, allait d'ici peu porter ses fruits, car sur son lit de mort, Nicomaque entendit son disciple Antiochos lui promettre que bientôt, il créerait une véritable Eglise qui diffuserait la vrai foi telle qu'enseignée par Aristote.

Humble et détaché de la vanité du monde tout ce qu’il accomplît fut guidé par la conviction et la beauté du geste, et c’est ainsi que l’entreprise de titan que Nicomaque mena, nul jamais n’en fit l’éloge, il demeura toujours ignoré de l’histoire et délaissé par les lauriers.

Citations célèbres :

"La beauté de ce monde n'est rien comparée à celle de celui qui nous attend !"
"Les souffrances endurées par un homme le rendent plus fort ! Et sa foi n'en est que renforcée.
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Message par Ellyrius Dim 14 Juin 2020 - 17:25


L’Eglise Aristotélicienne est née du sacrifice de Christos. Mais d’autres croyants, de saints martyrs, donnèrent leur vie pour la foi révélée par Aristote et Christos. L’un d’eux fut sainte Nitouche, victime de la barbarie du sinistre Abaddon, justement surnommé “le fléau”.

Alors que la foi Aristotélicienne essaimait à travers le monde, une secte nommée “Bogomiles” faisaient rage à travers tous les Balkans. Ils brutalisaient les vrais croyants et brûlaient leurs églises. A leur tête se trouvait Abaddon, le fléau, gourou dont la folie fut rarement depuis égalée.

Christos fut le deuxième et dernier humain à avoir transmis à ses contemporains la parole de Dieu. Sa force de foi était telle qu'elle rejaillissait tant sur le corps que sur l'esprit de ses contemporains. Les infirmes s'étaient levés pour venir l'écouter et les malades se sont retrouvés guéris en écoutant son prêche.

Mais les Bogomiles prêchaient partout où ils allaient que Christos, qu’ils appelaient par son prénom de Jeshua et qualifiaient de Christ, était en fait l'incarnation de Dieu dans une simple enveloppe charnelle, un corps humain. Selon eux, c’était donc Dieu lui-même qui était descendu sur le monde pour prêcher Sa parole et qui était mort sacrifié sur l’autel du péché humain.

Abaddon et ses disciples croyaient fermement que Christos avait parcouru Jérusalem en relevant les morts et en marchant sur les eaux. Comme, selon eux, Christos était Dieu Lui-même, il leur semblait inutile qu'il y ait eu une première révélation et niaient l'état de prophète à Aristote.

Nitouche, jeune fille vertueuse, était cultivatrice de maïs et maire du charmant village de Sarajevo. Elle vivait encore dans la ferme familiale et était fiancée à Igor de Zagreb, petit marchand croate qui l’aimait tendrement. Lorsque Abaddon et ses sectateurs firent étape dans la ferme des parents de la sainte, ils s’efforcèrent de tous les convertir. Mais Nitouche, ses parents et son fiancé Igor étaient de vrais croyants. Fidèles à l’Eglise Aristotélicienne, ils refusèrent toute compromission avec ces hérétiques.

Sainte Nitouche leur demanda: “Pourquoi Dieu se serait-il limité et déplacé dans un corps humain, alors qu’Il est la Toute-Puissance, infini et éternel ?”

Elle demanda de plus: “Pourquoi Dieu aurait-Il Lui-même transmis Son message alors qu’Il l’avait auparavant confié à un humain, en la personne du prophète Aristote ?”

Enfin, elle demanda: “Si Dieu s’était incarné, pourquoi se serait-Il laissé martyriser et tuer, alors qu’Il est immortel et Tout-Puissant ?”.

A ces questions, les hérétiques, tels les animaux de la Création, ne surent répondre. Ils bouillaient de rage devant une foi si pure. Alors, vraisemblablement encouragés par la Créature Sans Nom, les Bogomiles se ruèrent sur elle, sa famille et son fiancé. Ils leur firent subir les pires atrocités, laissant libre cours aux péchés dont ils étaient gorgés.

Sainte Nitouche mourut ainsi en martyr, subissant tous les sévices imaginables par de tels démons. Ils déchaînèrent sur elle des trésors de barbarie. Leur violence dépassa ce qu’aucun humain ne pourrait supporter. Les cris de souffrance des parents et du fiancé firent écho aux hurlements bestiaux des Bogomiles.

Mais sainte Nitouche ne dit rien. En son for intérieur, elle priait Dieu de bien vouloir pardonner leur corruption. Ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient, car ils avaient été corrompus par le péché, par l’entremise de la Créature Sans Nom. Une seule larme coula sur son visage, lorsque les monstres hérétiques s’apprêtaient à faire subir les derniers sévices sur son corps agonisant.

Mais Dieu ne permit pas qu’une telle foi en Lui soit ainsi bafouée. La lune apparut dans le ciel et vint cacher la lumière du soleil. Alors que sainte Nitouche mourait, une obscurité démoniaque vint enlever les hérétiques du monde pour les emmener dans les limbes, dans un concert de hurlements de terreur. Seul le corps sans vie de la sainte restait illuminé de la lumière des justes, la douce chaleur du soleil.

Supyso.
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Message par Ellyrius Dim 14 Juin 2020 - 17:47


Ses origines

Arrière-petit-fils d'un brave homme ayant suivi Christos de son vivant, Nicolas Noël est né dans un chariot tiré à ce qu’on dit par des cerfs dressés par son père. A cette époque les registres n’existaient pas et on ne connaît pas le lieu exact, ni la date exacte de sa naissance mais on sait que c’était pendant un hiver particulièrement rude.

Noël faillit ne pas dépasser l’âge de la puberté tellement il avait souffert à sa naissance, et il a même été en état de mort plusieurs fois. Par contre à chaque retour à la vie, contrairement au commun des mortels, il revenait plus en forme que jamais. Pourtant chaque année au solstice d’hivers il semblait mourir pendant cinq jours et cinq nuits, mais bien que son corps soit veillé certains prétendaient l’avoir vu à différent endroit, offrant du pain aux plus pauvres, du feu à ceux qui n’en avaient pas, et même un simple jouet aux enfants triste.

Sa vie

Vers l’âge de 15 ans alors qu’il n’avait jamais étudié, il racontait l’histoire de Christos que son arrière-grand-père avait transmis à son grand-père et qui lui-même l’avait transmis à ses enfants et petits-enfants. Le curé de sa paroisse l’invitait régulièrement à participer à la messe et en fit son diacre. Très vite tout le monde fut surpris de son érudition, sa simplicité, son amour pour les autres et ses connaissances intuitives du dogme aristotélicien.

Un jour où on le questionna sur les raisons de ses problèmes de santé liés à l’hiver il répondit :

Je parlerais d’un cadeau de Dieu plus que d’un problème, car à chaque fois que je frôle la mort j’en apprends de Christos et Aristote, car notre Créateur nous donne toutes les réponses à toutes les questions pour que nous puissions voir notre vie sous des jours nouveaux, et que nous puissions nous juger nous même avant d’être jugé.
En principe en revenant à la vie, nous laissons ces connaissances et un peu de notre force, mais Dieu en a fait autrement pour moi je pense, bien que je ne garde qu’une réponse, sans choisir la quelle, je ne perds pas tout de ma visite chez les Saints.

Bien entendu personne ne le prenait réellement au sérieux, et il ne l’était d’ailleurs peut être pas, mais tout ce que les gens retenaient de cet événement c’est que c’était un érudit et un homme aussi sage que bon.

Tout au long de l’année, il donnait la moitié de son temps pour aider les malheureux, pas forcément les pauvres, mais bien ceux qu’il nommait les malheureux.

Quand on lui demandait pourquoi il aidait des riches comme les pauvres, il aimait répondre des phrases qu’il disait tenir d’Aristote lui-même :
« Les talents du riche ne remplace pas le talent d’être heureux ».
« Etre remplis de talents ne permet pas d’acheter le bonheur »
« On vit avec talent, mais on n’emporte pas ses talents dans la tombe »

Tous ne comprenaient pas, car il y avait longtemps que le talent n’était plus monnaie courante...

Vers l’âgé de 35 ans, il fut nommé Evêque et il continua sa vie de la même façon, aidant ceux qui devaient être aidé, quel que soit leur rang social, il était reconnu pour toujours avoir la parole ou le cadeau qu’il fallait pour rendre la boulasse aux plus malheureux. Et chaque solstice d’hivers il semblait mourir, mais chaque fois 3 ou 4 jours plus tard il revenait plus en forme que jamais et organisait une messe vers minuit où il racontait une nouvelle histoire.

Une année il annonça que vu son grand âge, il avait près de 90 ans ce qui est un miracle en soi, il renonçait à sa charge et entreprendrait, seul, un dernier pèlerinage. Bien sur tout le monde voulu l’en dissuader, mais il promit qu’il reviendrait pour le 25 décembre, et que de toutes façons il faudrait bénir ce jour particulièrement car il avait appris de Christos et d’Aristote eux même, que c’était le jour de leur naissance à tous trois, Aristote étant né à midi et Christos à minuit et lui juste entre les deux, à dix huit heures.

La légende

Le Père Noël, comme avait continué de l’appeler ses fidèles, pris la route et revint parmi les siens le 6 décembre suivant. Il ne répondit que peu aux questions sur ce pèlerinage, mais il avait ramené deux chariots. L’un remplis de bûches, et l’autre rempli autre de pains. Il fit distribuer le pain et le bois aux plus pauvres, et une fois la distribution terminée, il envoya les chariots faire le tour des plus riches à qui on demandait de déposer un présent.

Le 24 décembre, Monseigneur Noël organisa deux messes, l’une à midi en l’honneur d’Aristote et une à minuit en l’honneur de Christos, puis il se dirigeât vers la sacristie et plus personne ne le revit.

La totalité des villageois, du plus croyant au plus mécréant passèrent la nuit à le chercher, et c’est seulement au petit matin qu’épuisés, ils rentrèrent chez eux. C’est là que la légende fut inscrite parmi les miracles, car chaque maison sans exception avait son foyer allumé et des cadeaux au pied de la cheminée.

Depuis cette époque, chaque année on dit un peu partout qu’en décembre il passe dans les maisons pour donner un peu de bonheur. On prétend même, que parfois, Christos et Aristote l’accompagnent directement...
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Message par Ellyrius Lun 15 Juin 2020 - 16:34


Une enfance très pieuse.

Olcovidius est né dans une famille romaine aristotélicienne. Il a donc été très tôt élevé dans la foi. Son père, un dénommé Lucius, s’était converti à l’âge de vingt ans sous l’impulsion de sa future épouse Camélia. Il fut leur seul enfant. Ce n’était certes pas une famille bien riche que la leur, mais ils avaient de quoi vivre correctement et avaient le statut de citoyen romain. Ils habitaient à Rome mais lorsque le jeune Olcovidius eût six ans, la persécution menée par l’Empereur les força à se réfugier à Ostie, à quelques lieux. Là Olcovidius grandit et sa foi avec lui grâce aux visites, presque journalières, qu’il rendait au diacre Falco qui lui enseigna la sagesse d’Aristote et les actions empreintes de sainteté de Christos.

Un adolescent doué pour les arts, rêvant de consacrer sa vie entière à l’amour de Dieu.

Ses parents, voulant lui ouvrir l’esprit, lui donnèrent à lire Sénèque ou Ovide ainsi qu’Aristote et Platon, ce qui lui mit certaines idées en confusion pendant un moment, mais certaines idées finirent finalement par prendre le dessus sur les autres, il fut aussi sensibilisé à la peinture et à la musique où il montra un talent particulier dans son instrument : la harpe, qui resta jusqu’au bout sa principale distraction. Car dès l’âge de quinze ans, il consacra de plus en plus de temps à la prière, se mettant même à en écrire dont la plus célèbre reste le Credo de l’Eglise Aristotélicienne composé à dix-sept ans en 123. C’est également à cet âge qu’il annonça sa vocation à ses parents : son désir de vouer sa vie à Dieu et à enseigner son amour aux païens. Il décida également, au grand désarroi de ses parents qui n’auraient pas de descendance, vouloir rester célibataire afin de n’appartenir qu’à Dieu et ne pas avoir d’attaches terrestres car il savait déjà que sa mission, le conduirait à la souffrance et à la mort dans la fleur de l’âge.

Sa vie d’homme : un diacre au service des humbles, un prêcheur de la foi jusqu’au martyr.

Lorsqu’il eut vingt et un ans, le diacre Falco mourut d’une maladie qu’aucun médecin n’aurait pu soigner : l’usure, la fatigue à force d’essayer de convaincre les impies de changer leur vie et de fuir leurs persécutions. Le jeune homme resta à ses côté jusqu’à la fin et recueilli ses dernières paroles : « Mon Fils, mon Ami, pardonne aux hommes. Quoiqu’ils te fassent à cause de ta foi, pardonne-leur encore et encore… ».

Lors de l’enterrement du vieil homme dans les catacombes, l’évêque de Rome d’alors demanda à la communauté des croyants qui ils voulaient comme nouveau berger. Ceux-ci acclamèrent Olcovidius à l’unanimité et l’évêque, heureux de ce choix, l’ordonna aussitôt.

Par la suite, Olcovidius continua à écrire des psaumes mais il écrivit aussi des textes plus polémiques contre ceux qui persécutaient les aristotéliciens, contre ceux qui refusaient d’ouvrir leur cœur à la vraie foi mais également contre ceux qui vivaient égoïstement leur foi en croyant être sauvé parce qu’ils avaient reçu le baptême. Mais toujours dans ses écrits, il exhortait Dieu et ses frères à la miséricorde pour les pécheurs. Dieu parce qu’il avait créé les hommes trop imparfait pour être dignes de Lui et à ses frères, parce qu’ « il faut regarder la poutre dans son œil avant la brindille dans l’œil de son voisin ».

Le jeune diacre, lui, voulait montrer l’exemple à ses ouailles. Il vivait donc humblement, ne se nourrissant que deux fois par jour et jeûnant le dimanche. Il n’était pas riche, mais sa porte était toujours ouverte aux vagabonds rejetés de la Ville ou aux malades dont personne ne voulait soulager les souffrances. Il allait aussi sur les chemins autour de Rome et d’Ostie, prenant son bâton, et il visitait les hameaux et villages de la campagne latine. Il y rencontrait des paysans pauvres et des esclaves et il leur expliquait la Vérité car il pensait qu’il fallait ouvrir l’esprit et le cœur de tous les hommes pour que l’espèce d’Oane soit sauvée. Les pauvres l’écoutaient, et même si ils restaient attachés pour la plupart au paganisme, une petite lueur avait été allumée dans leur cœur.

Cependant, sa foi et ses prêches sans concession ne lui apportèrent pas que des amis. Beaucoup de riches notables, aristotéliciens pour une part, jurèrent sa perte. C’est ainsi que le quatorze février 138, une décurie vint l’arrêter chez lui avec ses parents et ses amis.

Un martyre de la foi

Ensembles, ils furent jugés devant le flamine, le prêtre du culte d’Auguste. Celui-ci leur demanda de renoncer à leur foi et de jurer par Jupiter, le roi de leurs fausses idoles d’or et de marbre. Les amis d’Olcovidius passèrent d’abord, certains jurèrent et furent innocenté, d’autres refusèrent d’abjurer leur sainte foi, et furent condamnés à mort. Ce fut alors au tour d’Olcovidius d’être interrogé. Le flamine, inspiré par la Créature sans Nom, lui dit afin de le provoquer : « Jure, toi qui te dit diacre de ton dieu d’amour comme vous dites, et tu ne mourras pas. Il ne voudrait pas que tu meurs, si il est amour. Et si tu dis vivre en amitié avec ceux-là qui viennent d’être jugés et qui sont innocentés, rejoint les et vit plaisamment avec eux, profitant de biens que les dieux nous ont mis à disposition. Sauve-toi ! » Olcovidius parut s’affaisser, mais ce ne fut que l’espace d’un instant. Un instant, on aurait pu croire qu’il allait céder à la tentation, mais il se releva plus grand encore.

« Oui, répondit le saint diacre, inspiré par le Très-Haut, certains de mes amis sont sauvés ! Et quel dommage que d’autres aient fait le mauvais choix… Oui, je reconnais avec eux mon erreur… Mon erreur qui fut de ne pas crier encore plus fort à la face du monde :

Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.

En disant cela, son visage s’éclaira comme illuminé de l’intérieur. Ses amis qui avaient trahit leur foi par peur de la mort comprirent ce qu’étaient la vraie mort et reprirent le Credo avec lui. Les soldats les frappaient, mais ils ne se taisaient pas. Ils chantèrent des louanges même lorsque leurs geôliers les raccompagnèrent tous dans leur cachot infâme.

Le matin du 20 février, alors qu’il pleuvait sur Rome, on les emmena aux arènes, et là, ils furent livrés aux lions sauf Olcovidius. Celui-ci dû subir la vue de ses parents et de ses amis dévorés et enfin, il fut livré également.

Alors il s’avança au centre de l’arène et, s’agenouillant, se mit à prier, remettant sa vie à Dieu. Les lions tournaient autour de lui, mais ne le touchèrent pas. Se relevant, il cria : « Mon Dieu, Toi le Père des hommes, pardonne à tes enfants et envoie leur la foi ! ». Ce furent les dernières paroles qu’il prononça en cette vie car Dieu ne voulant pas qu’il souffrit, lui donna la mort. Alors la pluie s’arrêta et le ciel brilla comme en plein mois de juin. Un rayon de soleil éclaira mieux encore la face de celui qui n’avait pas trahit sa foi.

Dans l’arène, alors que une minute avant, la foule criait encore « A mort ! », il eut un merveilleux silence. Et finalement, des chants venus de nulle part retentirent accompagnant l’âme d’un juste vers le Soleil.

Parmi ceux qui virent ce miracles, beaucoup s'intéressèrent à la Parole transmise par Aristote et Christos. La communauté des fidèles d'Ostie s'en trouva grandie de nombreux convertis.
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1.4.4. Les Saints anciens - Page 2 Empty Re: 1.4.4. Les Saints anciens

Message par Ellyrius Jeu 18 Juin 2020 - 15:51


Chapitre I - La Jeunesse d'Origène

1 Origène est né à Alexandrie 185 ans après la naissance de Christos.

2 Son père, Léonide, étant aristotélicien, l'enfant eut le rare bonheur de grandir dans une atmosphère toute empreinte de l'enseignement de l'Église Aristotélicienne.

3 Il reçut de son père ses premières leçons et apprit, auprès de lui, à méditer les Saintes Écritures. Il fut tout de suite captivé par ses lectures et son ardeur et son zèle se montrèrent bien vite à la hauteur de son intelligence. Quand le prêtre d'Alexandrie le rencontra, à la demande de Léonide, il fut à ce point impressionné par les connaissances et la maîtrise que l'enfant avait déjà développés des Textes sacrés qu'il le baptisa dès l'âge de 12 ans.

4 Quelques années plus tard, l'Empereur Sévère décida de poursuivre l'aristotélicisme et ses membres. Origène vit alors son père arrêté, torturé, puis exécuté. Cet évènement tragique marqua profondément son esprit.

5 Il rencontra alors Porcinia, une riche citadine qui lui proposa de l'entretenir financièrement, en l'échange de ses faveurs. Origène, qui avait d'autres idées en tête, la repoussa. Celle-ci, qui voulut se venger, tomba dans une auge à cochons et décéda peu après de violents maux de ventre.

6 A tous les biens de ce monde, le jeune homme préférait en effet la pureté de la foi et surtout le respect de l'Amitié Aristotélicienne qui veut que tout homme doive se préoccuper du sort d’autrui avec empathie, charité, entraide et amour du prochain.

7 Certains lui reprochèrent le manque de réciprocité dans ses rapports avec les autres car il donnait beaucoup et ne recevait que peu en échange. A ceux-là, il répondit :

8 "Je ne reçois certes pas de fortune dans mes rapports avec les autres, mais ce que je ne gagne pas en oboles, je le gagne en amour de mon prochain. Tous ceux qui sont dans le dénuement et que j'aide me le rendent au centuple par l'amitié qu'ils me prodiguent. Ma récompense ultime, je ne l'attends pas ici-bas, mais dans le Paradis Solaire."

9 Et en effet, sa plus grande vertu était la générosité. Afin d'aider les plus pauvres, il finançait des distributions gratuites de pain et de vêtements, ouvrait sa porte à ceux qui n'avaient pas de toit pour dormir, et l'on vit même un jour Origène faire le plus dur peut-être des sacrifices pour un ami : il possédait alors une grande bibliothèque contenant des manuscrits dont plusieurs étaient admirablement écrits, et afin de venir en aide à son ami qui avait tout perdu lors de l'incendie de sa maison, il les vendit et reçut en échange de ces trésors, une forte somme qu'il donna à son ami.

10 Sa vie, en contrepartie de sa générosité, fut très simple : il s'habillait sans luxe, mangeait ce dont il avait besoin pour vivre, sans jamais d'excès et dormait sur un simple lit de paillasse avec une seule couverture.

11 Certains pensèrent alors qu'Origène refusait le plaisir, à savoir la faculté qu’a l’homme d’œuvrer à réunir les conditions de son propre bonheur.

12 A ceux-ci, il répondit :

13 "Mon goût pour la vie est plus que jamais présent, en aucun cas je ne suis passif et en dépression spirituelle, au contraire, je suis le plus heureux des hommes. En vivant simplement et en donnant aux autres ce dont je n'ai pas besoin, moi, pour vivre, je peux profiter pleinement de mon temps pour étudier les Saintes Ecritures, rien ne vient me distraire de ce qui fait l'essence même de ma vie et de mon plaisir à savoir l'approfondissement de ma Foi. Dès lors, me séparer de biens matériels non essentiels à ma survie n’est rien comparé à tout ce que je peux apporter à mon prochain par ma générosité. Comme il est écrit par Spyosu dans l'Acédie, "Le premier péché fut ainsi involontairement découvert par les humains. Elle porta plus tard le nom d’acédie. Celle-ci consistait à se détourner de l’amour divin, de s’abandonner à la vie matérielle en négligeant la vie spirituelle, de se préoccuper de l’instant sans garder à l’esprit ce pour quoi Dieu nous avait conçus." Je refuse l'acédie, pour moi, l'essentiel réside dans la vie spirituelle, et c'est en m'éloignant de la tentation des biens matériels que je me rapproche de Dieu et de sa volonté."

Chapitre II - Origène Professeur de Théologie

1 C'est alors que l'évêque d'Alexandrie, Démétrius, rencontra Origène. Ebloui par les connaissances du jeune homme, il le plaça à la tête de l'école catéchistique d'Alexandrie.

2 Et ce fut un admirable spectacle que celui de ce jeune homme, presque de cet enfant, enseignant aux catéchumènes et aux néophytes la doctrine aristotélicienne.

3 La réputation d'Origène ne tarda pas à dépasser la limite des cercles aristotéliciens. Bientôt, on vit affluer à ses leçons des païens et des personnes qui s'étaient détournés de la foi depuis longtemps et même des hérétiques assistaient parfois à ses cours tentant de ne pas se faire voir. L'école connut alors une période de célébrité inouïe : si grande était la multitude des auditeurs qu'il fallut dédoubler les cours : Origène gardant pour lui-même l'instruction des plus avancés.

4 Le nombre de conversions fut alors très nombreux.

5 Aux étudiants, qui parfois se laissaient aller à la paresse dans la lecture des Saintes Ecritures, il leur dit :

6 "Supposons que quelqu'un souhaite acquérir une compétence ou un art, comme la menuiserie ou la médecine, pour la posséder entièrement, il ne pourra jamais lui arriver d'être ignorant au moment de s'endormir et savant à son réveil. C'est en se formant longtemps par l'enseignement reçu et par des exercices, puis par la pratique quotidienne de son art qu'il s'instruira raisonnablement à son sujet et qu'il gardera en lui la connaissance de sa discipline ; mais s'il ne l'exerce pas et s'il néglige de l'appliquer, il ne se souviendra plus que de quelques éléments, puis encore moins, et ainsi de suite... Après un long temps, tout s'en va dans l'oubli et disparaît complètement de sa mémoire. Pensons maintenant cela pour ceux, comme vous, qui se sont adonnés à la connaissance et à la sagesse de Dieu, dont la science et la pratique dépassent incomparablement toutes les autres disciplines, c'est par une étude quotidienne des Saintes Ecritures, un travail permanent que vous pourrez, au bout de votre chemin, contempler la gloire de Dieu, les mystères vous étant alors dévoilés."

7 Sous le pontificat de Zéphyr, Origène vint à Rome, il rencontra le Pape peu de temps avant qu'une tempête ne l'emporte de son balcon et le fasse s'écraser sur le parvis de la Basilique de Rome...

8 Il voyagea alors beaucoup, notamment en Palestine, puis revint à Alexandrie.

9 Ce fut alors, semble-t-il, qu'il fit la connaissance de l'homme qui devait être désormais pour lui le plus généreux des protecteurs et le plus fidèle des amis. Pactolus avait la foi qui était entachée par les préceptes valentiniens : mais l'éloquence, la science et la piété d'Origène le ramenèrent à l'Aristotélicisme; et dès lors, il ne crut pas pouvoir faire de sa fortune un meilleur usage que de la mettre à la disposition du maître qui lui avait montré la lumière de la vérité; grâce à lui, Origène eut à son service plus de sept tachygraphes qui écrivaient sous sa dictée et se relayaient les uns les autres à heures fixes; il n'eut pas moins de copistes ainsi que des jeunes filles exercées à la calligraphie. On comprend sans peine l'importance de tous ces auxiliaires et l'aide précieuse qu'ils fournirent à Origène pour la composition et la diffusion de ses ouvrages.

10 Le professeur qui avait, jusqu'alors, donné le meilleur de ses forces à l'enseignement oral, se mit à écrire : de cette période féconde datent ses grands travaux sur les textes et l'interprétation des Livres saints. Il écrira plus de 6000 ouvrages durant toute sa vie. Ces écrits sont essentiellement des Commentaires sur les Saintes Ecritures et des Traités théologiques.

Chapitre III - Origène devient Prêtre

1 En 230, Origène retourne en Palestine et son ami, l'évêque de Césarée, l'élève alors à la dignité sacerdotale.

2 Origène, s'installe alors définitivement à Césarée : il y ouvrit une nouvelle école et y reprit l'enseignement ; et dans le même temps, il se mit à prêcher assidûment.

3 Tandis que, de toutes parts, accouraient au pied de sa chaire professorale des disciples enthousiastes, tandis qu'il poursuivait la lente rédaction de ses commentaires, les simples fidèles venaient en son église entendre ses explications familières de l'Écriture; et il aimait à se faire humble pour leur présenter les grandes leçons des livres divins.

4 Jamais, autant que durant ces années passées à Césarée, Origène n'avait manifesté toute la richesse de son intelligence et toute la plénitude de sa foi.

5 La réputation du maître était telle qu'il devint, en Orient, le représentant le plus autorisé de la foi.

6 A deux reprises, il fut appelé à se rendre en Arabie, afin de prendre la défense de l'orthodoxie Aristotélicienne : d'abord, au temps de Gordien, lorsque l'évêque de Bostra, Détritus, enseignait ouvertement des doctrines monarchiennes; puis, sous le règne de Philippe l'Arabe, quand des hérétiques anonymes troublaient l'Église en professant un anéantissement temporaire de l'âme entre la mort et la résurrection. Il eut, chaque fois, le bonheur de confondre ses adversaires et de les ramener à la vérité.

7 Régulièrement, Origène quittait son école et partait en retraite spirituelle afin de se rapprocher de Dieu. Une fois qu'il était parti plus longtemps que de coutume, ses fidèles de Césarée se plaignirent auprès de lui, et lui reprochèrent sa longue absence. Dans son prêche, il leur dit ceci :

8 "Christos nous a dit : "n’oubliez pas, que chaque homme a aussi une individualité, chaque homme a son propre rapport avec Dieu et avec la nature. Aussi, pour ne pas oublier cela, et pour trouver en sois les ressources nécessaires à la réflexion, il plaît à Dieu que chacun puisse se retirer de temps en temps, au-delà de la ville, afin de se retrouver en sois même, dans la prière et le calme, la quiétude et la concentration de son esprit." Il est essentiel que chacun d'entre vous prennent à un moment ou un autre du recul par rapport à votre vie quotidienne afin de vous rapprocher de Dieu. Demandez-vous : Quand ai-je dernièrement pris vraiment le temps de réfléchir à moi-même, de me rapprocher de Dieu, loin de toute contingence quotidienne ? Réfléchissez-y. La prière quotidienne est essentielle mais pas suffisante. Il est nécessaire que chacun puisse, de temps à autre oublier sa vie quotidienne et s'abandonner à la réflexion sans contrainte extérieure. Cette retraite spirituelle est essentielle, vous n'en reviendrez toujours que plus fort."

Chapitre IV - Origène martyr

1 En 248, Origène est élevé au rang d'évêque de Tyr, et s'installe dans cette ville.

2 Mais, c'est en 250 qu'éclata la plus redoutable des épreuves que l'Aristotélicisme ait eu à subir jusqu'alors.

3 L'empereur Dèche résolut d'anéantir l'Église Aristotélicienne et fit appliquer partout avec rigueur des édits de persécution.

4 Origène ne pouvait pas être oublié. Depuis le martyr de son père, il était prêt à subir le même sort pour sa foi.

5 Le bourreau fit alors tous ses efforts pour le torturer le plus violemment possible, tout en le conservant vivant. Chaque fois, il fut déçu... Origène endura, chaînes, tortures en son corps, tortures par le fer, emprisonnement au fond des cachots; pendant plusieurs jours, il fut même enfermé dans un tonneau rempli d'eau; puis il fut menacé du feu; il supporta vaillamment tout ce que le bourreau lui infligea encore... car, suivant le modèle de Christos, il resta sans cris ni pleurs, soutenu dans son martyr par sa foi en Dieu.

6 Origène survécut, recouvra la liberté, mais, épuisé par cette terrible épreuve, il mourut peu de temps après. Il dit alors, juste avant de mourir :

7 "Mon chemin sur Terre s'arrête ici, je m'en vais maintenant rejoindre Aristote et Christos, pour le poursuivre dans le soleil..."

8 Ce fut à Tyr en 253 qu'il rendit à Dieu sa belle âme, il y fut enterré dans la cathédrale, où durant des siècles, on visita son tombeau.


Hagiographie réalisée en 1153 par Alexandre de Flavigny
Abbé de Flavigny sur Ozerain

C'est en 1150 qu'Alexandre de Flavigny, Abbé de Flavigny, de voyage en Terre Sainte, passa par Tyr. Il y découvrit au milieu des ruines de la Cathédrale, le tombeau d'Origène, duquel il ramena des reliques. Il découvrit également, cachés dans une crypte, de nombreux livres qu'il ramena en l'Abbaye de Flavigny en 1153.

C'est ainsi que depuis, l'Abbaye de Flavigny sur Ozerain consacre son activité à la diffusion des écrits de Saint Origène.

Enfin, c'est en raison de son activité inlassable comme professeur de Théologie et sa passion pour l'enseignement des Textes Sacrés qu'il est reconnu comme le Saint Patron des Séminaristes.
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Ellyrius
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